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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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retour.
    — Ah, maintenant tu es
contente d’avoir dormi dans l’abri, sous la tente ?
    Elle ne répondit pas. Elle avait
mal dormi, elle n’arrivait pas à dissiper son malaise, mais ils avaient effectivement
passé la nuit au sec et la tente s’était aérée.
    Jonayla s’était tournée sur le
ventre et battait des jambes en levant la tête. Elle avait perdu son lange et
le matériau absorbant souillé qu’il maintenait. Ayla le ramassa et le jeta dans
le panier de nuit, roula le carré de cuir souple sali, souleva sa fille et alla
au ruisseau laver l’enfant, elle-même et le lange. Jonayla était tellement
habituée à ce traitement matinal qu’elle ne geignit même pas, malgré la
froideur de l’eau. Ayla accrocha le morceau de cuir à un buisson près du
ruisseau, s’habilla et trouva un endroit confortable pour s’asseoir à
l’extérieur et donner le sein à son bébé.
    Pendant ce temps, Jondalar avait
repéré les chevaux un peu plus haut dans la vallée, les avait ramenés dans l’abri
et étendait des couvertures sur le dos de Whinney et de Rapide. Sur la
suggestion de sa compagne, il fixa également des paniers de part et d’autre de
la croupe de la jument, gêné par Grise qui cherchait à téter sa mère. Au moment
où ils étaient prêts à se rendre à l’abri principal, Loup réapparut. Ayla
présuma qu’il était parti chasser tôt, mais son retour effraya Whinney, ce qui
étonna Ayla. La jument était d’habitude une bête calme et le loup ne lui
faisait généralement pas peur. Rapide était d’un tempérament plus ombrageux
mais, ce matin, les chevaux semblaient tous nerveux, y compris la pouliche. Et
Loup aussi, pensa Ayla lorsqu’il se pressa contre elle comme pour réclamer son
attention. Elle-même se sentait angoissée. Il se passait quelque chose d’anormal.
Elle leva la tête, chercha dans le ciel les signes d’un orage menaçant :
non, rien qu’un voile de hauts nuages blancs percé çà et là de bleu rassurant.
Les animaux et elle avaient tous probablement besoin d’une promenade pour se
détendre.
    Jondalar passa les licous à
Rapide et à Grise. Il en avait aussi fabriqué un pour Whinney mais Ayla ne
l’utilisait que rarement. Avant même de savoir qu’elle dressait sa jument, elle
lui avait appris à la suivre et elle ne considérait toujours pas que c’était du
dressage. Elle montrait à Whinney ce qu’elle devait faire et répétait la
manœuvre jusqu’à ce qu’elle comprenne, puis la jument le faisait parce qu’elle
en avait envie. C’était comme lorsque Iza avait appris à Ayla les plantes et
leurs usages, par répétition et mémorisation.
    Ils marchèrent jusqu’à l’abri du
Zelandoni et cette fois encore, au passage de la petite procession – un
homme, une femme, un bébé, un Loup et trois chevaux –, les gens
interrompirent leurs activités pour les regarder, en s’efforçant toutefois de
ne pas avoir l’incorrection de le faire ouvertement. Le doniate de la Cinquième
et Celle Qui Était la Première sortirent de l’abri.
    — Venez donc prendre avec
nous le repas du matin, proposa-t-il.
    — Non, merci, répondit
Jondalar. Les chevaux sont agités et nous avons décidé de leur donner un peu
d’exercice pour les calmer.
    — Nous sommes arrivés hier
seulement, rappela la Première. Ils n’ont pas eu assez d’exercice pendant le
voyage ?
    — Lorsqu’ils tirent les
perches, ils ne peuvent pas galoper, expliqua Ayla. Ils ont parfois besoin de
se dégourdir les jambes.
    — Venez au moins boire une
tisane, insista le Zelandoni de la Cinquième. Nous emballerons de la nourriture
que vous emporterez.
    Ayla et son compagnon se
regardèrent, comprirent qu’ils risquaient d’offenser la Caverne s’ils
refusaient. Malgré leur hâte de partir, ils acquiescèrent.
    Jondalar tira son bol personnel
du sac attaché à la lanière ceignant sa taille, Ayla prit aussi le sien et le
tendit à une femme qui servait le liquide chaud. Celle-ci remplit les
récipients et les rendit au couple. Pendant ce temps, au lieu de brouter
tranquillement, les chevaux manifestaient leur nervosité. Whinney dansait sur
place en respirant bruyamment ; Grise imitait le comportement de sa mère
et Rapide, le cou tendu, faisait des pas de côté. Ayla s’efforça de rassurer la
jument en lui flattant l’encolure et Jondalar dut s’agripper au licou pour
retenir l’étalon.
    Ayla regarda l’autre berge du
ruisseau divisant la vallée et vit

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