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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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des arbres. Il savait manier une hache, il savait comment l’aiguiser.
    Il venait d’abattre un deuxième
arbre de même taille quand un groupe d’hommes le rejoignit : Joharran,
accompagné de Solaban et de Rushemar ; Manvelar, le chef de la Troisième
Caverne, et Morizan, le fils de sa compagne ; Kimeran, le chef de la
Deuxième Caverne, et Jondecam, son neveu ; Willamar, le Maître du Troc,
son apprenti Tivonan et son ami Palidar ; enfin Stevadal, le chef de la
Vingt-Sixième Caverne, qui accueillait cette année la Réunion d’Été. Onze
personnes venues pour faire un travois, douze avec Jondalar, pensa Ayla. Treize
si elle se comptait aussi. Son premier travois, elle l’avait fabriqué seule.
    Ils sont curieux, pensa-t-elle,
c’est ce qui les a fait venir. La plupart d’entre eux connaissaient ces
« perches à tirer » – comme elle les appelait – grâce
auxquelles ses chevaux transportaient des objets lourds. On commençait par
choisir deux arbres qui s’effilaient vers le sommet et dont on élaguait toutes
les branches. Selon l’espèce, on enlevait parfois aussi l’écorce, surtout si
elle se détachait aisément. Les extrémités étroites étaient reliées et
attachées à un cheval au niveau du garrot par un harnais de cuir ou de corde.
Les deux perches inclinées dépassaient un peu devant et beaucoup plus derrière,
et seule l’extrémité de leur partie épaisse touchait le sol, ce qui limitait
relativement les frottements et facilitait le transport de lourdes charges. Des
traverses en bois, en cuir ou en corde – tout ce qui pouvait
supporter un poids – reliaient les perches à l’arrière.
    Jondalar expliqua à ceux qui
étaient venus l’aider qu’il voulait construire un travois avec des traverses
spéciales disposées d’une certaine manière. En peu de temps, ils abattirent
d’autres arbres, émirent des suggestions et les essayèrent avant de trouver une
solution qui leur parut adéquate. Ayla conclut qu’ils n’avaient pas besoin
d’elle et décida de partir à la recherche de Zelandoni.
    En marchant vers le camp
principal avec Jonayla, elle songea aux adaptations apportées au travois et à
celui que Jondalar et elle avaient fabriqué pendant le long voyage de retour au
foyer de son compagnon. Parvenus un jour devant une large rivière qu’ils
devaient traverser, ils avaient construit un bateau rond semblable à ceux des
Mamutoï : une armature de bois courbée en forme de bol et recouverte à
l’extérieur d’une peau d’aurochs bien graissée. C’était facile à faire mais
difficile à manœuvrer sur l’eau. Jondalar lui avait décrit les bateaux que les
Sharamudoï fabriquaient en évidant un tronc d’arbre, en l’effilant à l’avant et
à l’arrière. Ces pirogues étaient plus difficiles à faire mais il était
beaucoup plus facile de les diriger, avait-il expliqué.
    La première fois qu’ils avaient
traversé une large rivière, ils étaient montés dans le bateau rond, y avaient
mis toutes leurs affaires et l’avaient fait avancer avec de courtes rames
tandis que les chevaux nageaient derrière. Puis ils avaient remis leurs
affaires dans des paniers et des sacs de selle et avait décidé de fabriquer un
travois pour que Whinney puisse tirer le bateau. Plus tard, ils s’étaient rendu
compte qu’ils pouvaient attacher l’embarcation entre les perches et laisser les
chevaux traverser l’eau, Ayla et Jondalar sur leur dos ou nageant à côté d’eux.
Le bateau rond était léger et maintenait leurs affaires au sec. Une fois sur
l’autre rive, au lieu de le vider, ils avaient décidé d’y laisser leurs
affaires. Si les perches et le bateau rendaient la traversée des larges
rivières plus facile et ne posaient généralement pas de problème quand ils
parcouraient des plaines, ils pouvaient les ralentir lorsqu’ils devaient passer
par des régions boisées ou montagneuses exigeant des tournants brusques. Ils
avaient failli plusieurs fois les abandonner mais ne l’avaient finalement fait
qu’une fois beaucoup plus près du terme de leur voyage et pour une bien
meilleure raison.
    Comme Ayla l’avait prévenue de ce
que Jondalar et elle préparaient, la Première était prête quand Ayla vint la
chercher. Lorsqu’elles retournèrent au camp de la Neuvième Caverne, les hommes
s’étaient rapprochés de l’enclos des chevaux et ne les remarquèrent pas. La
Première se glissa dans la hutte de la famille de Jondalar avec le

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