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Le sang des Borgia

Le sang des Borgia

Titel: Le sang des Borgia Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mario Puzo
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poudre à canon entassées au centre de la forteresse et y jeta une torche. Plutôt disparaître avec sa ville plutôt que de se rendre ! L’explosion ébranla le château, détruisit des maisons et des boutiques voisines et causa la mort de près de quatre cents personnes. Toutefois, César et nombre de ses soldats s’en tirèrent indemnes. Les hommes de la Louve, émergeant des ruines, hagards et blessés, se rendirent sans condition.
    Caterina Sforza, malheureusement pour elle, avait échappé à la mort. Le capitaine français la fit prisonnière puis, le soir, après une partie de cartes à l’issue du dîner, la céda à César pour trente mille ducats.
    Elle lui appartenait, désormais, et il pourrait en faire ce qu’il voudrait.
    César prit un bon bain, se vêtit d’une tunique de soie noire puis, allongé sur le lit d’une des chambres du château restées intactes, songea à ce qu’il allait décider.
    Elle était enfermée dans les sous-sols de la forteresse, sous la surveillance de deux hommes de César, qui avait toute confiance en eux : il leur avait enjoint de ne pas la quitter des yeux un instant.
    À minuit, il se rendit donc dans sa cellule – et, bien avant de la voir, l’entendit hurler, jurer, proférer des malédictions. La pièce était minuscule, humide, faiblement éclairée par une seule bougie. Caterina était allongée sur un lit de fer, aux montants desquels on l’avait enchaînée par les poignets et les chevilles ; elle agitait la tête en tous sens.
    Il la regarda sans mot dire. Dès qu’elle le vit, la Louve, cessant de hurler, voulut lui cracher au visage : mais il était hors d’atteinte.
    — Ma chère, dit-il d’un ton affable, tu aurais pu épargner bien des souffrances à tes sujets, comme à toi-même, si tu avais eu un peu de jugeote.
    Elle le regarda fixement puis, le visage tordu de fureur, lança d’un ton mauvais :
    — Lâche ! Pauvre merde ! Quelles tortures comptes-tu infliger à une femme ?
    — Je vais te montrer, dit-il d’une voix froide.
    Ôtant sa tunique, il grimpa sur elle et la pénétra, d’abord avec lenteur, puis de plus en plus brutalement. Il s’attendait à ce qu’elle hurle et le maudisse, mais Caterina demeura silencieuse – on n’entendait guère que les commentaires étouffés des deux gardes.
    César continua à la besogner avec rage, jusqu’à ce que, tout d’un coup, elle se mette à réagir. Ses lèvres s’ouvrirent, elle répondit à ses mouvements, et il se mit à croire qu’il lui procurait du plaisir. Bientôt, il fut certain de sa victoire ; quand il en eut terminé, les joues de la Louve avaient viré au rose, sa chevelure était trempée de sueur.
    — Tu pourrais me remercier, dit-il en se levant.
    Les yeux bleus de Caterina brûlaient de rage.
    — C’est tout ? demanda-t-elle d’une voix hautaine. Il sortit de la cellule furieux – mais, au cours des quinze jours qui suivirent, revint chaque nuit pour la posséder.
    Pourtant rien ne changea : chaque fois elle répétait :
    — C’est tout ?
    Il résolut de recommencer jusqu’à ce qu’elle crie grâce. Quelques jours plus tard, cependant, alors qu’il la besognait, elle dit :
    — Détache-moi, car sinon ce n’est pas une vraie joute.
    Elle était nue et ne pouvait avoir d’armes… Les deux gardes étaient là… Quel danger pouvait-il courir ? César lui ôta donc ses chaînes. Elle eut un mouvement de tête pour le remercier et, pour la première fois, son regard parut s’adoucir. Comme il la pénétrait, elle l’entoura de ses jambes, puis de ses bras et le serra contre elle, lui prit la tête, l’embrassa et glissa sa langue dans sa bouche, tout en tremblant de tout son corps. Enfin elle se mit à pousser des cris qui faillirent rendre César fou d’extase.
    Le lendemain matin, Caterina refusa de manger si on ne lui permettait pas de prendre un bain. Elle fut conduite, enchaînée, jusqu’à une salle où elle fut lavée par l’une de ses rares dames de compagnie ayant survécu à l’explosion – mais ce fut la seule fois où elle put quitter son lit.
    Et, au cours des deux semaines suivantes, César revint chaque soir. Il la libérait de ses chaînes et, à chaque fois, elle se serrait contre lui. Pour autant, les deux gardes ne quittaient pas la pièce : la Louve était bien capable, dans un moment de fureur, de lui arracher les yeux. Et puis, une nuit, tous deux commencèrent à échanger quelques paroles.
    — Tu vois que même

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