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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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préférable
d’attendre quelques jours que toute l’affaire Balderan soit réglée.
     
     
    Balderan et ses hommes avaient
observé Ayla, Jondalar et le loup très attentivement mais discrètement. La nuit
tombait et le moment auquel le repas du soir allait être servi approchait. On
ne parlait pas vraiment de festin, mais ça allait être un repas communautaire
auquel tout le monde prendrait part et il régnait l’atmosphère des grandes
occasions.
    Ayla et Jondalar ne savaient trop
à quel endroit les prisonniers étaient détenus, cela dépendait de qui les
surveillait. Alors qu’ils étaient en pleine conversation, ils faillirent se
cogner à Balderan et à ses hommes.
    Balderan jeta un rapide coup
d’œil alentour et remarqua que le loup ne les accompagnait pas. Ceux qui
étaient censés les garder semblaient distraits et ne pas faire attention à eux.
    — C’est le moment ou jamais,
allons-y ! dit-il.
    Il s’élança brusquement, empoigna
Ayla et, l’instant d’après, il lui avait passé son lacet de cuir autour du cou.
    — N’approche pas, sinon je
la tue ! cria-t-il en serrant le lacet.
    Le souffle coupé, Ayla essayait
de respirer.
    Les trois autres hommes s’étaient
armés de pierres qu’ils menaçaient de lancer ou peut-être d’utiliser pour la
frapper ou taper sur quiconque tenterait de les arrêter. Balderan avait espéré
ce moment. Il avait prévu comment les choses se dérouleraient et maintenant
qu’il avait Ayla à sa merci, il en éprouvait une jouissance. Il allait la tuer,
peut-être pas tout de suite, et y prendre plaisir. Il était certain de savoir comment
le « gentil géant » allait réagir.
    Mais Balderan ignorait que
Jondalar avait cultivé ce calme et cette réserve par besoin de se maîtriser. Il
s’était déjà laissé envahir par la colère et savait de quoi il était capable.
    Comment quelqu’un peut-il oser
essayer de faire du mal à Ayla ! fut sa première pensée. Ce fut
pratiquement la seule dont il se souvint après coup.
    En un instant, avant qu’aucun des
quatre hommes ait seulement pensé faire un geste, Jondalar s’avança de deux
grands pas et se retrouva derrière Balderan. Il se pencha, le saisit par les
poignets et lui fit lâcher prise en lui cassant presque les bras. Puis il lâcha
un de ses poignets, le fit pivoter sur lui-même et dans le même mouvement lui
asséna un coup de tête au visage. Il s’apprêta à frapper de nouveau, mais
l’autre s’écroula, étourdi, le sang coulant à flots de son nez cassé. Les trois
autres renégats s’étaient inconsciemment groupés, incapables d’un geste de
plus.
    Balderan s’était totalement
mépris sur le compte de Jondalar. Non seulement celui-ci était grand et fort,
mais il avait des réflexes rapides. Il avait dû s’exercer à maîtriser un étalon
fougueux. Rapide n’était pas un cheval domestiqué, seulement dressé. Jondalar
avait vécu avec lui dès sa naissance et l’avait dompté, mais Rapide avait
conservé l’instinct naturel d’un étalon sauvage extrêmement vigoureux et
parfois têtu. Il fallait beaucoup de force pour le diriger et cela avait
maintenu Jondalar en forme et sur le qui-vive.
    Balderan avait doublé le lacet
qui avait servi à fermer sa chemise. Il pendait encore au cou d’Ayla, où il
avait imprimé des marques rouge vif, visibles même à la faible lumière des
foyers situés à quelque distance. Des gens accouraient dans leur direction.
Tout était arrivé si vite. Plusieurs Zelandonia, dont la Première, vinrent
prêter main-forte à Ayla, qui essayait de calmer le loup. Jondalar ne la
quittait pas d’une semelle.
    Les gens auxquels Zelandoni
Première avait parlé de la manière d’en user avec Balderan s’étaient rassemblés
autour de lui, étendu au sol. Soudain, Aremina, la femme qui avait été violée
et dont le mari avait été tué, lui décocha un coup de pied. Puis celle qui
avait perdu sa fille après qu’elle eut été enlevée et maltraitée lui donna
aussi un coup de pied. L’homme qui avait été battu par Balderan et ses hommes
après avoir dû assister au viol de sa compagne et de sa fille le frappa au
visage et lui cassa encore le nez. Les comparses de Balderan tentèrent de
s’esquiver, mais ils furent encerclés et l’un d’eux reçut un coup de poing en plein
visage.
    Rien ne pouvait maintenant
arrêter la foule en colère. Tous ceux qui avaient été victimes de Balderan et
de ses hommes leur rendaient maintenant

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