Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
bébé endormi
tandis qu’Ayla allait voir où en était le siège. Avec autant d’aide, il avait
été rapidement fabriqué. C’était une sorte de banc profond, avec un dossier
s’élevant entre les deux perches et un marchepied. Jondalar avait sorti Whinney
de l’enclos et attachait les perches à la jument avec un harnais qui lui
enserrait les épaules et passait devant son poitrail.
    — Qu’est-ce que vous voulez
faire avec ça ? demanda Morizan, encore assez jeune pour poser directement
la question.
    Il n’était pas considéré comme
courtois d’être aussi abrupt mais c’était ce que tous les autres auraient voulu
savoir. Si une telle franchise n’eût pas été correcte chez un Zelandonii
adulte, elle témoignait simplement de la naïveté et de la simplicité du jeune
homme. Une personne plus expérimentée aurait montré plus de subtilité. Ayla avait
toutefois l’habitude de la candeur. Chez les Mamutoï, il était fréquent et tout
à fait convenable d’être franc et direct, même s’ils avaient leurs propres
façons d’être subtils. Les membres du Clan savaient en outre déchiffrer le
langage corporel aussi bien que leur langue de signes et si cela les rendait
incapables de mentir, ils saisissaient les nuances et savaient être extrêmement
discrets.
    — J’ai une idée précise sur
son utilisation mais je ne suis pas encore sûre que ça marchera, dit Ayla. Je
veux d’abord l’essayer et si ça ne marche pas, je trouverai toujours un autre
moyen d’employer ces perches.
    Bien qu’elle n’eût pas vraiment
répondu à la question, les hommes furent satisfaits. Ils comprenaient qu’elle
ne tînt pas à expliquer une expérimentation qui risquait d’échouer. Personne
n’aime annoncer ses échecs. Ayla était en fait à peu près certaine que cela
marcherait, mais elle ne savait pas si la Première accepterait de s’asseoir sur
le siège.
    Jondalar prit lentement le chemin
du camp en sachant que les autres le suivraient. Ayla alla à l’enclos pour
calmer les chevaux, perturbés par la présence d’un aussi grand nombre
d’humains. Elle tapota et caressa Grise en songeant qu’elle était devenue une
superbe pouliche. Elle parla à Rapide en le grattant derrière les oreilles. Les
chevaux étaient des animaux sociaux qui aimaient la compagnie. Rapide était à
un âge où, s’il avait vécu avec des chevaux sauvages, il aurait quitté sa mère
pour galoper avec une troupe de jeunes mâles. Mais comme Grise et Whinney étaient
ses seuls compagnons équins, il était devenu très proche de Grise, sa jeune
sœur, envers laquelle il se montrait un peu protecteur.
    Ayla ressortit de l’enclos et
s’approcha de Whinney, qui attendait patiemment avec les perches derrière elle.
Lorsque la femme lui entoura le cou, la jument posa sa tête sur l’épaule d’Ayla
en un geste familier révélant les liens étroits qui les unissaient. Jondalar
avait passé un collier à l’animal pour le conduire plus facilement et Ayla, qui
d’habitude s’en passait, jugea préférable de s’en servir pendant qu’elle ferait
essayer à Zelandoni son nouveau moyen de transport. Prenant la longe attachée
au collier, elle se dirigea vers leur abri d’été. Le temps qu’elle y parvienne,
les hommes étaient en route pour le camp principal et Jondalar était retourné à
la hutte, où il bavardait avec la Première, Jonayla dans les bras.
    — On essaie ?
proposa-t-il.
    — Tous les autres sont
partis ? demanda la forte femme.
    — Il n’y a plus personne
dans le camp, affirma Ayla.
    — Alors, autant y aller
maintenant.
    Ils sortirent, regardèrent autour
d’eux pour s’assurer qu’ils étaient seuls et s’approchèrent de Whinney. Ils
passaient derrière la jument quand Ayla dit tout à coup :
    — Attendez.
    Elle retourna dans la hutte,
revint avec un coussin qu’elle posa sur le siège fait de plusieurs rondins
attachés ensemble par une corde solide. Un dossier étroit, également en rondins
et perpendiculaire au fond, maintint le coussin en place. Jondalar confia le
bébé à Ayla et se tourna vers Zelandoni pour l’aider.
    Mais lorsque la doniate monta sur
le marchepied proche du sol, les longues perches souples fléchirent un peu et
Whinney fit un pas en avant. La Première recula précipitamment.
    — Le cheval a bougé !
s’écria-t-elle.
    — Je vais le tenir, dit
Ayla.
    Elle alla se placer devant sa
jument pour la rassurer, tenant la longe d’une main et le

Weitere Kostenlose Bücher