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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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lui tendit une écuelle. ´Tiens, prends de l'eau sur le feu. Je vais te donner les chiffons. ª
    quelques instants plus tard, il était de retour dans le salon. Lizzie avait découpé la robe de Bess autour de la plaie. Elle entreprit de tremper un chiffon dans l'eau pour laver la peau. Maintenant qu'on la distinguait mieux, la blessure semblait plus grave. Mack craignait qu'elle n'e˚t endommagé les organes internes.
    Lizzie avait la même impression. ´Je ne peux pas soigner cela, dit-elle.
    Elle a besoin d'un docteur. ª
    Jay entra dans la pièce, jeta un coup d'úil et p‚lit.
    Lizzie lui dit : ÍI faut que je fasse venir le docteur Finch.
    - Comme vous voudrez, dit-il. Je vais à la taverne du Bac : il y a un combat de coqs. ª II sortit.
    Bon débarras, se dit Mack avec mépris.
    Lizzie regarda Kobe, puis Mack. ÍI faut que l'un de vous aille à cheval dans la nuit jusqu'à Frede-ricksburg.
    - Mack n'est pas très bon cavalier, dit Kobe. Je vais y aller.
    - Il a raison, reconnut Mack. Je pourrais conduire le buggy, mais ce serait plus lent.
    - Voilà qui règle le problème, dit Lizzie. Pas d'imprudence, Kobe, mais va aussi vite que tu peux, cette fille risque de mourir. ª
    Fredericksburg était à dix milles de là, mais Kobe connaissait la route et deux heures plus tard il était de retour.
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    quand il entra dans le salon, il avait l'air furieux. Mack ne l'avait jamais vu si en colère. Ó˘ est le médecin? demanda Lizzie.
    - Le docteur Finch ne veut pas se déranger à cette heure de la nuit pour une négresse, dit Kobe d'une voix tremblante.
    - Maudit soit ce fichu imbécileª, dit Lizzie, folle de rage.
    Tous les regards se tournaient vers Bess. Des gouttes de sueur perlaient sur sa peau, et elle avait le souffle court. De temps en temps, elle gémissait, mais elle n'ouvrait toujours pas les yeux. Le sofa de soie jaune était rougi de son sang. De toute évidence, elle était en train de mourir.
    Ńous ne pouvons pas rester plantés là sans rien faire, dit Lizzie. Je suis s˚re qu'on pourrait la sauver !
    - Je ne crois pas, dit Kobe, qu'elle en ait pour longtemps à vivre.
    - Si le docteur refuse de venir, il va tout simplement falloir la conduire chez lui, dit Lizzie. Nous allons l'installer dans le cabriolet.
    - «a n'est pas bon de la bouger, observa Mack.
    - Si nous ne le faisons pas, elle mourra de toute façon ! répliqua Lizzie.
    - Bon, bon. Je vais sortir le buggy.
    - Kobe, prends le matelas de mon lit et pose-le au fond pour qu'elle s'allonge dessus. Et prends des
    couvertures. ª
    Mack se précipita vers les écuries. Les palefreniers étaient tous allés se coucher, mais il ne lui fallut pas longtemps pour atteler Stripe, le poney.
    Il approcha une bougie du feu dans la cuisine et alluma les lanternes du buggy. quand il s'arrêta devant la maison, Kobe attendait.
    Pendant que ce dernier disposait le matelas, Mack entra dans la maison.
    Lizzie passait son manteau. ´ Vous venez ? dit Mack.
    - Oui.
    - Croyez-vous que vous devriez, dans votre état?
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    - Je crains que ce maudit docteur ne refuse de la soigner si je ne viens pas. ª
    Mack la connaissait assez pour éviter de discuter avec elle quand elle était de cette humeur. Il souleva avec précaution Bess et l'emporta dehors.
    Il la déposa avec prudence sur le matelas et Kobe l'enveloppa dans les couvertures. Lizzie monta et vint s'installer auprès de Bess, tenant dans ses bras la tête de la jeune Noire.
    Mack s'installa devant et prit les rênes. Trois personnes, c'était lourd pour le poney: Kobe poussa donc le buggy à la roue pour le faire démarrer.
    Mack descendit jusqu'à la route et prit la direction de Fre-dericksburg.
    Il n'y avait pas de lune, mais assez d'étoiles pour lui permettre de voir o˘ il allait. Le chemin était rocailleux et semé d'ornières et la voiture bringuebalait en tous sens. Mack était inquiet de voir Bess ainsi secouée, mais Lizzie ne cessait de dire : ´ Plus vite ! Plus vite ! ª La route suivait le bord de la rivière. Ils ne rencontrèrent personne : les gens ne voyageaient pas après la tombée de la nuit s'ils pouvaient s'en dispenser.
    Pressé sans cesse par Lizzie, Mack filait bon train : ils arrivèrent à
    Fredericksburg vers l'heure du souper. Il y avait des gens dans les rues, des lumières aux maisons. Il arrêta la voiture devant le domicile du docteur Finch. Lizzie alla jusqu'à la porte tandis que Mack enveloppait Bess dans les couvertures et la soulevait avec précaution. Elle

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