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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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estima que le moment était bien choisi pour finir de faire
sécher la viande de bison – cela l’occuperait. Elle tendit des cordes
sur des pieux et alluma des feux à proximité. Attirés par la viande crue, des
insectes risquaient de la gâter en y pondant leurs œufs. La fumée les éloignait
et, par ailleurs, parfumait la viande. Puis elle entreprit de débiter les
quartiers de bison en morceaux uniformes. Levela ne tarda pas à se joindre à
elle, ainsi que Jondecam et Jondalar. Ayla montra à Jonayla comment découper la
viande et lui donna une longueur de corde pour la mettre à sécher.
    Willamar et ses deux assistants
arrivèrent au campement vers midi, en proie à une grande excitation.
    — Nous avons pensé que ce
serait une bonne idée de longer la Grande Rivière vers le sud jusqu’à la Mer
Méridionale, annonça Willamar. Après avoir parcouru tant de chemin, ce serait
dommage de ne pas la voir et on nous a dit que c’était l’époque du troc des
coquillages. Ils en ont, paraît-il, beaucoup, des petits ronds, de longs et
jolis dentales, des pétoncles particulièrement beaux et même des bigorneaux.
Nous pourrions en garder certains et les troquer à la Cinquième Caverne.
    — Qu’avons-nous à donner en
échange ? demanda Jondalar.
    — J’allais vous en parler.
Crois-tu pouvoir trouver quelques bons silex et tailler des lames et des
pointes que nous pourrions troquer contre les coquillages ? On pourrait
aussi échanger une partie de la viande que tu es en train de sécher, Ayla.
    — Comment savez-vous que
c’est la période du troc et comment connaissez-vous tous ces coquillages ?
s’enquit Levela.
    — Un homme du Nord vient
d’arriver. Il faut que vous le rencontriez. Il pratique le troc lui aussi et a
de superbes sculptures en ivoire, dit Willamar.
    — J’ai connu un homme qui
sculptait l’ivoire, dit Ayla, un peu mélancolique.
    Jondalar dressa l’oreille. Il
connaissait lui aussi ce sculpteur. C’était un artiste remarquable et
talentueux et c’était lui qui avait failli lui prendre Ayla. À cette pensée, il
en eut encore la gorge nouée.
    — J’aimerais le rencontrer
et voir ses sculptures et je veux bien voir la Mer Méridionale, dit-il. Je suis
sûr que nous pouvons pratiquer quelques échanges. Quelles autres bonnes
marchandises y aurait-il à troquer ?
    — Presque tout ce qui est
bien fait ou utile, surtout si ça sort de l’ordinaire, répondit Willamar.
    — Comme les paniers d’Ayla,
dit Levela.
    — Mes paniers ?
Pourquoi ? demanda Ayla, un peu surprise. Ils sont tout à fait communs,
pas même décorés…
    — Justement. Ils semblent
tout à fait communs jusqu’à ce qu’on les regarde de plus près. Ils sont bien
faits, parfaitement hermétiques et réguliers, et le tressage est inhabituel.
Ceux qui sont étanches le restent longtemps ; les autres, au tressage plus
lâche, tiennent aussi très bien le coup. Quiconque s’y connaît en paniers
préférera les tiens à d’autres, plus tape-à-l’œil mais moins bien faits. Même
tes paniers jetables sont trop bien pour être jetés !
    Le compliment fit rougir Ayla.
    — Je me contente de les
fabriquer comme on m’a appris à le faire, dit-elle. Je ne pensais pas qu’ils
avaient quoi que ce soit de remarquable.
    Jondalar sourit.
    — Je me souviens que lors de
notre premier séjour chez les Mamutoï il y a eu des festivités, au cours
desquelles on échangeait des cadeaux. Tulie et Nezzie ont proposé de te donner
certains objets dont tu aurais pu faire présent ; tu as répondu que tu en
avais confectionné toi-même beaucoup pour t’occuper et que tu voulais retourner
les chercher dans ta vallée. Nous y sommes donc allés. Tulie, en particulier, a
été étonnée par leur beauté et leur qualité. Et Talut a adoré sa robe en peau
de bison. Les objets que tu fabriques sont beaux, Ayla.
    Ayla était maintenant rouge comme
une pivoine et ne savait que dire.
    — Si tu n’en es pas
persuadée, il te suffit de regarder Jonayla, ajouta Jondalar avec un sourire.
    — Je n’ai pas été la seule à
la faire. Elle a beaucoup de toi, aussi.
    — J’espère bien.
    — Il n’y a pas de doute que
la Mère a mêlé ton esprit à celui d’Ayla, dit Levela. On le voit aux yeux de
Jonayla. Ils ont exactement la même couleur que les tiens et cette nuance de
bleu n’est pas très courante.
    — Donc, tout le monde est
d’accord : nous passerons par la Mer Méridionale sur le

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