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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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monter
légèrement de l’autre côté de l’obstacle, mais elle avait très froid. Après une
courbe, elle crut voir un soupçon de lumière devant elle et essaya de se hâter.
Elle sut avec certitude qu’elle ne s’était pas trompée en arrivant à la courbe
suivante. Elle distinguait maintenant les parois luisantes d’humidité et,
devant elle, le loup qui trottait vers une faible clarté. Après avoir tourné un
coin, elle fut soulagée de voir la lumière tamisée qui filtrait de
l’extérieur ; ses yeux s’étaient à tel point habitués à l’obscurité
qu’elle la trouvait presque trop forte. En apercevant l’ouverture droit devant,
elle se mit quasiment à courir.
    Elle sortit en titubant de la
caverne et cligna de ses yeux larmoyants, ce qui laissa des marques sur ses
joues boueuses. Loup se rapprocha d’elle. Quand elle put enfin voir, elle eut
la surprise de découvrir le soleil haut dans le ciel et plusieurs personnes qui
la regardaient. Les deux chasseurs, Lorigan et Forason, ainsi que Jeviva, la
mère de la femme enceinte, restèrent d’abord où ils étaient, les yeux fixés sur
elle, comme pris d’une crainte révérencielle, et leurs saluts furent quelque
peu circonspects, mais quand elle trébucha et tomba ils se précipitèrent pour
l’aider à se relever. En voyant leur air préoccupé, elle éprouva un grand
soulagement.
    — De l’eau, dit-elle. J’ai
soif.
    — Donne-lui de l’eau, dit
Jeviva, qui avait remarqué du sang sur ses jambes et ses vêtements mais n’en
souffla mot.
    Lorigan déboucha son outre et la
lui tendit. Elle but avidement en laissant le liquide couler de sa bouche dans
sa hâte. L’eau ne lui avait jamais paru aussi bonne.
    — Merci. Je m’apprêtais à
lécher l’eau qui ruisselle sur les parois.
    — J’ai connu ça, dit Lorigan
en souriant.
    — Comment avez-vous su que
j’étais ici ? Et que j’allais sortir ?
    — J’ai vu le loup courir
dans cette direction, dit Forason, en montrant l’animal de la tête. Quand je
l’ai dit à Marthona, elle a pensé que tu étais là-dedans. Elle nous a demandé
de venir t’attendre. Elle a dit que tu aurais peut-être besoin d’aide. Depuis,
nous nous sommes relayés ici. Jeviva et Lorigan venaient justement prendre la
relève.
    — J’ai déjà vu des
Zelandonia revenir de leur appel, déclara Jeviva. Certains étaient si épuisés
qu’ils ne pouvaient marcher. D’autres ne reviennent pas. Comment te
sens-tu ?
    — Très fatiguée, répondit
Ayla. Et j’ai encore soif.
    Elle but à nouveau et tendit
l’outre à Lorigan. Le ballot qu’elle avait trouvé à l’intérieur de la caverne
glissa quand elle baissa le bras. Elle l’avait oublié. En pleine lumière, elle
voyait maintenant que des motifs caractéristiques avaient été peints dessus.
Elle le montra.
    — J’ai trouvé ça là-dedans.
Savez-vous à qui il appartient ? Quelqu’un l’a peut-être caché là et
oublié.
    Lorigan et Jeviva se regardèrent,
puis Lorigan dit :
    — J’ai vu Madroman le
porter.
    — Tu as regardé à
l’intérieur ? demanda Jeviva.
    — Je n’y voyais pas, il n’y
avait pas de lumière, mais je l’ai examiné à tâtons.
    — Tu étais dans le
noir ? s’étonna Forason, incrédule.
    — Peu importe, dit Jeviva en
lui intimant de se taire. Ça ne te concerne pas.
    — J’aimerais voir ce qu’il y
a dedans, dit Lorigan en lançant à Jeviva un regard significatif.
    Ayla lui tendit le sac. Il en
tira le manteau de fourrure et le déplia. Il était fait de carrés et de
triangles de peau de divers animaux et de teintes variées, cousus ensemble
suivant le motif caractéristique d’un acolyte de la Zelandonia.
    — C’est bien celui de
Madroman. Je l’ai vu sur lui l’année dernière, quand il est venu donner des
conseils à Jeralda pour garder le bébé, dit Jeviva d’un ton dédaigneux. Elle
portait celui-là depuis près de six lunes. Il a prétendu qu’elle devait
accomplir toutes sortes de rituels pour apaiser la Mère, mais quand Zelandoni
l’a vue tourner en rond dehors, elle l’a fait rentrer et s’allonger
immédiatement. Elle a dit qu’elle avait besoin de repos, sinon le bébé se
détacherait trop tôt. Selon la doniate, la seule chose qui n’allait pas était
qu’elle avait la matrice glissante et tendance à laisser les bébés échapper
trop facilement. Elle a perdu celui-là.
    Elle regarda Lorigan.
    — Qu’y a-t-il d’autre là-dedans ?
    Il

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