Le pays des grottes sacrées
à ce qu’il soit enterré là-bas
afin que son elan soit dans un endroit familier pour chercher son chemin vers
le Monde d’Après. Ayla, Jondalar, la Première et quelques autres membres de la
Neuvième et de Cavernes voisines, ainsi que tous ceux de la Colline de l’Ours,
assistèrent à la cérémonie à l’issue de laquelle Amelana demanda à parler à la
doniate et à son acolyte.
— Quelqu’un m’a dit que vous
partez bientôt pour le sud. C’est vrai ?
— Oui, répondit Zelandoni,
qui croyait deviner les intentions de la jeune femme et se demandait comment y
faire face.
— Vous accepteriez de
m’emmener ? Je veux retourner chez moi, dit Amelana, les larmes aux yeux.
— Mais tu es chez toi,
non ? objecta la Première.
— Je ne veux pas rester
ici ! Je ne savais pas que Jacharal voulait s’installer au Nouveau Foyer
et vivre à la Colline de l’Ours. Ça ne me plaît pas, ici. Il n’y a rien. Tout
est à faire ou à construire, même notre habitation, et elle n’est pas encore
terminée. Il n’y a pas de doniate. Je suis enceinte et je serais obligée
d’aller dans une autre Caverne pour avoir mon bébé. Maintenant, je n’ai même
plus Jacharal. Je lui avais dit de ne pas grimper sur ce rocher…
— As-tu parlé à sa
mère ? Je suis sûre que tu pourrais rester à la Septième Caverne.
— Je ne veux pas rester à la
Septième Caverne. Je ne connais pas les gens, et certains n’ont pas été gentils
avec moi parce que je viens du sud. Je suis une Zelandonii, après tout.
— Et si tu t’installais à la
Deuxième ? suggéra la Première. Beladora est du sud, elle aussi.
— Elle vient du sud mais
plus à l’est et elle est la compagne d’un Homme Qui Commande. Je ne la connais
pas vraiment. Et je veux juste rentrer chez moi. Je veux avoir mon enfant
là-bas. Ma mère me manque…
Amelana éclata en sanglots.
— Tu en es à combien ?
— Mes saignements ont cessé
il y a plus de trois mois, répondit-elle en reniflant.
La Première prit sa
décision :
— Si tu es sûre de vouloir
partir, nous t’emmènerons.
La jeune femme sourit à travers
ses larmes.
— Merci ! Oh,
merci !
— Où se trouve ta
Caverne ?
— Dans les montagnes, un peu
à l’est, près de la Mer Méridionale.
— Nous n’irons pas là-bas
directement, nous nous arrêterons en chemin, prévint la Première.
— Ça ne me dérange pas,
répondit Amelana.
D’un ton hésitant, elle
poursuivit :
— Mais j’aimerais être
là-bas avant d’avoir le bébé.
— Je crois qu’on peut
arranger ça, déclara la Première.
Après le départ de la jeune
femme, la doniate marmonna :
— Un bel étranger arrive
dans sa Caverne et elle trouve si merveilleux de partir avec lui pour fonder un
foyer ailleurs… Je suis sûre qu’elle a supplié sa mère autant que moi de la
laisser s’unir à Jacharal et aller vivre au loin avec lui… Mais une fois
arrivée, elle s’aperçoit que là-bas, ce n’est pas très différent, sauf qu’elle
ne connaît personne. Et son compagnon si séduisant décide de se joindre à un
groupe de jeunes résolus à fonder une nouvelle Caverne. Tous s’attendent
qu’elle soit aussi enthousiasmée qu’eux par le projet mais ils s’installent
simplement de l’autre côté de la colline par rapport à leur ancienne Caverne et
ils se connaissent.
« Amelana est une étrangère,
qui parle d’une manière un peu différente, et qui a probablement l’habitude
d’être dorlotée. Elle se retrouve dans un endroit nouveau dont elle ne connaît
pas les coutumes, avec des gens dont elle ne partage pas les espérances. Elle
n’a pas envie de fonder un nouveau foyer, elle vient de quitter le sien. Elle a
besoin de s’établir, d’apprendre à connaître son nouveau peuple. Mais son
compagnon – qui a déjà montré son goût du risque en entreprenant un
Voyage – est prêt pour l’aventure d’une nouvelle Caverne qu’il va
créer avec ses amis et parents, pas avec ceux d’Amelana.
« Ils commencent à regretter
leur union précipitée, ils se disputent au sujet de leurs différences,
ressenties ou réelles, puis elle tombe enceinte, sans personne pour être aux
petits soins pour elle. Sa mère et ses tantes, ses sœurs, ses cousines et ses
amies sont toutes restées à la Caverne qu’elle a quittée. Et le compagnon
aimant le danger prend un risque de trop qui lui coûte la vie. Il vaut
probablement mieux pour tout le monde
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