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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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chemin du retour,
glissa Willamar. Et je crois que tu devrais confectionner quelques paniers,
Ayla. Tu pourras les échanger contre du sel et pas seulement des coquillages.
    — Quand allons-nous voir
l’homme aux sculptures ? demanda Jondecam.
    — Si c’est le moment de
faire une pause pour le repas de midi, nous pouvons y aller maintenant,
répondit Willamar.
    — J’ai encore quelques
morceaux à préparer, dit Levela.
    — Nous pouvons emporter un
peu de bison pour le repas, remarqua Jondalar.
    Il prit Jonayla dans ses bras et
tous partirent avec Willamar pour l’abri des Zelandonia. Demoryn parlait à un
inconnu et Amelana, enceinte jusqu’aux yeux et pleinement consciente du charme
que cela lui donnait, lui souriait. Il lui rendit son sourire. Il était assez
grand et bien bâti, cheveux châtains et yeux bleus, visage avenant et, pour
Ayla, il avait en lui quelque chose de familier.
    — J’ai amené nos autres
compagnons de voyage, annonça Willamar avant de commencer les présentations.
    En entendant « Jondalar, de
la Neuvième Caverne des Zelandonii » et en voyant Jondalar déposer Jonayla
par terre pour pouvoir lui serrer les mains, l’homme parut perplexe.
    — Et voici sa compagne,
Ayla, de la Neuvième Caverne des Zelandonii, auparavant du Camp du Lion des
Mamutoï, fille du Foyer du Mammouth…
    — Toi, je te connais, dit
l’homme. Ou j’ai entendu parler de toi. Je suis Conardi, des Losadunaï, et vous
avez tous les deux séjourné chez les Losadunaï il y a quelques années,
non ?
    — Oui, nous nous sommes
arrêtés à la Caverne de Laduni sur le chemin du retour au cours de notre
Voyage, confirma Jondalar, visiblement intrigué par cette rencontre fortuite.
    Quiconque accomplissait un Voyage
faisait généralement la connaissance de beaucoup de gens, mais il ne les
revoyait ou ne rencontrait quelqu’un qui les connaissait que rarement.
    — Nous avons tous entendu
parler de vous deux à la Réunion d’Été suivante. Vous aviez fait forte
impression, avec vos chevaux et votre loup, je m’en souviens, dit Conardi.
    — Les chevaux sont ici, au
camp, et Loup est en train de chasser, dit Ayla.
    — Et cette jeune beauté doit
être un ajout à la famille. À toi elle ressemble, dit Conardi au grand blond
aux yeux bleu vif.
    Il parlait zelandonii avec un
léger accent et construisait ses phrases de façon légèrement différente, mais,
Ayla s’en rappelait, leurs langues étaient très proches. De fait, il parlait
bel et bien zelandonii, mais en y mêlant du losadunaï, sa propre langue.
    — Willamar a dit que tu
avais apporté des sculptures, reprit Jondalar.
    — Oui, quelques-unes.
    Conardi détacha un petit sac
qu’il portait accroché à sa ceinture, l’ouvrit et en vida le contenu, plusieurs
figurines en ivoire de mammouth, sur un plateau. Ayla en prit une, un mammouth
dans lequel des lignes étaient incisées sans que la raison en soit claire. Elle
le questionna donc.
    — Je ne sais pas, dit-il.
Ils les font toujours de cette façon. Elles n’ont pas été sculptées par des
Anciens, mais à la manière des Anciens, surtout par de jeunes apprentis.
    Ayla prit ensuite une figurine
longue et mince. En la regardant de plus près, elle s’aperçut que c’était un
oiseau, comme une oie en vol. Elle était simple et pleine de vie. La figurine
suivante représentait une lionne debout ; du moins la tête, le haut du
corps et les pattes de devant étaient-ils ceux d’un félin, alors que les jambes
étaient humaines. Et sur le bas-ventre de la créature dressée était clairement
dessiné un triangle allongé pointé vers le bas, un triangle pubien, signe
distinctif de la femme. Bien qu’elle n’ait pas de seins, la figurine était bien
celle d’une femme-lion.
    La dernière figurine était
indéniablement celle d’une femme, sans tête, seulement un trou par lequel était
enfilé un cordon. Une main et des doigts étaient suggérés au bout des bras, les
seins étaient énormes et placés très haut, les hanches larges. Le creux
profondément incisé qui séparait les grosses fesses se prolongeait jusque
devant et se terminait par une représentation si exagérée de la vulve que
l’organe féminin semblait presque retourné.
    — Elle a dû être sculptée
par une femme qui avait déjà accouché, dit Ayla. On a parfois cette impression
d’être coupée en deux.
    — Tu as peut-être raison,
Ayla. Les seins paraissent en effet pleins de lait,

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