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Le Temple Noir

Le Temple Noir

Titel: Le Temple Noir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Eric Giacometti
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plaies.
    La pluie d’acide s’arrêta d’un coup. Antoine se ressaisit et braqua son arme sur Fainsworth.
    — À ton tour.
    L’aristocrate jaugea le sol pavé de dalles.
    — Il te reste les dalles blanches, ricana Marcas, le risque est mesuré.
    Fainsworth jeta un regard au corps qui tressautait. Puis il s’avança et, sautant de dalle en dalle, arriva à mi-chemin.
    Le mur du fond s’abaissa dans un grondement rouillé.
    Standford posa sa main sur l’avant-bras de Jade et lui désigna ce qui restait de la Louve.
    — Appelez mes hommes, ils l’emmèneront dans un hôpital… si elle est encore en vie.
    Sans attendre, il fonça rejoindre Fainsworth et Marcas qui s’étaient arrêtés, ébahis.
    La salle était immense, haute et circulaire, surmontée d’un dôme de pierre blanche. Un Christ en majesté, composé de fines mosaïques, comme dans la basilique du Sacré-Cœur, ouvrait les bras. Mais le plus stupéfiant se trouvait au milieu de la salle, pile sous le dôme. Standford s’approcha.
    Au centre, se dressait la statue d’un Templier en marbre blanc. Le chevalier avait un genou à terre et sa capuche baissée masquait le haut de son visage. Il tenait entre ses mains une longue épée pointée vers le bas. Sa cape d’albâtre était frappée sur le côté droit d’une croix peinte en rouge écarlate.
    La sculpture était d’une finesse incroyable, les plis de la pierre paraissaient presque translucides. L’artiste qui avait façonné cette œuvre monumentale avait poussé le détail jusqu’à ciseler les veines du cou avec un réalisme stupéfiant.
    On aurait dit un géant transformé en pierre.
    Les trois hommes s’avancèrent. Intrigué, Antoine regarda sous la capuche. Là encore, le sculpteur avait excellé dans le réalisme. Une expression de tristesse infinie se lisait sur le visage du chevalier. Sa bouche était entrouverte comme s’il allait parler.
    — Regardez ! Il y a une inscription, lança l’ancien du Yard.
    Au pied du géant, était posée une plaque gravée en lettres écarlates.
    NON NOBIS DOMINE SED NOMINE TUO
    DA GLORIAM
    FRATER RONCELINUS
    — La devise de l’ordre du Temple. Pas en notre nom, Seigneur, mais en Ton nom pour Ta propre gloire , articula Antoine. Et c’est suivi de… Frère Roncelin .
    Sous la pointe de l’épée, se trouvait un autel noir. Subjugué par la statue de marbre, Marcas n’y avait pas pris garde.
    Son cœur faillit s’arrêter.
    C’était le même monolithe que dans son cauchemar.
    Celui du Sacré-Cœur.

77
    Londres
Crypte du Royal Exchange
De nos jours
    En silence, les trois hommes entouraient le monolithe noir. La pointe de la majestueuse épée du Templier pointait la dalle qui recouvrait la pierre de ténèbres. Antoine caressa la plaque recouverte de lettres d’or et se tourna vers Standford.
    — Incroyable, la copie conforme de celle de la crypte du Sacré-Cœur. C’est elle qui donnait les indications pour le trésor de la voûte. Tu peux l’éclairer ?
    Le faisceau de la torche fit flamboyer l’or pur. Un texte en français apparut sous leurs yeux.
    La vérité gît au fond de ce tombeau.
    Et la vérité est pierre.
    Les frères chevaliers de l’ordre du Temple, venus de France
    ont déposé en ce lieu, la pierre de Jérusalem
    La pierre du Temple de Salomon, retrouvée par Maître Roncelin
    Elle a apporté au Temple, trésor et pouvoir
    Mais aussi grands malheurs et triste souffrance
    Pour le bien du royaume, elle dormira dans ce tombeau
    Que le sang des innocents, jamais ne la souille.
    Moi, Christopher Wren, Grand Maître.
    — La pierre de pouvoir est à l’intérieur. Il faut ouvrir la dalle ! lança Fainsworth.
    Marcas releva son Walther.
    — Attendez. Regardez le visage du Templier, il indique la souffrance. Et si c’était une mise en garde. Que le sang des innocents jamais ne la souille…
    Le maître du Temple Noir était hypnotisé.
    — Bêtises ! La peur te rend faible.
    Antoine leva l’index vers le géant de marbre.
    — Observez ! Le chevalier pointe son épée vers le monolithe. Ce n’est pas pour le protéger d’intrus, mais pour le tenir sous sa garde.
    Standford, les yeux brillants, posa sa main sur l’épaule de Marcas.
    — Fainsworth a raison. Il faut voir ce qu’il y a là-dedans.
    Sans attendre de réponse, il poussa la plaque qui glissa dans un raclement sinistre, comme la dalle d’un tombeau. Antoine se demanda si on n’ouvrait pas la boîte de Pandore.
    Fainsworth se

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