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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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serai
reconnaissante.
    Ayla remarqua un groupe qui
s’efforçait de réconforter une femme, probablement la mère du garçon. Ayla
savait ce qu’elle éprouverait si ce blessé était son fils. Elle croisa le
regard de la Première, le retint un moment et comprit que la blessure était
plus que grave.
    Elle s’agenouilla pour examiner
le garçon. Il était allongé devant l’abri, en pleine lumière, même si les
nuages hauts voilaient encore le soleil. Ayla remarqua d’abord qu’il était
inconscient et que sa respiration était lente et irrégulière. Il avait beaucoup
saigné mais c’était généralement le cas avec les blessures à la tête. Beaucoup
plus inquiétant était le liquide rosâtre qui coulait de son nez et de ses
oreilles. Cela signifiait que le crâne était fracturé et que la substance qu’il
renfermait avait été atteinte, ce qui augurait mal de la suite pour l’enfant.
Ayla comprit les craintes de la Première. Elle souleva les paupières du blessé,
examina ses yeux ; l’une des pupilles se contracta à la lumière, l’autre
ne réagit pas, un mauvais signe de plus. Elle lui tourna légèrement la tête
pour que le mucus sanglant sortant de sa bouche s’écoule sur le côté et ne
bouche pas les voies respiratoires.
    Ayla s’efforça ne pas montrer à
la mère qu’elle trouvait l’état de son fils désespéré. Elle se leva et lança à
la Première un regard appuyé confirmant son sombre pronostic. Puis les deux
femmes rejoignirent le Zelandoni de la Cinquième qui les observait, un peu à
l’écart. Il avait déjà examiné le blessé lui-même.
    — Qu’est-ce que vous en
pensez ? murmura-t-il, regardant d’abord l’aînée puis la plus jeune des
deux femmes.
    — Je crois qu’il n’y a aucun
espoir, répondit Ayla à voix basse.
    — Je suis d’accord, je le
crains, dit la Première. On ne peut quasiment rien faire pour une telle
blessure. Il a non seulement perdu du sang mais aussi d’autres liquides de
l’intérieur de la tête. Bientôt la plaie enflera et ce sera la fin.
    — C’est ce que je pensais,
soupira le doniate. Il va falloir que je parle à la mère.
    Les trois Zelandonia
s’approchèrent du petit groupe qui tentait visiblement de réconforter la femme
assise sur le sol non loin du jeune garçon. Lorsqu’elle découvrit l’expression
des visages des doniates, elle éclata en sanglots. Le Zelandoni de la Cinquième
s’agenouilla à côté d’elle.
    — Je suis désolé, Janella.
La Grande Terre Mère rappelle Jonlotan à Elle. Il est une telle joie que Doni ne
peut supporter d’être plus longtemps séparée de lui. Elle l’aime trop.
    — Je l’aime, moi aussi. Doni
ne peut pas l’aimer plus que moi. Il est si jeune. Pourquoi doit-Elle me le
prendre maintenant ? gémit Janella.
    — Tu le retrouveras quand tu
retourneras dans le giron de la Mère et que tu parcourras le Monde d’Après,
promit-il.
    — Mais je ne veux pas le
perdre maintenant. Je veux le voir grandir.
    La femme se tourna vers la
Première.
    — Tu ne peux vraiment
rien ? Tu es la plus puissante des Zelandonia.
    — Sois sûre que s’il y avait
quelque chose à faire, je le ferais. Cela me brise le cœur de le reconnaître
mais je suis impuissante face à une telle blessure.
    — La Mère a tant d’enfants,
pourquoi veut-Elle aussi le mien ?
    — C’est une question dont il
ne nous est pas donné de connaître la réponse. Je suis désolée, Janella. Reste
auprès de lui tant qu’il respire encore et réconforte-le. Son elan, sa force de
vie, doit trouver le chemin du Monde d’Après et ton fils est effrayé. Même s’il
ne peut le montrer, il te sera reconnaissant de ta présence.
    — S’il respire encore, tu
crois qu’il pourrait se réveiller ?
    — C’est possible.
    Plusieurs personnes aidèrent la
femme à se lever et la conduisirent à son fils mourant. Ayla prit son bébé dans
ses bras, le serra contre elle et après avoir remercié Hollida se dirigea vers
l’abri des visiteurs. Les deux autres Zelandonia la rejoignirent.
    — Je me sens si inutile,
soupira le doniate de la Cinquième Caverne.
    — C’est ce que nous
ressentons tous en un pareil moment, dit la Première.
    — Combien de temps
survivra-t-il, d’après toi ?
    — On ne sait jamais,
répondit-elle. Son agonie peut durer des jours. Si tu le souhaites, nous
resterons mais je m’inquiète pour les ravages que le tremblement de terre a pu
faire à la Neuvième

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