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Le templier déchu

Le templier déchu

Titel: Le templier déchu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Reed McCall
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par-dessus sa tête, elle apparut dans sa longue chainse {3} de lin blanc. Elle leva les bras, ôta son diadème, ce qui lui prit un temps prodigieusement long, des mèches blondes s’étant coincées dans les ornementations durant leur bataille sous la tapisserie. Le bijou retiré, elle s’empara d’un peigne et entreprit de démêler sa longue chevelure ondulée.
    Lorsqu’elle eut terminé, Alexandre avait la gorge sèche comme du parchemin. Il se rendit compte qu’il était resté bouche bée, hypnotisé par le flot de boucles dorées qui ruisselaient jusqu’à ses hanches. Et il préférait passer sous silence la façon dont la lumière diffusée par les flammes révélait à travers la fine étoffe son corps superbe aux courbes délicieusement féminines.
    Par chance, il se tenait derrière la petite table. S’il était demeuré au milieu de la pièce, Elizabeth n’aurait pas manqué de remarquer la réaction embarrassante que sa vue provoquait en lui.
    Elle daigna lui adresser un regard et, d’un ton où perçait la moquerie, feignit de s’étonner :
    — Messire, vous ne vous préparez pas pour la nuit ? Vous avez l’intention de vous coucher tout habillé ?
    — Hum... je ne sais pas si je vais me coucher tout de suite, répondit-il d’une voix si enrouée qu’on aurait dit qu’il n’avait pas prononcé une parole depuis une semaine.
    Puis, dans un sursaut, il comprit ce qu’elle voulait dire. Les nobles dames et seigneurs, il ne l’ignorait pas, avaient l’habitude de dormir entièrement nus dans l’intimité de leur lit à baldaquin, en particulier l’été.
    Il déglutit bruyamment.
    Avec un léger haussement d’épaules, Elizabeth s’était détournée et entreprit de dénouer tranquillement les liens aux poignets de sa chainse. Alexandre aurait dû fermer les yeux ou regarder ailleurs, mais il ne put s’y résoudre. Elle était maintenant de profil, et il distinguait à travers le lin le contour voluptueux d’un sein dont la pointe se dressait avec arrogance.
    Cette vision provoqua une brusque flambée de désir en lui. En réaction, son sexe se raidit presque douloureusement, confiné qu’il était dans ses braies. De plus en plus mal à l’aise, il se dandina d’un pied sur l’autre, et ravala un gémissement.
    Mais Elizabeth ne comptait manifestement pas s’en tenir là. Ayant tiré sur le lien qui fermait le col de sa chainse, elle se pencha pour en attraper le bas et la fit passer par-dessus sa tête d’un mouvement preste. Son corps nu apparut dans toute sa splendeur.
    Alexandre eut l’impression qu’un étau se refermait sur sa poitrine. Il avait du mal à respirer et dut s’agripper au rebord de la table. Il la dévorait littéralement des yeux.
    Elizabeth de Selkirk était une véritable déesse. Sa peau avait la nuance délicate du corail. Elle avait le dos long et cambré, la taille mince, des seins généreux et des hanches épanouies, mais son ventre était plat, ses cuisses fuselées, et ses mollets galbés juste ce qu’il fallait.
    Le regard d’Alexandre descendit jusqu’au buisson de boucles niché au creux de ses cuisses, d’un blond à peine plus sombre que celui de sa somptueuse chevelure. Une sensation presque vertigineuse le saisit.
    N’ayant apparemment pas remarqué l’attention intense dont elle faisait l’objet, Elizabeth s’était emparée d’un broc posé près de la cheminée. Après s’être vaguement plainte de la chaleur, elle en versa le contenu sur les braises qui s’éteignirent en sifflant.
    Dans la chambre, la luminosité baissa de manière notable. Il ne restait plus désormais que la chandelle pour éclairer la pièce.
    Elizabeth reposa le broc vide et se pencha sur l’âtre, le tisonnier en main, afin de briser les derniers tisons fumants. Dans la semi-pénombre, Alexandre distinguait parfaitement les rondeurs affolantes de sa croupe à la blancheur crémeuse. Comme elle se penchait davantage pour atteindre le brandon le plus éloigné, il s’étrangla et se mit à tousser. Sa toux n’était en rien due au léger voile de fumée qui flottait maintenant dans la chambre. Et il savait que fermer les yeux ne l’aiderait nullement, car cette silhouette pulpeuse était désormais gravée dans son cerveau.
    Au prix d’un suprême effort de volonté, il parvint à s’arracher à sa contemplation. Gêné par son érection persistante, il gagna la fenêtre d’une démarche saccadée. Là, il ouvrit le volet pour laisser

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