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Le templier déchu

Le templier déchu

Titel: Le templier déchu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Mary Reed McCall
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imaginé passer si rapidement de la plus grande désolation – avec la menace d’une pendaison imminente ! – à la délectable perspective de faire l’amour avec la femme qu’il chérissait plus que tout au monde.
    — Madame, répondit-il, décontenancé, vous rendez-vous compte de ce que vous me demandez ?
    — Je crois, oui, musa-t-elle, son regard plus éloquent que n’importe quel discours.
    Souriant, il inclina lentement la tête et prit sa bouche dans un baiser d’abord hésitant, puis plus profond et exigeant à mesure que grandissait le feu qu’elle avait allumé en lui. Elle avait un goût de miel. Ses lèvres douces remuaient sous les siennes, lui procurant un plaisir qu’il croyait perdu pour toujours. Au bout d’une longue minute, sa bouche s’égara sur son cou de cygne, puis suivit la ligne délicate de sa mâchoire pour revenir à ses lèvres.
    Il interrompit son baiser le temps de chuchoter :
    — Savez-vous à quel point je vous désire en ce moment même, Beth ?
    Sa bouche se retroussa dans un sourire tandis qu’elle hochait la tête, et il s’émerveilla de sentir sa main sur sa joue.
    — Il me semble me souvenir que nous avons été trop souvent interrompus dans nos ébats amoureux ces derniers temps, observa-t-elle.
    Se hissant sur la pointe des pieds, elle pressa la bouche sous son menton râpeux. Ses doigts glissèrent sur sa nuque, jouèrent avec ses cheveux, donnant naissance à une vague de frissons qui courut le long de sa colonne vertébrale.
    Elle se colla alors à lui, et il sentit chaque courbe, chaque creux de ce corps magnifique qui épousait le sien comme s’il n’avait été conçu que dans ce but.
    — Je pense qu’une femme souffre moins qu’un homme de ce genre de choses, reprit-elle tranquillement. Ou du moins différemment. Vous avez été contraint si souvent de vous arrêter en pleine passion que cela ajoutera, je l’espère, un certain... piquant à l’idée de faire l’amour avec moi en ayant la certitude de ne pas être interrompus avant que vous ne soyez pleinement satisfait, conclut-elle avant de l’embrasser de nouveau sur la bouche.
    Elle le taquina de la langue et il faillit tomber à genoux.
    — Petite sorcière ! gronda-t-il. Vous devez cesser de me tenter, sinon je ne pourrai me contenir et tout sera fini avant d’avoir vraiment commencé.
    — Dans ce cas, n’attendons pas plus longtemps, suggéra-t-elle, car je ne voudrais pas passer à côté des délices que vous me réservez.
    Un rire étouffé jaillit de la gorge d’Alexandre comme il glissait les mains le long du dos de la jeune femme, puis lui empoignait les fesses pour mieux plaquer ses hanches contre les siennes afin qu’elle n’ignore rien de son désir.
    En réponse, Elizabeth eut un doux gémissement qu’il trouva follement érotique. Pivotant, il la fit reculer jusqu’à ce que son dos heurte le mur, puis l’embrassa de nouveau avec fièvre, tenant son visage entre ses mains.
    Entre deux baisers brûlants, il lui tenait des propos audacieux, lui décrivant les sensations qu’elle lui faisait éprouver et les caresses qu’il comptait lui prodiguer. Pendant ce temps, les doigts agiles d’Elizabeth s’étaient attaqués au lien qui fermait ses braies. Sans hésiter, elle glissa la main dans son vêtement et libéra son sexe.
    Le contact de sa peau fraîche sur sa chair en feu le prit par surprise. Il tressaillit de tout son être et, les yeux clos, savoura le divin plaisir qui se répandait dans ses veines. Dieu que c’était bon ! Ses caresses aussi douces que diaboliques étaient en train de l’envoyer tout droit au paradis. Pourtant, il savait qu’il ne s’agissait là que des prémices de ce qui les attendait.
    Incapable de résister plus longtemps à la tentation, il retroussa les jupes de la jeune femme, ramenant sur sa taille un flot de lin lie-de-vin. Sa main libre descendit sur sa cuisse, qu’il releva haut pour la caler contre sa hanche. Puis il pressa son sexe rigide à l’orée de son intimité, là où il rêvait de se perdre.
    Elizabeth se raidit légèrement et lui effleura le visage de la main.
    — Attendez, Alexandre... Regardez-moi. Regardez-moi, je vous en prie...
    À travers les brumes de la passion, Alexandre l’entendit, et tandis qu’il rivait son regard au sien, il vit un tumulte d’émotions dilater ses prunelles grises.
    — Je veux que vous sachiez que c’est à vous que je me donne librement, messire Alexandre de Ashby,

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