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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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je n’aie pas envie de vivre en famille.
    Caroline comprit qu’il valait mieux ne pas insister.
    — Tu m’as donné ton point de vue, dit-elle. Je ne sais pas encore s’il me convient ou non, mais je le comprends. De toute façon nous avons encore le temps de réfléchir. Dans une chambre d’hôtel, je me méfierais de toi. Mais dans un train, je n’ai rien à craindre…
    — Si tu en as envie, lui souffla-t-il dans le creux de l’oreille,je peux te prouver que je ne perds pas mes capacités… même dans un train…
    Il ne fallut à Caroline qu’un bref instant pour bondir et courir se réfugier au coin de la fenêtre opposée.
    — Ne t’en fais pas ! lança Logan en riant de bon cœur. Je me tiendrai comme il faut… Enfin, pour le moment !
    Caroline regarda le nuage qui obscurcissait l’horizon. Elle ne savait que dire. Logan ne cessait de l’étonner. En prenant la décision de faire le voyage jusqu’à Fort Worth, elle avait pensé qu’il s’intéresserait à Will. Mais elle ne s’était pas attendue qu’il s’intéresse à elle, et surtout pas de cette façon.
    Et elle n’aurait jamais cru que les attentions de son mari lui plairaient à ce point.
    — J’ai beaucoup pensé à Will, reprit-il après s’être tu un moment. Je n’ai pas eu de père pour m’élever, et j’en ai beaucoup souffert. A la réflexion, je ne suis pas mécontent que Ben Whitaker en ait pris soin, tout repris de justice qu’il est. Dans mon cas, le révérend Jennings, ton grand-père, m’a beaucoup appris, mais il est mort trop tôt. De toute façon, rien de tel qu’un vrai père, en chair et en os. Will a quatorze ans. C’est à cet âge-là que les enfants ont le plus besoin d’un père. Je ne peux pas être là tout le temps, mais assez souvent quand même pour que ça vaille le coup.
    — Il en sera très heureux, j’en suis certaine.
    — Et toi aussi !
    Caroline préféra ne pas relever l’allusion. Apaisée par le cliquetis régulier des roues sur les rails, elle tenta de mettre de l’ordre dans ses idées, et d’exprimer l’essentiel.
    — Tout s’est passé trop vite, dit-elle. Nous ne nous connaissons presque pas, tous les deux.
    — J’ai déjà vu des gens qui ne se sont pas quittés pendant vingt ans et qui se connaissent encore moins que nous. Tu vas voir. On va si bien rattraper le temps perdu qu’on va faire des jaloux. Il y a cette étincelle entre nous…
    Caroline se sentit rougir. Peu habituée à cette verdeurde langage, elle était sans doute gênée. A moins que son imagination ne la sollicite ?
    — Cela tourne à l’obsession, fit-elle observer.
    — Je n’y penserais pas tout le temps si je le faisais plus souvent, répliqua-t-il en lui lançant son fameux clin d’œil, sans qu’elle s’en offusque.
    Une fois de plus, elle ne le suivit pas sur cette lancée.
    — Nous pourrions nous apercevoir que nous ne sommes pas faits pour vivre ensemble, suggéra-t-elle. J’ai mauvais caractère, Logan.
    — Inutile d’en parler, ironisa-t-il. Je m’en suis rendu compte en recevant mon médaillon entre les deux yeux, l’autre jour.
    — Tu as beaucoup bu, ce soir-là. Je n’aime pas les ivrognes, Logan Grey.
    — Ce soir-là, le whisky m’a soutenu le moral. J’en avais bien besoin.
    — Peut-être. Mais je crains fort que ce besoin ne soit quotidien.
    — Pas du tout. Il y a douze ans, je ne dis pas. Mais à présent, j’en prends à peine une goutte le dimanche, pour faire comme les autres. Les gars, poursuivit-il en élevant la voix pour se faire entendre de Holt et de Cade, ma femme veut savoir si je bois trop. Elle trouve qu’à Willow Hill j’ai forcé sur le whisky des MacBride.
    Les deux inséparables, allongés de tout leur long sur les banquettes de la travée voisine, se redressèrent avec empressement.
    — S’il a trop bu ce soir-là, dit Cade, c’est justement parce qu’il n’a pas l’habitude. Pas vrai, Holt ?
    — Le whisky, Grey en prend si rarement qu’il avait oublié quel effet ça peut faire, confirma Holt. Sans vouloir vous offenser, madame Grey, c’est votre faute. En vous retrouvant…
    — … il a perdu la tête, conclut son compère.
    Désarmée, elle ne put que rire avec Logan et eux.
    — En fait, ils n’ont pas tort, reprit Logan en revenant quelques instants plus tard au ton de la conversationconfidentielle. Le whisky de Trace MacBride est le meilleur du Texas, je n’en bois guère que chez lui, et tu

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