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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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déconcerté sans doute d’avoir parlé si longtemps, et aussi sérieusement.
    — Par exemple, reprit-il en fixant Caroline droit dans les yeux, je ne me servirai jamais de mon sixième sens pour te faire revenir dans mon lit. Pour ça, j’ai d’autres armes.
    ***
    Logan fixa son regard sur elle. Il avait au moins une certitude : il désirait cette femme, sa femme. Elle le fascinait. Plus que sa beauté physique, plus que l’ardeur de son tempérament, la noblesse de sa personnalité l’attirait. Dans l’adversité, elle avait été forte. Il la respectait pour cela. Elle ne manquait ni d’intelligence ni de détermination. Généreuse et attentive aux autres, elle était ce que Nana Nellie aurait appelé une femme vertueuse.
    Cela lui suffisait. Elle était la femme de sa vie, celle que le destin ou la chance avait mise sur son chemin. Le train n’arriverait à Artesia que dans quelques heures. Un long moment d’intimité et de tranquillité, propice au dialogue, et à la séduction.
    Avant que Caroline ne soit descendue du train, il l’aurait conquise, elle lui aurait promis de l’attendre chez elle, pour qu’ils vivent ensemble, en famille, avec leur fils, qu’il allait bien sûr ramener à la maison. Aucune mission ne l’attendait pour le moment. Il fallait que Will retrouve ses repères, sur les lieux où il avait passé sa jeunesse.
    Lucky Logan attendrait paisiblement que la Wells Fargo l’appelle au secours, et les journalistes pourraient décrire la vie paisible de leur vedette dans une petite ville si tranquille que les hors-la-loi de l’ancienne génération y prenaient leur retraite.
    — Je n’ai pas l’habitude de rester assis, dit-il. Je vais me dégourdir les jambes. Tu viens faire un tour avec moi dans les autres voitures ?
    — Je suis bien dans celle-ci, prétendit-elle.
    Elle était trop intelligente pour ne pas deviner le piège, bien sûr. Un effort s’imposait. Il se leva, la prit par les mains et la tira vers lui.
    — Viens te promener avec moi, murmura-t-il avec tant de douceur qu’il en devenait attendrissant.
    — Pour aller où ? Il n’y a que deux ou trois voitures, après la nôtre.
    — Nous n’aurons qu’à faire plusieurs fois l’aller et retour.
    Caroline le suivit jusque dans le sas qui séparait leur wagon du suivant, mais après avoir refermé la première porte il n’ouvrit pas la seconde. Elle se trouva adossée à la rambarde de jonction, prisonnière de ses bras qui s’y appuyaient, de part et d’autre de sa taille.
    — En fait, je n’ai pas tellement envie de me promener, dit-il en la serrant de près. Je voulais mettre mes paroles en pratique, sans témoin.
    Sur la réserve, elle haussa les sourcils, l’air réticent. Mais dans les profondeurs de ses grands yeux violets brillait un éclat d’excitation assez prometteur pour que Logan ne se fasse pas trop de souci.
    — Des paroles ? Lesquelles ? demanda-t-elle en faisant l’innocente.
    — Je t’ai dit que j’avais d’autres armes que mon don, pour te plaire. En voici une.
    Il imposa à ses lèvres un baiser dans lequel il mit en œuvre tout son talent, toute son habileté. Les mordillant, les caressant du bout de la langue, il fit tout pour lui communiquersa propre ardeur. Il voulait qu’elle s’abandonne, que le désir l’affole, qu’elle prenne conscience de tout ce qu’elle pouvait attendre de lui.
    Mais à force d’application, il risquait lui-même de s’affoler et de perdre la maîtrise de ses sens. Il lui agaça encore la lèvre inférieure de ses dents, et s’écarta un peu.
    — Tu es la femme la plus grisante du monde, Caroline Grey, murmura-t-il d’une voix rauque. Tu me fais perdre la tête. Nous allons bien nous entendre, tous les deux.
    — Ce n’est qu’une basse manœuvre, protesta-t-elle sans conviction.
    — Non, ma chérie, répondit-il en lui caressant la joue, le regard perdu dans le sien, violet comme la mer au crépuscule. Cela s’appelle la séduction réciproque, et nous en sommes aussi coupables l’un que l’autre.
    — Je ne cherche pas à te séduire !
    — Tu n’as pas à essayer. Tu me séduis. La nature a voulu que nous soyons faits l’un pour l’autre. Et en plus, il se trouve que nous sommes déjà mariés. Je vais finir par croire que je suis bien l’homme le plus chanceux du Texas !
    Il s’interrompit soudain, en proie à un pressentiment. La gorge nouée, il se mit à haleter. Le danger était là, derrière

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