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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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qu’elle rentre chez elle, un peu mûrie
par toute cette histoire. Il n’y a personne ici avec qui elle ait des attaches.
    — Je n’avais personne non
plus quand je suis arrivée, rappela Ayla.
    — Si. Tu avais Jondalar.
    — Tu dis que son compagnon
avait déjà montré sa témérité en faisant un Voyage. J’ai connu Jondalar pendant
le sien. Est-ce que cela faisait de lui un homme qui aimait le risque ?
    — Ce n’était pas lui qui
aimait le risque, c’était son frère. Jondalar est parti pour accompagner
Thonolan, pour le protéger, parce qu’il connaissait sa tendance à se fourrer
dans des situations périlleuses. Et Jondalar n’avait personne ici pour le
retenir. Marona n’avait rien à lui offrir, hormis un partage occasionnel des
Plaisirs. Il aimait son frère plus que cette femme et voulait peut-être
échapper à la promesse tacite d’union qu’elle espérait bien plus que lui mais il
était incapable de le lui déclarer franchement. Il cherchait encore le grand
amour. Un moment, il a cru l’avoir trouvé avec moi et je reconnais que j’ai été
tentée, mais je savais que cela ne marcherait jamais. Je suis heureuse qu’il
ait trouvé ce qu’il cherchait avec toi. Tu vois, ta situation, bien
qu’apparemment similaire, n’est pas du tout la même que celle d’Amelana.
    Ayla songea que la doniate était
d’une grande sagesse et se demanda combien partiraient finalement pour ce
Voyage dans le Sud qu’elle avait proposé.
    La Première, Jondalar, elle-même
et Jonayla, bien sûr, récapitula-t-elle en prononçant à mi-voix les mots à
compter et en touchant sa cuisse de ses doigts pour chaque personne. Cela fait
quatre. Willamar et ses deux assistants, sept. Il a dit qu’il voulait leur
faire partager totalement son expérience. Il a dit aussi que ce serait
probablement sa dernière longue expédition, qu’il était las de voyager. Il
l’est sans doute, pensa Ayla, mais c’est peut-être aussi en partie parce qu’il
sait que Marthona ne va pas bien et qu’il veut passer plus de temps avec elle.
    Avec Amelana, cela fait huit. Et
neuf si Jonokol vient aussi, huit adultes et un enfant.
    Ayla avait le pressentiment qu’il
y en aurait d’autres. Comme pour lui en donner confirmation, Kimeran et
Beladora arrivèrent avec leurs jumeaux de cinq ans pour parler à la Première.
Ils voulaient eux aussi aller dans le Sud, faire connaître à leurs enfants la
famille de leur mère. Beladora était sûre que la Première ne verrait pas
d’inconvénient à visiter sa Caverne, proche de l’un des plus beaux Lieux Sacrés
de la région, et l’un des plus anciens. Ils ne voulaient cependant pas suivre
l’itinéraire prévu par la doniate mais rejoindre le groupe en chemin.
    — À quel endroit ?
demanda Zelandoni.
    — Peut-être à la Caverne de
la sœur de Kimeran, proposa Beladora. Enfin, elle n’est pas vraiment sa sœur,
mais il la considère comme telle.
    Ayla sourit à la magnifique brune
aux cheveux ondulés qui parlait également avec un accent mais pas aussi
inhabituel que le sien. Elle se sentait proche de cette étrangère qui s’était
unie à un Zelandonii et l’avait suivi. Ayla connaissait l’histoire de Kimeran
et de sa sœur beaucoup plus âgée, qui s’était occupée de lui en plus de ses
propres enfants après la mort de leur mère. Son compagnon aussi était mort
jeune et elle était devenue Zelandoni après avoir élevé ses enfants et son
frère.
    — Jondalar, tu devras
escalader des hauteurs entre ici et l’ancienne Caverne de Beladora si tu
essaies d’y aller directement, l’avertit Kimeran. Excellentes pour la chasse au
bouquetin ou au chamois mais difficiles à franchir, même en suivant les
rivières. Nous avons plutôt l’intention de les contourner, ce sera moins dur
pour Gioneran et Ginedela… et pour nous, quand nous devrons les porter. Ils ont
encore de petites jambes.
    Il sourit et ajouta :
    — Pas comme nous, Jondalar.
    Une chaude amitié unissait les
deux hommes.
    — Vous projetez de voyager
seuls ? demanda la Première. Ce n’est pas très prudent si vous emmenez les
enfants.
    — Nous avons pensé à proposer
à Jondecam, à Levela et à son fils de nous accompagner mais nous voulions
d’abord avoir ton avis, Zelandoni, dit Beladora.
    — Je crois qu’ils feraient
de bons compagnons de voyage, jugea la Première. Oui, nous pourrions nous
retrouver en chemin.
    Ayla se remit à tapoter le côté
de sa jambe.
    Seize en tout,

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