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Le templier déchu

Le templier déchu

Titel: Le templier déchu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Reed McCall
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de le découvrir. Elle était suffisamment troublée par sa proximité physique ! Ses mains la démangeaient tant elle avait envie de le toucher, de l’attirer plus près pour... quoi ?
    Une étreinte ? Un baiser ?
    Plus encore ?
    Oui, bien plus...
    La honte la submergea. Quelques heures plus tôt, elle faisait part de ses doutes au père Paul. La réaction ridicule qu’elle avait maintenant était un aveu de faiblesse. Elle s’était pourtant promis de ne pas lui faciliter les choses...
    — J’ai l’impression qu’elle vous plaît.
    Sa voix grave où perçait une note amusée l’arracha à ses pensées. Elle leva sur lui un regard interrogateur.
    — De quoi parlez-vous ?
    — De mon odeur. Je vous vois renifler depuis que nous sommes entrés dans cette chambre.
    — Vous... vous vous méprenez, messire ! Je n’ai rien remarqué, mentit-elle en priant pour que ses joues ne la trahissent pas en s’empourprant de nouveau.
    — Dommage. Mon domestique m’a spécifié que vous aviez vous-même fabriqué le savon dont je me suis servi quand j’ai pris mon bain. Le mélange est très agréable.
    — Je suis ravie qu’il vous plaise, réussit-elle à articuler.
    — J’aimerais surtout qu’il vous plaise à vous . Je veux dire... que vous trouviez agréable de le sentir sur moi.
    Cette fois, elle était sûrement écarlate.
    — Oh... euh, oui. Maintenant que vous le dites, je trouve qu’il vous convient bien. Je... je l’aime beaucoup.
    Par tous les saints, voilà qu’elle bredouillait ! Plus les secondes passaient, plus elle se comportait comme une parfaite idiote. Elle songea à baisser la tête pour échapper à ce regard qui la tourneboulait, mais il était trop proche, elle risquait de lui frôler le torse. Un torse magnifique, à vrai dire... Encore un endroit de sa personne dont elle avait intérêt à détourner les yeux. Mieux valait regarder par-dessus son épaule, supposa-t-elle. Quoique cette partie de son anatomie fût délectable, elle aussi. Son regard s’égara du côté de la ligne ferme de sa mâchoire... puis de sa bouche faite pour le plaisir, et dont elle savait déjà qu’elle était capable de lui mettre les sens en ébullition.
    Elle toussota, décidée à attendre qu’il fasse ou dise quelque chose qui les obligerait à quitter cette position dangereuse dans laquelle elle se sentait piégée.
    — Quelque chose ne va pas ? s’enquit-il doucement.
    — Je me demandais juste... Nous n’allons quand même pas rester debout ici durant toute l’heure, n’est-ce pas ?
    — Non. J’ai autre chose en tête.
    Ces mots lui parurent chargés d’un tel pouvoir érotique qu’elle plaqua les mains sur le mur derrière elle de crainte de vaciller. Robert jeta un coup d’œil à la petite table près de la cheminée sur laquelle se trouvait un sablier, qu’Elizabeth reconnut comme provenant des cuisines, et reprit :
    — Je n’ai pas commencé à décompter le temps. Je ne voulais pas perdre de précieuses minutes avant que nous ne soyons véritablement installés.
    — Eh bien, rien ne nous en empêche à présent, répliqua-t-elle, résolue à combattre l’attraction qu’il exerçait sur elle.
    — Certes, et j’ai l’intention de retourner le sablier d’ici un instant. Mais d’abord, j’aimerais vous proposer un petit jeu.
    Elizabeth écarquilla les yeux et, machinalement, s’humecta les lèvres. À sa grande surprise, Robert réagit aussitôt. Son regard se posa sur sa bouche et il retint son souffle. « Tiens donc, se dit-elle, il n’est pas aussi insensible à la tension qui règne entre nous qu’il le prétend. »
    Intéressant...
    — Poursuivez, je vous en prie, messire. J’ai toujours aimé jouer.
    — Je le sais, madame, fit-il après s’être raclé la gorge.
    Il détourna les yeux de ses lèvres au prix d’un effort si visible qu’elle faillit sourire. Ils pouvaient être deux à jouer à ce petit jeu...
    Battant des cils innocemment, elle demanda :
    — Puis-je savoir quel sera le prix remporté par le gagnant ?
    — Je pensais bien que cela vous intéresserait. Tout autant que moi, du reste.
    Elizabeth arqua les sourcils dans l’attente de sa réponse. Il paraissait remis de son trouble momentané et la fixait à nouveau d’un regard intense.
    — Toutefois, je ne vous le dirai que si vous acceptez de participer, ajouta-t-il.
    — C’est fort dommage, car je n’y consentirai pas avant de connaître la récompense.
    Il

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