Le templier déchu
étoiles.
— Insatiable... et fort délurée, réussit-il à articuler.
— Mmm... si je le suis, c’est votre faute, monsieur.
— Tout n’est-il pas ma faute ?
— Ah, vous commencez enfin à l’admettre !
Avec un doux rire de gorge, elle se cambra sur le matelas. Ses paupières se fermèrent, voilant l’éclat de son regard, tandis qu’une expression extatique transcendait la beauté de son visage.
— Prenez garde, madame, fit-il en se penchant pour déposer un baiser sur sa gorge en même temps qu’il lui clouait les poignets au-dessus de la tête. J’ai les moyens de vous soumettre à mes caprices... et de vous faire crier grâce !
Sa bouche s’aventura vers son décolleté tandis que, de sa main libre, il dénouait le lacet qui fermait son corsage. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, il libéra de leur gangue d’étoffe les deux globes pâles de ses seins.
— Je me rends ! cria Elizabeth en riant.
Mais la diablesse s’arc-bouta pour tendre la pointe érigée d’un sein vers sa bouche. Il se penchait pour le happer lorsqu’elle se dégagea de son étreinte et roula sur le ventre. Lui coulant un regard provocant par-dessus son épaule, elle roucoula d’une voix sensuelle :
— Puisque vous m’avez soumise à votre volonté, messire, faites de moi ce que bon vous semble. Je suis à vous.
Alexandre déglutit, plusieurs fois de suite. Son sexe se mit à palpiter au même rythme que son cœur affolé tandis qu’Elizabeth se redressait à quatre pattes, sa robe entortillée autour des hanches dévoilant ses fesses rondes en même temps que les replis moites de son sexe offert.
Dieu du ciel...
Lentement, la sorcière se mit à onduler du bassin. Rabattant sa chevelure dans son dos, elle l’interpella d’une voix moqueuse :
— Ne suis-je pas assez soumise à votre goût, messire ?
La gorge sèche, il songea tout à coup qu’il avait une chance phénoménale d’aimer une femme qui prenait tant de plaisir aux jeux de l’amour et savait si bien attiser son désir, quoique d’une manière que la morale réprouvait certainement.
— Ne céderez-vous pas à l’appel de la luxure ? continua-t-elle, tentatrice.
— Eh bien, madame, je dois avouer que vous êtes la pire séductrice que j’aie jamais connue. Et la plus irrésistible ! ajouta-t-il d’une voix rauque de désir.
Il n’avait pas fini de parler que, déjà, il se penchait pour la saisir aux hanches. La seconde d’après, il s’enfonçait en elle.
Cette fois, il était au paradis.
Il sentit sa raison se dissoudre, toute pensée logique le déserta, perdu qu’il était dans un monde de sensations pures qui l’emportaient avec la puissance d’une tempête. La tension qui s’accumulait à la base de sa colonne vertébrale le poussait à plonger sans fin dans ce corps offert...
Il eut vaguement conscience qu’Elizabeth atteignait la jouissance une fois de plus. Puis l’extase, fulgurante, l’arracha à son tour à la terre, le propulsant au firmament dans un déferlement de sensations et une explosion de couleurs aveuglantes.
Lorsque ce fut fini, il s’affala en avant, réussissant à s’écarter juste assez pour ne pas écraser Elizabeth sous son poids. Jamais il n’avait éprouvé un plaisir aussi intense. Il lui fallut de longues minutes avant de recouvrer son souffle. Enfin, les battements désordonnés de son cœur s’apaisèrent et il trouva la force d’ouvrir les yeux.
Étendue près de lui, Elizabeth le dévisageait, l’air comblé, plus belle que jamais. Il y avait cependant dans son expression quelque chose d’énigmatique qui le fit tressaillir intérieurement. Encore sous le coup des instants magiques qu’ils venaient de vivre, il rassembla ses esprits et lui sourit.
— Vous m’avez épuisé, madame. Il me faudra bien trois ou quatre semaines pour pouvoir m’asseoir... sans parler de respirer et de réfléchir ! plaisanta-t-il.
Elizabeth lui rendit son sourire, mais ses lèvres s’étaient mises à trembler. Elle tendit la main, écarta une mèche brune de son front humide de transpiration.
— Nous n’avons, hélas, pas assez de temps devant nous, murmura-t-elle. Il ne reste que quelques heures avant l’aurore.
Alexandre se pétrifia. Il était en alerte soudain, car il semblait qu’elle s’apprêtait à lui dévoiler ce qu’elle avait prévu pour lui en lieu et place de l’exécution qu’il méritait en tant que traître.
— En quoi est-ce
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