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Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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Viktor.
    Il l’avait appelé quatre fois et, à chaque fois, on lui avait répondu qu’il n’était pas disponible mais qu’il le rappellerait. Seulement, il ne pouvait pas attendre qu’il le rappelle. Lorsqu’il essaya pour la cinquième fois, il tomba enfin sur lui.
    — Ne quittez pas, dit Viktor, je vous passe quelqu’un.
    — Édouard, c’est toi ? demanda Nina.
    — Nina, ma chérie ! s’écria Édouard, les larmes aux yeux. Tu vas bien ? Les enfants vont bien ?
    — Tout le monde va bien. Grâce à toi.
    — Que s’est-il passé ?
    — C’est incroyable ! Les Nergadze sont finis. Ilya et Sandro ont été emmenés dans un fourgon de police. Un fourgon de police ! Nous n’aurons plus jamais rien à craindre d’eux.
    — Non.
    — Et nous avons aussi récupéré ton trésor, l’or du Turkménistan. En fait, on l’a même en double, car ils avaient déjà fait des copies de toutes les pièces pour pouvoir remplacer les originaux, qu’ils s’apprêtaient à fondre. Heureusement, ils n’avaient pas encore commencé.
    — Excellente nouvelle ! À l’avenir, quand tu me diras de ne pas faire confiance à quelqu’un, je...
    Édouard entendit des bruits de pas derrière la porte de la salle de bains. Son cœur sembla s’arrêter.
    — Édouard, qu’est-ce qu’il y a ? demanda Nina, inquiète. Que se passe-t-il ?
    — Mikhaïl ouvrit la porte d’un coup de pied et apparut dans l’embrasure, son fusil à la main. Ses trois hommes se tenaient derrière lui. Édouard se cramponna au portable.
    — Je t’aime, Nina ! lança-t-il.
    — Édouard ! cria Nina. Édouard !
    — Dis aux enfants que je les aime ! Dis-leur que je pensais à eux !
    — Édouard !
    — Raccrochez, ordonna Mikhaïl.
    Édouard s’exécuta. Il ne pouvait pas laisser Nina entendre ce qui allait se passer.
    — Qui était-ce ? l’interrogea Mikhaïl. À qui parliez-vous ?
    — Votre grand-père abusait de mon fils, déclara Édouard. Je n’avais pas le choix.
    — Votre fils est mort, annonça Mikhaïl d’un ton neutre. Tous les membres de votre famille sont morts. Vous venez de signer leur arrêt de mort. Je vais les égorger un à un et introduire ma main dans leur chair pour leur arracher la langue. Maintenant, dites-moi à qui vous parliez.
    À sa grande surprise, Édouard constata que l’imminence de sa propre mort ne l’effrayait pas autant qu’il l’aurait cru.
    — Vous êtes finis ! annonça-t-il aux hommes en les regardant tour à tour. Tous ! Vous êtes tous finis ! Et c’est grâce à moi, Édouard Zdanevich.
    Il entendit les coups de feu. Pendant un très bref instant, il sentit la force incroyable des impacts contre sa poitrine et sa gorge, puis plus rien.
    II
    Gaëlle était agacée. Le sort du chien la travaillait comme une note de remerciements qu’elle n’aurait pas encore écrite. Mais elle ne savait pas quoi faire. Elle sortit avec une cruche d’eau et d’autres lamelles de jambon. Le soleil était haut et lui brûlait la peau. Elle se demanda si le chien, qui n’avait pas d’ombre, supportait bien la chaleur. Il était debout, haletant, la langue pendante. Cette fois, il ne s’en prit pas à elle. Peut-être est-il épuisé, ou bien aussi indécis qu’elle quant à l’évolution de leur relation.
    Elle ne pouvait pas atteindre ses bols sans se mettre à sa portée. Aussi, elle posa l’assiette de jambon et la cruche d’eau à quelques mètres de lui, en espérant qu’il n’allait pas prendre ce geste pour une provocation, et retourna chercher le fusil, avec lequel elle ramena les bols vers elle. Le chien la regarda en silence mettre quelques lamelles de jambon dans sa gamelle. Elle veilla à ne pas trop lui en donner, car elle ne savait pas ce qu’il avait l’habitude de manger et ne voulait pas le rendre malade. Elle remplit le bol d’eau et remit le tout à sa place.
    Cette fois, le chien, visiblement affamé, n’attendit pas qu’elle s’en aille. Il dévora le jambon devant elle en lui jetant quelques coups d’œil furtifs, comme s’il savait qu’il faisait quelque chose de honteux. Mais il sembla peu à peu accepter la présence de Gaëlle et elle eut l’impression qu’elle pouvait aller un peu plus loin. Elle prit son courage à deux mains et avança à tous petits pas vers lui. Elle vit ses muscles se bander sous son poil, mais il ne bougea pas. Doucement, elle entra dans son périmètre et resta immobile, risquant le pire. Il fit

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