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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pour voir le couple dont tout le monde
parlait. Dès le lendemain du retour de Jondalar après un voyage de plus de cinq
années, les Cavernes voisines de la Neuvième avaient appris qu’il était revenu.
Son arrivée sur un cheval avec une étrangère avait contribué à répandre la
nouvelle. Le couple avait rencontré la plupart des membres des Cavernes proches
de la Neuvième, mais c’était la première fois qu’il rendait visite à la
Septième et à la Deuxième.
    Ayla et Jondalar avaient prévu de
s’y rendre à l’automne et ne l’avaient pas fait. Ces Cavernes n’étaient pas si
éloignées de la leur mais il y avait toujours eu un contretemps, puis l’hiver
était venu et la grossesse d’Ayla avançait. Tous ces retards, cette attente,
avaient accru l’importance de leur visite, d’autant que la Première avait décidé
d’en profiter pour rencontrer la Zelandonia locale.
    — Celui ou celle qui a gravé
la tête de cheval de la grotte d’en dessous devait connaître les chevaux. C’est
admirablement fait, dit Ayla.
    — Je l’ai toujours pensé
mais j’apprécie la remarque dans la bouche de quelqu’un qui connaît aussi bien
ces bêtes que toi, répondit Sergenor.
    Loup, assis sur son derrière, la
langue pendant d’un côté de la gueule, regardait l’homme d’un air satisfait.
Ayla savait qu’il attendait d’être présenté.
    — Je tiens aussi à te remercier
de m’avoir permis d’amener Loup. Il est malheureux quand il ne peut pas être
près de moi et il éprouve maintenant les mêmes sentiments pour Jonayla. Il
adore les enfants.
    — Ce loup aime les
enfants ? s’étonna Sergenor.
    — Il n’a pas grandi parmi d’autres
loups, il a été élevé avec les enfants mamutoï du Camp du Lion. Il considère
les humains comme sa meute et tous les loups aiment les jeunes de leur meute.
Il m’a vue te saluer, il attend de faire ta connaissance. Il a appris à
accepter toutes les personnes à qui je le présente.
    Sergenor plissa le front, regarda
Kimeran et le vit sourire. Le jeune chef se rappelait sa propre présentation à
Loup et bien que le carnivore le rendît encore un peu nerveux, il s’amusait de
l’embarras de Sergenor.
    Ayla fit signe à Loup d’approcher
et s’agenouilla pour passer un bras autour de son cou puis elle prit la main de
Sergenor. Celui-ci se dégagea brusquement.
    — Il a seulement besoin de
la sentir, argua-t-elle. Pour que tu lui deviennes familier. C’est ainsi que
les loups font connaissance entre eux.
    — Tu l’as fait, toi ?
demanda Sergenor à Kimeran.
    — Oui. L’été dernier, quand
Ayla et Jondalar sont allés chasser à la Troisième Caverne, avant la Réunion
d’Été. Après quoi, chaque fois que je rencontrais le loup à la Réunion, j’avais
l’impression qu’il me reconnaissait, même s’il ne s’intéressait pas à moi.
    Sentant sur lui tous les regards,
Sergenor fut contraint de s’exécuter pour que nul ne pense qu’il avait peur de
faire ce qu’un chef plus jeune avait déjà fait. Lentement, avec hésitation, il
tendit la main vers l’animal. Ayla la prit de nouveau et l’approcha du nez de
Loup. Les narines palpitantes et les mâchoires serrées, il découvrit ses crocs
de carnassier en ce que Jondalar appelait son « sourire content de lui ».
Mais ce n’était pas ce que Sergenor voyait. Sa main tremblait et Ayla sentait
l’odeur de sa peur. Elle savait que Loup la sentait aussi.
    — Il ne te fera aucun mal,
je te le promets, murmura-t-elle avec douceur.
    Sergenor se força à ne pas bouger
tandis que le loup approchait encore sa gueule aux dents énormes. Il renifla la
main, la lécha.
    — Qu’est-ce qu’il
fait ? s’alarma Sergenor. Il veut connaître le goût de ma chair ?
    — Non, je crois qu’il essaie
de te rassurer, comme il le ferait avec un louveteau. Caresse-lui la tête.
    Elle écarta la main des crocs
acérés et poursuivit, d’une voix apaisante :
    — As-tu déjà touché la
fourrure d’un loup vivant ? Tu sens que derrière les oreilles et autour du
cou elle est un peu plus épaisse et plus rêche ? Il aime qu’on le gratte
derrière les oreilles.
    Lorsqu’elle lui lâcha enfin la
main, Sergenor l’écarta et l’enserra dans son autre main.
    — Maintenant, il te
reconnaîtra, dit-elle.
    Elle n’avait jamais vu un homme
avoir une telle peur de Loup, ni un tel courage pour surmonter cette peur. Elle
eut une intuition :
    — As-tu déjà eu affaire à

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