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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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lorsqu’ils s’écartèrent enfin l’un de l’autre.
Quelquefois, quand la terre tremble comme ça, elle ne s’arrête pas tout de
suite.
    — Je ne sais pas. Nous
devrions peut-être retourner à Vieille Vallée pour nous assurer que tout le
monde va bien.
    — Bien sûr ! J’ai eu
tellement peur que je ne pensais pas aux autres. J’espère qu’ils n’ont rien. Et
les chevaux ? s’écria Ayla en regardant autour d’elle. Ils vont
bien ?
    — Hormis qu’ils ont eu aussi
peur que nous, je crois qu’ils vont très bien. Après m’avoir déséquilibré,
Rapide s’est mis à galoper en décrivant de grands cercles. Whinney n’a pas
bougé et Grise est restée à côté d’elle. Elles ont dû détaler une fois que le
tremblement a cessé.
    Au loin dans la plaine, Ayla
repéra les bêtes et soupira, soulagée. Elle siffla pour les appeler, vit
Whinney dresser la tête puis s’élancer dans sa direction. Rapide et Grise
suivirent.
    — Les voilà, dit Jondalar.
Et Loup aussi. Il avait dû filer avec eux.
    Le temps que les animaux
arrivent, Ayla avait en partie recouvré son sang-froid. Faute d’un rocher ou
d’une souche à proximité pour l’aider à monter sur Whinney, elle confia le bébé
un instant à Jondalar et, s’agrippant à la crinière de la jument, sauta sur son
dos. Puis elle récupéra l’enfant et regarda son compagnon faire de même avec
Rapide, quoique Jondalar fût si grand qu’il pouvait presque enjamber sans élan
le robuste étalon trapu.
    Elle se tourna vers l’étang où le
sapin penchait encore. Il tomberait bientôt, elle en était sûre. Elle n’avait
plus aucune envie de s’approcher du bosquet, à présent. En reprenant le chemin
de Vieille Vallée, ils entendirent un craquement sonore et lorsqu’ils se
retournèrent ils virent le haut sapin heurter le sol avec un bruit sourd. Sur
le chemin du retour, Ayla s’interrogea sur la réaction des chevaux.
    — Tu crois qu’ils savaient
que la terre allait trembler comme ça, Jondalar ? C’était la cause de leur
comportement étrange ?
    — Aucun doute, ils étaient
très agités. Et tant mieux finalement. C’est à cause d’eux que nous nous sommes
retrouvés dans la plaine au moment des secousses. Il vaut toujours mieux être
dehors, tu n’as pas à craindre que le plafond de l’abri te tombe dessus.
    — Mais le sol peut s’ouvrir
sous tes pieds, objecta Ayla. Je crois que c’est ce qui est arrivé à ma
famille. Je me souviens d’une odeur d’humidité et de moisissure. Tous les
tremblements de terre ne se ressemblent pas, certains sont plus forts que
d’autres. Et on ressent leurs effets très loin, mais affaiblis.
    — Tu devais être proche de
l’endroit d’où celui de ton enfance est parti, si tous les arbres sont tombés
et si le sol s’est ouvert. Cette fois, ce n’était pas aussi grave, un seul
sapin s’est effondré.
    Ayla sourit.
    — Il n’y avait pas beaucoup
d’arbres autour de nous.
    — C’est vrai, reconnut-il.
Raison de plus pour être dehors quand la terre tremble.
    — Mais comment prévoir
qu’elle va trembler ?
    — En observant les
chevaux !
    — Si seulement ça pouvait
marcher toujours, soupira Ayla.
    Lorsqu’ils furent à proximité de
Vieille Vallée, ils remarquèrent une agitation inhabituelle. Presque tous les
membres de la Cinquième Caverne étaient sortis des abris et un groupe s’était
formé devant l’un d’eux. Ayla et Jondalar descendirent de cheval et se
dirigèrent vers l’abri des visiteurs, qui se trouvait juste après
l’attroupement.
    — Vous voilà ! s’écria
la Première. J’étais inquiète.
    — Nous n’avons rien, assura
Ayla. Et toi ?
    — Moi non plus, mais la
Cinquième compte plusieurs blessés, dont un grave. Tu pourrais
l’examiner ?
    Ayla décela une pointe d’anxiété
dans la voix de la doniate.
    — Jondalar, tu veux bien
t’occuper des chevaux ? Je reste pour aider Zelandoni.
    Elle suivit l’obèse jusqu’à
l’endroit où un jeune garçon gisait sur une fourrure de couchage étendue sur le
sol. On avait glissé sous lui des couvertures et des coussins pour soulever
légèrement sa tête et ses épaules. Son crâne reposait sur une peau souple
rougie et le sang continuait à couler. Ayla dénoua sa couverture à porter,
l’étala sur le sol et posa Jonayla dessus. Loup s’asseyait à côté du bébé quand
Hollida s’avança.
    — Je peux la garder, dit
l’enfant.
    — Je t’en

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