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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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réponse.
Il avait remarqué l’air agacé de la doniate de la Neuvième et en avait deviné
la raison. Lorsque les Zelandonia et leurs acolytes se rendaient visite, ils en
profitaient pour inculquer aux novices une partie du savoir et des coutumes
qu’ils devaient mémoriser et le sien n’était pas là. Mais en prenant pour
acolyte une femme qui avait un compagnon et un bébé, pensait-il, la Première
devait savoir que cette femme n’accorderait pas toute son attention à la
Zelandonia.
    — Excusez-moi un instant,
dit la Première en se levant de la natte posée sur un rebord rocheux.
    Elle se dirigea vers le groupe de
jeunes mères en train de bavarder et dit en souriant :
    — Ayla, désolée de
t’interrompre, mais le Zelandoni de la Septième Caverne vient de me poser une
question sur la remise en place d’os brisés et j’ai pensé que tu pourrais nous
aider à lui répondre.
    — Bien sûr. Je prends
Jonayla et j’arrive.
    Ayla se leva et hésita quand elle
baissa les yeux vers son enfant endormie. Loup la regarda, battit le sol de la
queue en gémissant. Il était couché près du bébé, dont il se sentait
responsable. Loup avait été le dernier survivant de la portée d’une louve
solitaire qu’Ayla avait abattue – sans savoir que c’était une mère
allaitante – parce qu’elle volait les proies prises dans ses pièges.
Ayla avait suivi ses traces jusqu’à son repaire, avait trouvé le louveteau
encore en vie et l’avait emmené. Il avait grandi dans l’espace confiné d’un
abri d’hiver mamutoï. Loup était si jeune quand elle l’avait recueilli – il
ne comptait que quatre semaines environ – que par un phénomène
d’empreinte il s’était identifié aux humains. Depuis, il adorait leurs enfants,
en particulier le bébé d’Ayla.
    — Cela m’embête de la
déranger, elle vient de s’endormir, plaida Ayla. Elle n’a pas l’habitude des
visites, elle était surexcitée, ce soir.
    — Nous la garderons, dit
Levela. Du moins, nous aiderons Loup à le faire, corrigea-t-elle avec un
sourire. Il ne la quitte pas des yeux. Si elle se réveille, nous te
l’apporterons mais je crois que, maintenant qu’elle s’est calmée, elle dormira
un bon moment.
    — Merci, Levela. Tu es bien
la sœur de Proleva. Tu sais à quel point tu lui ressembles ?
    — Je sais qu’elle me manque
depuis qu’elle s’est unie à Joharran. Nous étions très proches. Proleva a été
une deuxième mère pour moi.
    Ayla suivit Celle Qui Était la
Première pour rejoindre Ceux Qui Servaient la Mère et remarqua que presque
toute la Zelandonia locale était présente. En plus de la Première, appartenant
à la Neuvième Caverne, et bien entendu des Zelandonia de la Deuxième et de la
Septième, il y avait ceux de la Troisième et de la Onzième. La Zelandoni de la
Quatorzième n’était pas venue mais elle avait envoyé son acolyte. Ayla
enregistra la présence d’autres acolytes, reconnut deux jeunes femmes et un
jeune homme de la Deuxième et de la Septième Caverne. Elle sourit à Mejera, de
la Troisième, et salua le Zelandoni de la Septième, puis la femme qui était la
petite-fille du foyer de ce vieil homme, ainsi que la Zelandoni de la Deuxième,
mère de Jondecam. Ayla aurait voulu mieux la connaître. Peu de Zelandonia
avaient des enfants et celle-là en avait élevé deux, ainsi que son jeune frère
Kimeran après la mort de leur mère.
    — Ayla a une grande
expérience de remise en place des os, dit la Première au Zelandoni de la
Septième Caverne. Pose-lui ta question.
    Elle se rassit et indiqua à Ayla
la natte voisine de la sienne.
    — Je sais que si un os brisé
est tout de suite remis en place, il reste droit en guérissant, commença le
vieillard. Je l’ai vu maintes fois. Mais quelqu’un m’a demandé si on peut faire
quelque chose quand l’os n’a pas été bien replacé et qu’il est resté tordu.
    Il ne s’intéressait pas seulement
à la réponse, il avait tellement entendu la Première vanter les qualités d’Ayla
qu’il voulait savoir si elle serait troublée qu’un homme de son âge et de son
expérience lui pose une question.
    Ayla venait de s’asseoir d’un
mouvement dont il avait remarqué la souplesse et la grâce. Elle le regardait
d’une façon à la fois franche et indirecte qui témoignait de son respect pour
lui. Bien qu’elle s’attendît sans doute à être présentée aux autres acolytes et
qu’elle dût être

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