Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le templier déchu

Le templier déchu

Titel: Le templier déchu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Reed McCall
Vom Netzwerk:
entrer un peu d’air frais et respirer à pleins poumons dans l’espoir de se rafraîchir les idées, de se rafraîchir n’importe quoi .
    Le grincement du volet fit se retourner Elizabeth. Alexandre vit le regard de la jeune femme tomber sur cette partie de son anatomie qui tendait ses braies à les faire craquer, partie qu’il lui était désormais impossible de dissimuler.
    Elle le fixa un instant, puis son regard remonta à la rencontre du sien, et elle se rembrunit, comme si elle s’inquiétait à l’idée qu’il ne tienne la promesse faite un peu plus tôt.
    Alexandre avait l’impression d’être un parfait idiot. Il était supposé être son mari ! Même si cinq années s’étaient écoulées depuis la capture de Kincaid, ce dernier avait certainement vu son épouse nue un bon nombre de fois au cours de leurs quelques semaines de mariage. Il ne pouvait rester ainsi pétrifié comme s’il regardait une femme dévêtue pour la première fois de sa vie.
    Il fallait avouer qu’elle était vraiment d’une perfection à couper le souffle. Une véritable sirène. La tentation incarnée.
    Il devait dire quelque chose, n’importe quoi.
    — Bonne nuit, madame.
    À peine ces paroles prononcées, il se maudit pour son imbécillité. Déroutée, Elizabeth avait froncé les sourcils. Mais elle inclina brièvement la tête, puis, en silence, se dirigea vers le lit et disparut derrière les tentures pourpres.
    — Vous n’oublierez pas de moucher la chandelle, s’il vous plaît ? dit-elle.
    Son ton était naturel, sa voix parfaitement calme, alors que lui était sur le point d’exploser. Il ne se reconnaissait pas. Amateur de jolies filles, il se targuait pourtant de rester de marbre devant les plus ravissants minois quand la situation le requérait. D’ordinaire, il avait le sens des priorités. Mais là...
    Il s’était mis dans une situation intenable. Et il comprit soudain qu’il allait devoir faire quelque chose s’il voulait éviter une longue nuit de tourments. En l’occurrence se verser un seau d’eau glacée sur le corps, en prêtant une attention toute particulière à la partie inférieure...
    Bien sûr, il existait d’autres méthodes. Le seigneur du château n’aurait aucun mal à trouver une servante qu’il pourrait trousser à sa guise, qu’elle soit consentante ou non. Mais il n’était pas vraiment le seigneur du château, et l’idée de prendre une femme de force ne lui plaisait pas.
    Restait une solution. Mais l’Église considérait l’onanisme comme un péché plus grand encore que la fornication, et Alexandre aurait eu l’impression de tomber bien bas s’il s’était résigné à une telle extrémité.
    Ce serait donc l’eau glacée, décida-t-il.
    Si d’aventure il croisait quelqu’un, il pourrait toujours prétendre que la chaleur l’avait indisposé. C’était une chance pour lui qu’on fût en été !
    Avec un soupir, il alla souffler la chandelle, puis se glissa hors de la chambre.
    Cette nuit, décréta-t-il, il garderait ses braies pour dormir. Ainsi, sans doute, que toutes celles qu’il serait obligé de passer dans le lit de dame Elizabeth de Selkirk sans lui faire l’amour.
    Ce serait ainsi et pas autrement.
     
    Couchée sur le flanc, tournant le dos à Robert qui avait fini par se coucher tout habillé, Elizabeth feignait de dormir.
    Lorsqu’il s’était mis au lit, elle avait senti le matelas ployer sous son poids et reçu quelques gouttes d’eau. Elle lui avait jeté un discret coup d’œil et, bien qu’il fît sombre, elle avait deviné qu’il lui tournait le dos, et que ses cheveux au moins étaient mouillés.
    Par tous les saints, il était donc parti se baigner  ?
    Elle se remémora son embarras quand il s’était tenu devant la fenêtre un peu plus tôt, son sexe en érection bien visible sous ses braies. Et elle comprit qu’il avait dû employer la manière forte pour apaiser ses sens.
    Loin de s’en amuser, elle en éprouva presque de la honte. Ils étaient mariés après tout et, aux yeux du monde, il était de son devoir d’épouse de satisfaire les désirs de son mari. Mais elle n’y pouvait rien, ce n’était pas envisageable pour le moment. En outre, c’était lui qui avait proposé d’attendre un peu avant de reprendre des relations conjugales normales.
    Elle demeura troublée, en proie à des sentiments confus et paradoxaux. En l’espace d’une journée, sa vie avait été bouleversée. Les soupçons qu’elle

Weitere Kostenlose Bücher