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Le secret d'Eleusis

Le secret d'Eleusis

Titel: Le secret d'Eleusis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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l’eau couler dans la salle de bains. Il ouvrit la porte et vit la pomme de douche cracher un jet d’eau chaude dans la baignoire en provoquant d’épais nuages de condensation. Il tendit la main pour fermer le robinet, puis se ravisa. Il se trouvait peut-être sur le lieu d’un crime. Il sortit et referma la porte derrière lui.
    Un ordinateur portable était posé contre le lit dans une housse noire. Il était plus gros que celui d’Augustin. C’était sans doute celui de Petitier. Knox préféra ne pas y toucher non plus. Le rideau blanc, gonflé de brise et taché de quelques traînées rouges, ondulait au-dessus du balcon. La baie vitrée était grande ouverte. Knox poussa le rideau avec précaution et sortit sur le balcon. La table et les deux chaises en plastique étaient renversées, comme s’il y avait eu un orage ou une bagarre. Un vieux sac de voyage en cuir, qui avait été éventré, vomissait ses entrailles : sous-vêtements, tee-shirts, chemises et pantalons. Knox se pencha au-dessus de la balustrade et observa la ruelle étroite, bordée de bennes rouillées débordant de sacs-poubelles de l’hôtel. Il regarda à gauche et à droite. Les balcons étaient séparés les uns des autres par des grilles pointues mais, à moins d’avoir le vertige, il aurait été facile de contourner ces obstacles par l’extérieur sans être vu.
    Knox retourna à l’intérieur. Debout à côté de Claire, Augustin essayait d’aider mais n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait faire.
    — Je savais que j’aurais dû refuser de le laisser entrer, se lamenta-t-il.
    — Alors pourquoi as-tu accepté ? lui demanda Knox.
    — Il avait l’air paniqué et complètement parano. Il était persuadé d’être suivi.
    — Parano ?
    — Il m’a fait jurer de ne dire à personne qu’il était ici. C’est pour ça que je ne vous en ai pas parlé.
    — T’a-t-il dit qui le poursuivait ?
    — Non, mais je sais qu’il a trouvé quelque chose. En Crète, apparemment. Des sceaux de pierre. Il les avait peut-être avec lui, car il ne lâchait pas son sac de voyage. Il le serrait contre lui comme un enfant.
    Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent dans le couloir, puis des cris retentirent, suivis de bruits de bottes. Deux policiers portant l’uniforme bleu foncé de la Elliniki Astynomia apparurent dans l’encadrement de la porte. Équipés d’un casque de protection et d’une matraque, ils avaient l’air de revenir d’une émeute. Le premier, grand et robuste, avait néanmoins une telle fraîcheur dans les traits qu’il semblait presque trop jeune pour être dans la police. Son partenaire, plus âgé et plus corpulent, était essoufflé. Il poussa son jeune collègue et évalua la situation.
    — Écartez-vous ! ordonna-t-il à Claire.
    Elle ne leva même pas les yeux, trop concentrée sur la réanimation cardio-pulmonaire du vieil homme.
    — Écartez-vous ! aboya-t-il encore plus fort, furieux de la voir l’ignorer.
    — Elle est médecin ! protesta Augustin. Laissez-la !
    — Écartez-vous !
    Le jeune policier avança, contrarié par ce manque de respect envers son partenaire. Il prit Claire par-derrière en l’attrapant par la poitrine.
    Augustin sentit le feu lui monter aux joues. Il lui donna un coup de poing en pleine figure et l’envoya à terre. Il se tourna aussitôt vers Claire.
    — Ça va ? s’enquit-il.
    Le jeune policier se releva, les yeux flamboyants de colère. Il abattit sa matraque sur le visage d’Augustin avec une telle force que celui-ci perdit une dent et tomba à genoux en criant, les mains sur sa bouche ensanglantée. Knox se précipita pour intervenir. L’autre policier le retint par le bras. À cet instant, son jeune collègue sembla laisser libre cours à une rage obscène trop longtemps contenue. Le visage pourpre, toujours armé de sa matraque, il frappa Augustin sur le crâne. Par chance, le coup partit de travers, mais le sang jaillit du cuir chevelu d’Augustin, qui tomba sur le côté, entre le lit et le mur. Claire se mit à crier et attrapa le policier par le bras. Celui-ci se débarrassa facilement d’elle et se retourna vers sa victime pour la frapper de nouveau. Mais il était gêné par le lit, qui l’empêchait d’atteindre la tête. Il le poussa et fit le tour du corps pour avoir un meilleur angle d’attaque.
    Knox se débattit et finit par se libérer. Il bondit sur le policier, lui saisit le poignet et le lui tordit violemment.

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