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Le retour de la mariée

Le retour de la mariée

Titel: Le retour de la mariée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Geralyn Dawson
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plus chanceux du Texas ». De la chance, j’en ai à revendre. Je vais retrouver mon fils. Tu peux compter là-dessus. Montre-moi votre cachette, Danny. Je te garantis que je garderai le secret.
    Le garçon fronça les sourcils. Il hésitait.
    — Je suis un homme de parole, rappela Logan.
    Il dut encore attendre avant que Danny ne finisse par se décider.
    — En fait, avoua-t-il en soupirant, ce n’est pas vraiment un fortin. Juste une cabane que nous avons construite avec des planches de récupération dans une crique, au bord de la rivière, en bas. On attrape des grenouilles et des couleuvres. Si maman le savait, elle en ferait, une tête ! Elle a peur des reptiles, même des orvets !
    — Les femmes ont peur de tout, affirma Logan avec d’autant plus de conviction qu’aucune n’était là pour le contredire.
    Ils descendirent jusqu’au bord de la rivière en bavardant de choses et d’autres, entre hommes. En apercevant la cabane, Logan ne put s’empêcher de sourire. Il avait construit la même avec Holt et Cade, presque vingt ans plus tôt.
    Danny sortit du fond de sa poche une clé et s’en servit pour ouvrir le gros cadenas.
    — Le cadenas sert surtout à maintenir la porte en place, expliqua-t-il. On n’a rien de vraiment précieux.
    — Mes copains et moi, nous gardions d’abord la porte fermée pour empêcher les filles d’entrer, dit Logan. Un peu plus tard, ajouta-t-il en adressant à Danny un clin d’œil complice, ce n’était pas pour les empêcher de sortir, mais presque.
    Le fils des Glazier rougit comme une pivoine jusqu’au bout des oreilles, sans oser rire de cette grivoiserie.
    Logan dut se baisser pour entrer. Il lui suffit d’un coup d’œil pour inventorier le contenu de l’étroit local : deux couvertures, une lampe à huile, des cannes à pêche et un sac de billes. Des billes, voilà ce qu’il lui fallait. A condition d’avoir de la place, bien sûr.
    Il prit le sac de billes et sortit pour aller s’installer sur le sable, au bord de l’eau.
    — On fait une partie ? Je voudrais savoir si j’ai perdu la main, expliqua-t-il en voyant Danny s’étonner.
    — Je croyais que vous alliez chercher des indices ?
    — J’ai tout mon temps.
    Un genou sur le sol, il dessina un carré sur le sable etrépandit les billes à l’écart, pour que chacun fasse son choix. Tour à tour, ils les ramassèrent. Logan prit pour tirer un calot d’agate et plaça une bille à chaque coin du carré, puis une autre, au milieu.
    Danny allait tirer avec un calot vert. A côté de chacune des billes déposées par son adversaire, il en mit une en puisant dans sa propre réserve. Il était déjà dans le jeu.
    — On tire pour savoir qui commence ?
    — Et comment ! s’exclama Logan, qui faisait exprès de prendre les choses au sérieux.
    Danny traça une ligne à trois mètres. A genoux, la main gauche appuyée au sol, Logan visa avec soin et détendit le pouce plié de sa main droite. Son calot s’arrêta bien avant la ligne. Aussitôt lancé, celui du garçon l’effleura.
    — C’est à toi de jouer !
    Au premier essai, Danny chassa une bille, et son calot resta à l’intérieur du carré. Au deuxième, il en chassa deux, mais le calot vert roula trop loin. Ce fut à Logan de jouer. Il se mit en position et prit son temps pour viser.
    — Et maintenant, Danny, tu vas me dire ce qui s’est vraiment passé, cet après-midi-là, murmura-t-il en tirant sur ce dernier mot.
    — Pardon ?
    Deux billes sortirent, et l’agate resta sur place.
    — Tu sais pourquoi on m’a appelé « Lucky, le chanceux » ? C’est parce que je possède un sixième sens qui m’avertit du danger. Mon sixième sens m’a mis en alerte à l’instant même où tu es entré dans la cuisine, chez ma femme.
    Les yeux fixés sur le carré, Danny resta silencieux.
    Logan tira encore, et chassa une bille bleue.
    — Will et toi vous êtes restés ensemble, vous ne vous êtes pas séparés. Dis-moi si je me trompe, fiston ?
    — On est partis chacun de nôtre côté, comme je l’ai dit, affirma Danny.
    Il s’exprimait avec conviction, d’une voix persuasive, mais qui tremblait un peu.
    Encore accroupi mais le torse redressé, Logan le regarda dans les yeux.
    — Tu mens, alors qu’il est question de ton meilleur ami. Je me demande pourquoi. Tu as peur de le mettre en danger ?
    — Je ne mens pas.
    — Je suis sûr que tu as de bonnes raisons pour le faire, et je vois deux

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