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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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donnait une présence imposante, elle
était également vigoureuse et marchait le plus souvent. Quand elle se sentait
fatiguée et incapable de suivre, elle s’installait sur le travois, ce qui ne
diminuait en rien son autorité ni la dignité de son maintien, parce qu’elle
était la seule à voyager assise sur un siège tiré par un animal.
    Ce soir-là, lorsqu’ils établirent
leur camp pour la nuit, la Première et le Maître du Troc entamèrent une
discussion avec Kareja, le chef de la Onzième Caverne, et quelques autres
capables d’estimer combien de radeaux et de personnes il faudrait pour
transporter le groupe pendant l’étape suivante du Voyage. Il fallut ensuite
régler les détails des biens et services qui seraient échangés contre
l’utilisation des radeaux. La négociation était publique et les Zelandonii qui
connaissaient peu les Neuvième et Onzième Cavernes la suivirent avec grand
intérêt. Deux ou trois d’entre eux se demandèrent même si l’on pouvait pousser
vers l’ouest en radeau jusqu’aux Grandes Eaux. C’était bien entendu possible,
du moins à la bonne saison, mais le retour poserait problème.
    Pendant le marchandage, Kareja
demanda à Jondalar un service contre le voyage en radeau. Assis à côté de la
Première, le compagnon d’Ayla regretta l’absence de Joharran.
    — Je ne pense pas avoir le
droit de prendre un tel engagement pour ma Caverne, répondit-il. Je n’en suis
pas l’Homme Qui Commande. Peut-être que Willamar ou Zelandoni le peuvent.
    — Mais tu peux t’engager
pour toi-même puisque ce service te concerne, argua-t-elle. Une jeune fille que
je connais a montré de grandes dispositions pour travailler le silex. Si tu
acceptais de la prendre comme apprentie, nous aurions un accord.
    Zelandoni regarda Jondalar en se
demandant comment il allait réagir. On lui faisait souvent cette requête de
former un jeune, mais il était très sélectif. Il avait déjà trois apprentis et
il ne pouvait pas accepter tous ceux qu’on lui proposait. C’était toutefois le
Périple de Doniate de sa compagne, il n’aurait pas été déplacé qu’il contribue
à le rendre plus facile.
    — Une fille ? Je doute
qu’une femme puisse faire un bon tailleur de silex, souligna un membre d’une
des Cavernes de l’Ouest parti avec eux de la Réunion d’Été. J’ai un peu
d’expérience de ce travail, il faut de la force et de la précision pour faire
de bons outils. Nous connaissons tous la réputation de Jondalar, pourquoi
perdrait-il son temps à tenter de former une fille ?
    Ayla n’était pas du tout d’accord
avec cet homme. D’après son expérience, les femmes étaient tout aussi capables
de tailler le silex que les hommes, mais si Jondalar prenait une apprentie, où
logerait-elle ? Elle ne pourrait pas dormir avec les trois jeunes hommes,
surtout quand elle aurait son saignement mensuel. Même si les Zelandonii
n’étaient pas aussi stricts à ce sujet que le Clan, où une femme ne pouvait pas
même regarder un homme pendant cette période, il faudrait à cette jeune fille
une certaine intimité. Ce qui signifiait qu’elle devrait vivre dans leur
habitation, ou qu’il faudrait trouver un autre arrangement.
    Jondalar suivait sans doute la
même ligne de pensée puisqu’il répondit :
    — Je ne suis pas sûr que
nous puissions prendre une jeune femme, Kareja…
    — Insinues-tu qu’une femme
ne peut apprendre à tailler le silex ? répliqua-t-elle. Les femmes font
des outils tout le temps. Elles ne se précipitent pas vers un tailleur de silex
chaque fois qu’un outil se brise alors qu’elles raclent une peau ou dépècent
une bête. Elles le réparent ou en refont un autre.
    Kareja gardait son calme mais la
Première savait qu’elle faisait des efforts pour se maîtriser. Elle avait envie
de dire à l’homme de la Caverne de l’Ouest qu’il tenait des propos absurdes et
à Jondalar qu’il avait tort de les approuver. La Première observait l’échange
avec intérêt.
    — Oh, je sais qu’une femme
peut faire des outils pour son propre usage, reprit l’homme. Un racloir, un
couteau, mais une arme ? Les pointes de sagaie doivent être parfaites,
sinon le gibier s’échappe. Je ne blâme pas le tailleur de silex de ne pas
vouloir prendre une femme comme apprentie.
    Cette fois, Kareja explosa :
    — Jondalar ! Il a
raison ? Tu penses qu’une femme ne peut pas apprendre aussi bien que
n’importe quel homme à tailler le

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