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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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l’évidence, elle possédait des propriétés absolument uniques,
certaines susceptibles de présenter quelque intérêt pour des utilisations spécifiques.
Mais s’il devait y avoir d’autres expérimentations, celles-ci devraient être
beaucoup mieux surveillées et contrôlées. Car cette racine présentait des
dangers évidents.
    La Première venait tout juste de
se plonger dans l’état de méditation qui était d’ordinaire le sien durant ses
longues veilles lorsqu’un membre de la Zelandonia vint la voir :
accompagnées de Folara, Marthona et Proleva venaient d’arriver et demandaient à
être reçues.
    — Qu’elles viennent, bien
sûr, dit-elle. Elles peuvent nous apporter leur aide, et celle-ci ne sera pas
de trop avant que cette affaire se termine.
    Les trois femmes remarquèrent dès
leur entrée que plusieurs membres de la Zelandonia chantaient non loin d’un lit
installé à l’arrière du bâtiment. Zelandoni était assise juste à côté.
    — Qu’est-il arrivé à
Ayla ? s’inquiéta Marthona en voyant la jeune femme allongée sur la
couche, immobile et d’une pâleur extrême.
    — J’aimerais bien le savoir,
répondit Zelandoni. Et je crains d’avoir largement ma part de responsabilité.
Ces dernières années, Ayla m’a parlé à diverses reprises d’une racine utilisée
par les… les Mog-ur, comme je crois qu’elle les appelle, les hommes du Clan qui
sont en contact avec les Esprits. Ils s’en servaient pour entrer dans le Monde
des Esprits en question, mais uniquement dans le cadre de certaines cérémonies
très particulières, d’après ce que j’ai compris. À la façon dont elle parlait
de ces racines, j’étais certaine qu’elle les avait testées, mais elle se
montrait toujours extrêmement mystérieuse lorsqu’elle les évoquait. Elle disait
que leurs effets étaient particulièrement puissants, ce qui m’a intriguée, bien
sûr. Tout ce qui peut aider la Zelandonia à communiquer avec le Monde d’Après
présente toujours de l’intérêt.
    On apporta des tabourets pour les
trois femmes ainsi qu’une infusion de camomille.
    — J’ignorais jusqu’à une
époque très récente qu’Ayla avait toujours certaines de ces racines en sa
possession, et qu’elle pensait que leur efficacité avait de bonnes chances
d’être encore réelle, poursuivit la Première lorsque ses interlocutrices se
furent installées. Très franchement, j’avais mes doutes : la plupart des
herbes et des plantes médicinales perdent de leur efficacité au fil du temps.
Mais elle affirmait qu’à la condition qu’elles soient convenablement conservées
et mises à l’abri leurs pouvoirs se concentrent, se renforcent avec le temps.
Je me suis dit qu’une petite expérience pourrait peut-être l’aider à penser à
autre chose qu’à ses ennuis du moment. Je savais qu’elle était préoccupée par
Jondalar, et par ce triste incident de la nuit de la fête, en particulier après
la perte qu’elle a subie lorsqu’elle a été appelée.
    — Tu n’imagines pas à quel
point cela a été difficile pour elle, Zelandoni, expliqua Marthona. Je sais que
ce n’est jamais facile d’être appelée, et c’est inévitable, j’imagine, mais
avec la perte de son bébé et tout ce qui s’en est suivi, je peux te dire qu’il
y a eu des moments où j’ai craint que nous ne la perdions : elle saignait
tellement que j’ai bien cru qu’elle allait en mourir. J’étais d’ailleurs sur le
point de faire appel à toi. Je l’aurais fait si ses saignements s’étaient
prolongés…
    — Tu n’aurais peut-être pas
dû la laisser revenir si tôt, dit Zelandoni, l’air pensive.
    — Impossible de l’arrêter.
Tu sais comment elle est lorsqu’elle a décidé quelque chose, dit Marthona.
    La Première approuva de la tête.
    — Elle avait tellement hâte
de retrouver Jondalar, et Jonayla. Après avoir perdu son bébé, elle voulait
revoir son enfant au plus vite, et je crois qu’elle souhaitait en commencer un
autre. Et elle était sûre de savoir comment s’y prendre. Je crois que c’est en
partie pour cette raison qu’elle avait une telle envie de revoir Jondalar.
    — Ça pour le voir, elle l’a
vu, intervint Proleva. Avec Marona…
    — J’ai parfois du mal à
comprendre Jondi, dit Folara. Pourquoi donc a-t-il choisi celle-là et pas une
autre, si vraiment il lui fallait une femme ?
    — Sans doute parce qu’elle
l’a poussé à la choisir, expliqua Proleva.

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