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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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veille en effet sur toi, Lucky, puisque Nellie est aussi excellente cuisinière. Allons voir ce qu’elle nous a préparé !
    Trois mois passèrent sans que Lucky ne prononce un seul mot. Cela ne l’empêchait toutefois pas de se faire des amis parmi les orphelins qui vivaient chez le révérend et Nellie Jennings.
    Un samedi matin, Nellie préparait des petits pâtés en croûte lorsque Lucky entra dans la cuisine.
    — J’avais un cheval à bascule qui s’appelait Racer, dit-il.

Chapitre 1

    28 ans plus tard à Fort Worth, Texas
    —  On dit qu’il a de la chance, Lucky le bien nommé, siffla entre ses dents un commerçant bedonnant.
    Celui qui l’écoutait avait comme lui les bras levés en l’air. Parfaitement immobile, le regard fixé droit devant lui, il tordit à son tour ses lèvres minces sous la moustache rousse qui lui barrait le visage.
    — S’il avait de la chance, objecta-t-il, il ne se trouverait pas enfermé avec nous dans cette foutue banque, un jour de hold-up !
    — Il doit se régaler, au contraire. Il va sûrement descendre ces trois crapules ou les mettre en prison, et passer à la caisse pour toucher la grosse prime, comme il fait toujours.
    Logan Grey évalua la situation sans prêter attention aux murmures et aux soupirs d’anxiété qui s’élevaient derrière lui. Trois bandits armés. Douze otages.
    Et son colt qui était en révision chez l’armurier, à deux cents mètres de la banque !
    Lucky, lui ? Quelle blague !
    Depuis toujours on l’appelait Lucky Logan Grey, alors que la malchance s’était souvent abattue sur lui. Mais tant que le public l’ignorait, sa réputation restait intacte. A la rubrique de la lutte contre le crime, les journaux lui décernaient communément le titre d’« homme le plus heureux du Texas ».
    Quelle erreur ! Ce matin, par exemple, il avait voulu faire passer les affaires avant le plaisir. En choisissant de venirparler affaires avec Bob Haltom, son banquier, avant d’aller faire la fête avec Ella au bar Terminus, il s’était malencontreusement jeté dans un traquenard. S’il avait fait le choix contraire, il serait présentement en train d’apaiser entre les bras de la pulpeuse tenancière les pulsions que trois semaines de continence rendaient insupportables.
    Dès son entrée, son sixième sens l’avait averti d’un danger imminent. Il avait donc envisagé de regagner la rue, mais l’irruption des bandits l’avait pris de court. Trois hommes armés de pistolets avaient pénétré dans le hall sur ses pas, en hurlant des ordres sur un ton menaçant. A présent, les clients étaient regroupés dans un coin. Le chef des bandits présenta au caissier un grand sac, en lui enjoignant de le remplir. Grand et maigre, la barbe en broussaille et la mâchoire supérieure largement édentée, il rappelait à Logan l’une de ses anciennes victimes. Colorado Clem aurait-il un frère ?
    — Fais vite ! Remue-toi, banquier ! glapit le chef d’une voix sifflante. Mon doigt me démange !
    Les mains du caissier tremblaient tant qu’il ne parvenait pas à obéir. Des billets tombèrent et il fut obligé de se pencher pour les ramasser. A la droite de Logan, un bébé se mit à pleurer, puis à hurler si fort malgré l’empressement de sa mère à le calmer que le deuxième homme, au nez étrangement pointu, s’approcha.
    — Fais-le taire, ou je m’en charge, gronda-t-il.
    L’incident créa une sorte de diversion. Logan la mit à profit pour scruter les lieux, à la recherche d’une arme. Posé sur un bureau assez proche, un presse-papier de cuivre en forme d’aigle tuerait un homme, à condition d’être bien lancé. Mais comme la plupart des armes de jet, il ne servirait qu’une fois. S’appeler Lucky, faire profession de traquer les hors-la-loi et se déplacer sans arme, quelle absurdité ! Il allait devoir arracher son pistolet à l’un des trois hommes. Pourquoi pas celui qui se tenait près de la porte, le plus jeune. Il s’agitait en permanence, visiblement très nerveux. Il était le plus vulnérable, sans doute. Mais comment s’approcher de lui ?
    — Voilà tout ce que j’ai, dit le caissier en faisant passer le sac par-dessus la grille. Ne faites de mal à personne…
    — Le coffre. Ouvre-moi le coffre, ordonna le chef.
    — Mais je n’ai pas la combinaison ! Le directeur est le seul à la connaître, et il préside la réunion du Club des amis de la nature !
    Décidément, la malchance le

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