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Le Secret de l'enclos du Temple

Le Secret de l'enclos du Temple

Titel: Le Secret de l'enclos du Temple Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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Pourquoi n'avez-vous pas prévenu cet homme tout de suite ?
    — J'ignorais qu'il était à la taverne, monsieur, je l'ai averti quand il est passé devant mon échoppe, alors qu'il rentrait chez lui. J'avais pensé que vous étiez un voleur.
    Gaston hocha la tête en soupirant, mais il restait à savoir où se cachait Campi.
    — Où deviez-vous vous retrouver ? interrogea-t-il Dufresne.
    — À Ham, monsieur. J'y ai de la famille.
    Gaston n'aurait jamais pensé que Dufresne allait parler si vite. Sans doute avait-il perdu toute volonté sous le choc de sa soudaine arrestation.
    — À quel endroit ?
    — À l'auberge du Cheval-Blanc , près de la tour de la porte.
    — François, tu as entendu ? Emmène-le au Châtelet avec les pièces à conviction : barbes, masques, pistolets ainsi que les couteaux de la cuisine. Enferme-le dans un cachot avec un archer pour le surveiller et prévient M. D'Aubray et M. Tardieu. Que M. le lieutenant civil envoie immédiatement une troupe d'archers à Ham, à la poursuite de Campi.
    Il se tourna vers La Goutte :
    — Toi, prends trois hommes que nous laisserons chez Campi. S'il n'est pas encore passé, tu resteras avec eux et tu préviendras Dreux d'Aubray en lui envoyant un de tes archers. Moi, je garde juste un archer pour m'escorter. Je rejoindrai François au Châtelet.
    — Et moi, monsieur ? demanda craintivement le savetier.
    — Je n'ai plus besoin de vous.
    Ils partirent tous. Dufresne en croupe ligoté sur un cheval.
    *
    Gaston, accompagné de son archer, se rendit chez M. Fronsac à qui il confia l'argent découvert. Ils repartirent ensuite pour le Châtelet.
    Au tribunal prison, il alla directement au greffe où on lui confirma que François Desgrais avait fait enfermer le prisonnier. Il monta dans son cabinet de travail, dans la grande tour, et fit venir M. Lenormand pour lui dicter rapidement deux lettres, une pour M. Boutier et une autre pour le chancelier Séguier. Son greffier se chargerait de les faire porter.
    Quand il redescendit dans le grand vestibule, il retrouva Desgrais qui l'attendait en compagnie d'un autre exempt. Les deux hommes le félicitèrent et lui demandèrent comment il avait trouvé les criminels. Tout d'abord, Gaston se rengorgea et leur expliqua qu'un tel succès reposait surtout sur l'expérience, puis il leur avoua que son ami Louis Fronsac l'avait mis sur la bonne piste.
    Peu de temps après, La Goutte les rejoignit en compagnie d'un greffier que François Desgrais avait fait chercher. Le sergent à verge leur annonça que Campi était passé chez lui et, apprenant que la police était venue perquisitionner, en était reparti aussitôt. Le criminel leur avait donc filé entre les doigts.
    Ils patientèrent encore un moment avant que Dreux d'Aubray et Boutier n'arrivent, presque en même temps. Le lieutenant civil était accompagné d'un jeune secrétaire. Gaston fit à Aubray un bref résumé des arrestations de la matinée et insista sur l'urgence d'envoyer des hommes à la poursuite de Campi.
    Bien sûr, le lieutenant civil parut quelque peu dépité de constater qu'une fois de plus M. de Tilly avait résolu une affaire difficile, mais étant avant tout un policier efficient, et de surcroît se trouvant en présence de M. Boutier, il demanda à son secrétaire de préparer une lettre de commission, et de faire partir une demi-douzaine d'archers en direction de la Picardie.
    *
    Après quoi, s'étant fait ouvrir l'entrée des prisons par le geôlier de garde, le petit groupe descendit au premier sous-sol où François Desgrais avait fait serrer, dans deux salles séparées, Mme Campi et M. Dufresne. Chacun avec un archer dans leur cellule pour les surveiller.
    Un porte-clefs les conduisit d'abord chez Dufresne. Gaston voulait en apprendre plus sur le masque et les barbes. Alors qu'ils entraient dans la cellule voûtée en croisées d'ogives, Dufresne se leva du lit en planches sur lequel il était allongé, ainsi que l'archer installé sur un banc. Ils restèrent debout tandis qu'Aubray demandait au porte-clefs d'aller chercher des sièges. L'autre ramena deux chaises branlantes et un escabeau. C'est tout ce qu'il avait trouvé, s'excusa-t-il.
    Aubray et Boutier prirent les chaises et Gaston le banc qu'il partagea avec Desgrais. Le greffier s'assit sur l'escabeau et La Goutte demeura debout. Une étroite fenêtre située en haut des voûtes apportait une médiocre lumière, aussi le porte-clefs alluma-t-il une

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