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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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la monnaie de leur pièce et avec
intérêt. La foule était déchaînée. Ça s’était passé si vite que d’abord
personne ne sut quoi faire, puis les Zelandonia tentèrent d’intervenir pour
faire cesser le massacre.
    — Arrêtez !
Arrêtez ! Vous vous comportez comme Balderan ! criait Ayla.
    Mais les gens n’écoutaient pas et
se libéraient de leur frustration, de leur sentiment d’impuissance et
d’humiliation.
    Lorsque enfin ils se calmèrent et
regardèrent autour d’eux, les quatre hommes étaient étalés à terre, couverts de
sang. Ayla se pencha pour examiner Balderan ; il était mort, et deux
autres aussi. La vie du quatrième, celui qui avait exprimé des regrets, ne
tenait qu’à un fil. Au côté d’Ayla, Loup observait la scène, un grondement
sourd dans la gorge, ne sachant trop quelle attitude adopter. Ayla s’assit par
terre et passa les bras autour de son cou.
    La Première s’approcha d’elle.
    — Ce n’est pas du tout de
cette façon-là que j’espérais que ça se passerait, dit-elle. Je ne m’étais pas
rendu compte qu’il y avait tant de colère rentrée, mais j’aurais dû.
    — Balderan l’a appelée sur
lui, observa Zelandoni Première. S’il n’avait pas attaqué Ayla, Jondalar ne
l’aurait pas frappé. Dès qu’il a été terrassé, ceux à qui il avait fait du mal
n’ont pu se retenir. Ils savaient qu’il n’était pas invincible. Plus besoin de
ciguë, maintenant. Je vais devoir m’assurer qu’on s’en débarrasse comme il
faut.
    Tout le monde était encore tendu
et surexcité. Il fallut à tous un moment pour comprendre ce qui s’était passé.
Ceux qui avaient participé au massacre éprouvaient des émotions diverses,
certains de la honte et du chagrin, d’autres du soulagement, de l’excitation,
voire de l’allégresse, sachant que Balderan avait enfin eu ce qu’il méritait.
    Levela avait gardé Jonayla avec
elle ; quand Loup était sorti en courant de la tente, la fillette avait
voulu le suivre. À son retour, Ayla avait sur elle du sang de Balderan, ce qui
effraya sa fille. Elle dut lui assurer que ce n’était pas le sien, mais celui
d’un blessé.
     
     
    Le lendemain matin, Jondalar alla
voir les Zelandonia qu’on qualifiait toutes deux de « Première » pour
les informer qu’Ayla souhaitait rester dans sa tente toute la journée. Son cou
lui faisait encore mal, conséquence de la tentative de strangulation. Tous les
Zelandonia locaux avaient discuté de la manière de venir en aide aux gens, se
demandant s’ils devaient organiser une autre réunion ou attendre qu’ils
viennent à eux.
    Sur le chemin du retour, Jondalar
se rendit compte qu’on le regardait, mais peu lui importait. Et il n’entendait
pas les commentaires. Les hommes admiraient sa force, la rapidité de sa
réaction ; les femmes l’admiraient tout court. Laquelle d’entre elles
n’aurait voulu avoir un tel homme, si beau, si prompt à se précipiter pour
défendre sa compagne ? S’il les avait entendues, cela l’aurait laissé
froid. Tout ce qu’il voulait, c’était retourner auprès d’Ayla et s’assurer
qu’elle allait bien.
    Plus tard, on raconta l’histoire
de l’attaque lancée par Balderan contre Ayla et de la réponse immédiate de
Jondalar, et non celle de la mêlée qui s’en était suivie et avait abouti à la
mise à mort de trois hommes et peut-être de quatre, bien que Gahaynar
s’accrochât à la vie. Les Zelandonia devaient décider de la façon de se
débarrasser des corps et se trouvaient devant un dilemme. Ils ne voulaient pas
les honorer de quelque manière que ce soit et il n’y aurait pas de cérémonie,
mais ils voulaient être certains que leurs esprits seraient rendus à la Mère.
On finit par emporter les cadavres dans les montagnes et les laisser sur une
crête, à la merci des charognards.
     
     
    Les visiteurs des Cavernes
voisines campèrent quelques jours de plus dans le pré, puis, la fièvre étant
retombée, repartirent peu à peu reprendre leur vie quotidienne. Ils allaient
avoir beaucoup de choses à raconter, principalement sur Celle Qui Était la
Première et sur son acolyte, qui se faisait obéir d’un loup et de chevaux, qui
avait trouvé un serpent à deux têtes et les avait aidés à se débarrasser de
Balderan. Cependant, les versions concernant Balderan et sa bande varieraient
sans doute en fonction du rôle joué par chacun dans les événements.
    Impatiente de partir, Ayla
s’agitait. Elle

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