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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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le
lendemain matin.
    — Dans sa plus grande
partie, le plafond est haut mais c’est quand même une grotte, répondit la
doniate. Ce qui signifie qu’à partir de l’entrée il fait sombre et que la seule
lumière proviendra de nos lampes. En plus, le sol est inégal. Il faudra prendre
garde parce qu’il s’enfonce à plusieurs endroits. La grotte devrait être
inhabitée en cette saison, mais des ours l’utilisent en hiver.
    — Des ours des
cavernes ?
    — Oui, à en juger par la
taille des marques qu’ils ont faites avec leurs griffes. Il y a aussi des
marques moins grandes mais je ne sais pas si elles proviennent d’autres ours
plus petits ou de jeunes ours des cavernes. Il faut longtemps marcher pour
parvenir à la salle centrale. Avec le retour, cela prendra une journée entière,
du moins pour moi. Je ne l’ai pas fait depuis quelques années et, pour être
franche, je crois que ce sera la dernière fois.
    — Je peux faire entrer
Whinney pour voir comment elle réagit, proposa Ayla. Et Grise aussi. Je leur
mettrai un licou.
    — Et moi je prendrai Rapide,
dit Jondalar. Nous leur attellerons ensuite les perches s’ils réagissent bien.
    Zelandoni les regarda passer un
licou aux bêtes et les mener vers l’entrée de la grotte. Loup les suivit. La
doniate n’avait pas l’intention de conduire Ayla et Jondalar jusqu’au fond de
la caverne. Elle-même ne connaissait pas exactement l’étendue de ce lieu sacré,
même si elle en avait une idée.
    C’était une grotte immense,
longue de plus d’une quinzaine de kilomètres et composée d’un dédale de
galeries, certaines reliées entre elles, d’autres partant dans toutes les
directions, avec trois niveaux souterrains. Sept kilomètres environ les
séparaient de l’endroit qu’elle voulait leur montrer. Le trajet serait long
mais la Première avait des sentiments partagés quant à l’utilisation des
perches. Même si elle était plus lente, elle se sentait encore capable de faire
cette marche et elle n’avait pas vraiment envie de visiter une grotte sacrée
assise sur un siège.
    Jondalar et Ayla ressortirent en
secouant la tête et en s’efforçant de calmer les chevaux.
    — Désolée, dit Ayla. Whinney
et Rapide étaient vraiment trop nerveux, sans doute à cause de l’odeur des
ours. Et plus il faisait sombre, plus ils devenaient agités. Loup nous
accompagnera, j’en suis sûre, mais les chevaux ne le supporteront pas.
    — Cela prendra plus de temps
mais j’arriverai à faire le chemin à pied, déclara Zelandoni, finalement
soulagée. Nous devrons emporter de la nourriture, de l’eau et des vêtements
chauds. Il fera froid à l’intérieur. Nous prendrons aussi beaucoup de lampes et
de torches, et des nattes épaisses au cas où nous voudrions nous asseoir. Le
sol est humide et boueux.
    Jondalar mit la plupart des
choses dont ils avaient besoin dans son sac à dos. La Première en avait un
aussi, moins grand, fait de cuir brut attaché à un cadre en bois. Les minces
tiges rondes de ce cadre provenaient de jeunes pousses d’arbres à croissance
rapide comme les peupliers. Jondalar et Zelandoni avaient aussi des outils et
des poches accrochés à leur ceinture. Ayla avait sa besace et portait bien sûr
Jonayla sur son dos.
    Ils inspectèrent une dernière
fois leur camp avant de partir, s’assurèrent que les chevaux seraient en
sécurité pendant qu’ils visiteraient la grotte. Ils allumèrent une première
torche au feu avant de le couvrir puis Ayla fit signe à Loup de les accompagner
et ils pénétrèrent dans la Grotte aux Mammouths.
    L’entrée, quoique très large, ne
donnait aucune idée des dimensions réelles de la caverne mais permettait à la
lumière du jour d’en éclairer les premières dizaines de mètres et leur unique
torche leur suffit un moment. Les trous creusés dans le sol et les marques de
griffes ne laissaient aucun doute : des ours avaient longtemps utilisé
l’endroit. Sans en avoir la certitude, Ayla pensait qu’une grotte, aussi vaste
soit-elle, n’abritait qu’un ours à la fois, quelle que soit la saison. Loup
restait près d’elle et lui effleurait par moments la jambe, ce qui la
rassurait.
    Lorsqu’ils furent parvenus à un
endroit que le jour n’éclairait plus et qu’ils n’eurent plus, pour trouver leur
chemin, que la lumière de leurs torches, Ayla commença à sentir le froid. Elle
avait emporté pour elle une tunique à manches longues et un couvre-chef, un
long

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