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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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et
ordonna à sa jument de prendre le galop. Whinney se lança dans un trot rapide,
puis passa au galop. Bien que ralentie par le travois, elle atteignit une
vitesse considérable. Derrière, les autres chevaux suivaient, répondaient aux
encouragements de leurs cavaliers habituels et accéléraient l’allure. Loup
courait à leur côté. Pour Jondecam et Kimeran, c’était grisant, et, pour ceux
qui se cramponnaient aux travois bringuebalés sur le sol irrégulier,
époustouflant, quoiqu’un peu effrayant. Ayla surveillait de près sa monture et
quand Whinney commença à peiner, elle la fit ralentir.
    — C’était excitant, dit
Beladora.
    — On s’est bien
amusés ! déclarèrent les jumeaux à l’unisson.
    — On peut recommencer ?
demanda Ginedela.
    — Oui, on peut ?
insista Gioneran.
    — On recommencera, mais nous
devons laisser Whinney se reposer un peu, répondit Ayla, satisfaite de la
distance parcourue pendant ce bref galop malgré le chemin qui restait.
    Ils continuèrent au pas. Quand
elle estima que les chevaux étaient reposés, elle cria :
    — C’est parti !
    Lorsque les chevaux reprirent le
galop, les cavaliers s’accrochèrent, sachant maintenant à quoi s’attendre. Ceux
qui avaient eu peur furent moins effrayés cette fois-ci, mais c’était toujours
excitant de se déplacer beaucoup plus vite qu’aucun d’eux n’aurait pu le faire
en courant, même ceux qui avaient les plus longues jambes.
    Les chevaux sauvages indigènes,
qui avaient été apprivoisés mais pas domestiqués, étaient très solides et
résistants. Leurs sabots n’avaient pas besoin d’être protégés du sol
rocailleux, ils étaient capables de porter ou tirer des charges étonnamment
lourdes et leur endurance dépassait l’entendement. Ils avaient beau aimer
galoper, les chevaux qui supportaient une charge supplémentaire ne pouvaient
cependant tenir l’allure que pendant une durée limitée et Ayla veillait
attentivement à ne pas les forcer. Lorsqu’elle les ramena au pas et, au bout
d’un moment, leur donna le signal de reprendre le galop une troisième fois, les
chevaux semblèrent se plaire au jeu. Loup aussi. Il essayait de prévoir quand
ils allaient se remettre à courir pour avoir l’avantage au départ, mais il ne
voulait pas non plus prendre trop d’avance parce qu’il suivait l’allure et
devait anticiper le prochain ralentissement.
    En fin d’après-midi, Ayla et
Jondalar commencèrent à reconnaître la région, avec quelque hésitation. Ils ne
voulaient pas rater la piste qu’ils devaient suivre pour arriver à la Caverne
de Camora et des siens. Willamar leur manquait, il était celui qui connaissait
le mieux le pays. Ralentir le pas permit à chacun de remarquer le changement de
temps. L’air était chargé d’humidité et le vent avait forci. Lorsqu’ils entendirent
un grondement de tonnerre suivi peu après d’un éclair, ils n’étaient plus très
loin du but. Ils savaient tous qu’un gros orage approchait. Ayla se mit à
frissonner, mais ce n’était qu’un souffle soudain d’air froid et humide. Les
grondements lui rappelaient trop un tremblement de terre et il n’y avait rien
qu’elle détestât plus que les tremblements de terre.
    Ils faillirent manquer la piste,
mais Willamar et quelques autres les guettaient depuis plusieurs jours.
Jondalar fut soulagé de voir sa silhouette familière leur faire des signes. Le
Maître du Troc avait vu de loin les chevaux approcher et envoyé l’un de ses
gens annoncer leur retour à la Caverne. À distance, ne voyant personne marcher
à côté des chevaux, il avait craint qu’ils n’aient pas trouvé les absents, mais
ensuite il distingua plusieurs têtes au-dessus du dos des chevaux et comprit
qu’ils montaient chaque bête à plusieurs. Puis il aperçut les travois et enfin
les personnes installées dessus.
    Les gens de la Caverne se
précipitaient sur le sentier. Quand Camora vit son frère et son oncle, elle ne
sut vers lequel des deux courir d’abord. Ils se précipitèrent vers elle et
l’étreignirent tous les deux.
    — Dépêchez-vous, il commence
à pleuvoir, leur enjoignit Willamar.
    — Nous pouvons laisser les
perches ici, dit Ayla, tandis que tous se hâtaient sur le sentier.
     
     
    Les voyageurs restèrent plus
longtemps que prévu, en partie pour laisser à Camora la possibilité de voir les
siens et à son compagnon et ses enfants de faire leur connaissance. Cette
Caverne était un groupe de

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