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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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probable
que, tant dans sa stature que dans son apparence, Brukeval porte les marques de
la grossesse difficile de sa mère, même s’il est heureux qu’il soit devenu fort
et en bonne santé. Je crois que Brukeval a entièrement raison lorsqu’il affirme
qu’il est un homme. C’est un Zelandonii de la Neuvième Caverne, un homme bon,
qui a beaucoup à apporter. Je suis certaine qu’il décidera de revenir vers
nous, parmi nous, une fois qu’il aura pris le temps de réfléchir, et je sais
que la Neuvième Caverne l’accueillera comme il le mérite, à son retour, dit
Celle Qui Était la Première, avant de poursuivre : Je pense qu’il est
temps de conclure cette réunion. Nous avons soulevé bon nombre de sujets qui
méritent réflexion, et vous pourrez tous poursuivre avec vos Zelandonia la
discussion que nous avons entamée ici.
    Tandis que les participants se
levaient pour quitter les lieux, la Première s’adressa au chef de la Cinquième
Caverne :
    — La Cinquième Caverne
peut-elle rester encore un peu et me rejoindre ici, près de l’abri ?
demanda-t-elle. Je souhaite vous entretenir d’une affaire importante qui vous
concerne.
    Autant en terminer avec cette
désagréable corvée pendant que j’y suis, se dit-elle.
    La réunion ne s’était pas du tout
déroulée comme elle l’avait souhaité. La rixe avec Jondalar la veille au soir
avait d’emblée créé une mauvaise ambiance, et l’assemblée s’était séparée sur
un sentiment de malaise provoqué par le départ abrupt de Brukeval.
    — Je suis navrée de devoir
vous imposer cela… commença la Première en s’adressant au groupe d’hommes et de
femmes de tous âges qui constituaient la Cinquième Caverne.
    Madroman en était, ainsi que son
Zelandoni. La Première saisit un sac qui se trouvait sur une table à l’arrière
de l’abri, et se tourna pour faire face à l’acolyte.
    — Est-ce que ceci te dit
quelque chose, Madroman ? demanda-t-elle.
    Celui-ci regarda le sac, pâlit
puis regarda autour de lui, visiblement inquiet et sur ses gardes.
    — C’est à toi, n’est-ce
pas ? Ce sac porte des marques.
    Plusieurs membres de l’assistance
hochèrent la tête. Tout le monde savait que l’objet lui appartenait. Il était
parfaitement reconnaissable et Madroman ne s’en séparait presque jamais.
    — Où l’as-tu trouvé ?
demanda-t-il.
    — Ayla l’a déniché tout au
fond des Rochers de la Fontaine, après que tu y as été appelé, répondit la
Première d’une voix lourde de sarcasmes.
    — J’aurais dû deviner que
c’était elle, marmonna Madroman.
    — Elle ne cherchait rien.
Elle était assise par terre près de la grande niche ronde, tout au fond, et a
mis la main dessus tout à fait par hasard, à un endroit bien caché, en bas
d’une paroi. Elle a cru que quelqu’un l’avait oublié et a voulu le lui rendre,
expliqua Zelandoni.
    — Pourquoi aurait-elle pensé
que quelqu’un l’avait oublié s’il était caché ? rétorqua Madroman,
estimant à l’évidence qu’il était désormais inutile de feindre l’ignorance.
    — Parce qu’elle avait
l’esprit embrumé. Elle venait de perdre son bébé, et elle avait côtoyé la mort
de très près dans cette grotte, expliqua la Première.
    — Qu’est-ce que c’est que
cette histoire ? s’enquit le chef de la Caverne.
    — Madroman est acolyte
depuis longtemps. Il désirait vivement rejoindre les rangs de la Zelandonia et
s’est lassé d’attendre son appel…
    Elle vida le sac sur la table,
laissant apparaître les restes de nourriture, l’outre, la lampe et le matériel
servant à faire le feu, ainsi que le manteau.
    — Il a caché tout cela dans
la grotte, puis a prétendu qu’il avait entendu l’appel. Après quoi il est resté
enfermé à l’intérieur un peu plus de deux jours, avec de la nourriture, de
l’eau, de quoi s’éclairer et même quelque chose pour se protéger du froid. Puis
il a fait semblant d’être sonné et désorienté et a prétendu qu’il était prêt.
    — Tu veux dire qu’il a
menti, pour son appel ?
    — Oui. Absolument.
    — Si elle n’avait pas été
là, jamais tu ne l’aurais su ! cracha Madroman.
    — Tu te trompes, Madroman,
répliqua Zelandoni. Nous le savions. Ceci n’a fait que le confirmer. Qu’est-ce
qui te fait croire que tu peux abuser la Zelandonia ? Nous avons tous subi
les épreuves. Crois-tu que nous sommes incapables de faire la différence ?
    — Dans ce cas,

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