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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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vais
envelopper la peau, avec la tête à l’intérieur, et nous préparer à manger. Je
commencerai peut-être à la racler ce soir.
    — Il faut absolument que tu
le fasses ce soir ?
    — J’ai besoin de la cervelle
pour l’assouplir et elle s’abîmera si je ne l’utilise pas rapidement. C’est une
fourrure magnifique, il ne faut pas la gâcher, surtout si l’hiver est aussi
froid que Marthona le prédit.
    Ils commençaient à s’éloigner
quand Ayla repéra des plantes aux feuilles dentelées en forme de cœur, hautes
de trois pieds environ, poussant sur la berge humide de la rivière où ils
prenaient leur eau.
    — Avant de rentrer, je vais
cueillir des orties pour le repas de ce soir.
    — Elles piquent, objecta
Jondalar.
    — Une fois cuites, elles ne
piqueront plus et elles auront bon goût.
    — Je sais mais je me demande
qui a eu le premier l’idée de faire cuire des orties pour les manger.
    — Je ne crois pas qu’on le
saura un jour. Il faut que je trouve quelque chose pour me protéger les mains…
    Ayla regarda autour d’elle,
remarqua de hautes plantes raides aux fleurs violettes très voyantes, un peu
comme celles des chardons, avec de grandes feuilles duveteuses autour de la
tige.
    — Des bardanes, dit-elle.
Leurs feuilles sont douces comme de la peau de daim. Ça ira.
     
     
    — Délicieuses, ces fraises,
déclara Zelandoni. Une fin parfaite pour un merveilleux repas. Merci, Ayla.
    — Je n’ai pas fait
grand-chose. La viande provenait de l’arrière-train d’un cerf que Solaban et
Rushemar m’ont donné avant notre départ. J’ai simplement fabriqué un four pour
la rôtir et j’ai faire cuire des joncs.
    La doniate avait regardé Ayla
creuser un trou dans le sol avec une omoplate aiguisée à une extrémité pour
servir de pelle. Elle avait rejeté la terre sur une peau usagée dont elle avait
ensuite rapproché les coins pour la porter plus loin. Puis elle avait recouvert
le fond et les côtés du trou avec des pierres, en laissant un espace à peine
plus grand que la viande, et y avait fait brûler un feu jusqu’à ce qu’elles
soient brûlantes. Dans son sac à remèdes, elle avait pris une poche et avait
répandu une partie de son contenu sur la viande : certaines plantes
étaient à la fois médicinales et aromatiques. Elle avait ajouté les radicelles
du rhizome des benoîtes, qui avaient un goût de clou de girofle, ainsi que de
l’hysope et de l’aspérule.
    Après avoir enveloppé le rôti de
cerf dans les feuilles de bardane, elle avait recouvert les pierres du fond
d’une couche de terre pour qu’elles ne brûlent pas la viande et avait posé le
rôti dans le petit four. Elle avait mis par-dessus de l’herbe humide et des
feuilles puis une autre couche de terre, et enfin une grosse pierre plate
également chauffée au feu. La viande avait cuit lentement dans la chaleur résiduelle
et dans son jus.
    — Ce n’était pas seulement
un morceau de viande cuite, insista Zelandoni. C’était très tendre, avec un
goût que je ne connaissais pas mais que j’ai apprécié. Où as-tu appris à faire
à manger comme ça ?
    — J’ai appris avec Iza. Elle
était femme-médecine du clan de Brun, mais en plus de savoir utiliser les
herbes pour soigner elle en connaissait le goût.
    — J’ai ressenti exactement
la même chose la première fois qu’Ayla m’a fait à manger, dit Jondalar. Un goût
inhabituel mais délicieux. J’y suis habitué, maintenant.
    — C’était aussi une idée
ingénieuse de faire ces petits sacs avec les feuilles de jonc, d’y mettre les
orties, les pousses et les épis de jonc avant de les plonger dans l’eau
bouillante, dit la Première. C’était plus facile pour les retirer ensuite, il
n’a pas fallu les repêcher dans le fond. Je m’en servirai pour les décoctions
et les infusions.
    — J’ai appris ça à la
Réunion d’Été des Mamutoï. Une femme y préparait à manger de cette façon et
beaucoup d’autres l’ont imitée.
    — C’était aussi une bonne
idée de mettre un peu de graisse sur la pierre plate chaude pour y faire cuire
tes gâteaux de farine de jonc. J’ai vu que tu leur avais ajouté quelque chose
pris dans ton sac. Qu’est-ce que c’était ?
    — Des cendres de pas-d’âne.
Ils ont un goût salé, surtout si on les sèche avant de les brûler. J’aimais
bien utiliser du sel de mer, quand j’en avais. Les Mamutoï en troquaient. Les
Losadunaï vivent près d’une montagne dont

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