Le templier déchu
chuchota-t-elle. À vous seul...
Ces paroles touchèrent Alexandre en plein cœur. Tel un baume miraculeux, elles apaisèrent les blessures, fêlures et souffrances d’une vie entière de combats et d’épreuves.
Elle l’acceptait, lui , en tant qu’homme.
Bouleversé, il répondit :
— Par tout ce qui est saint, lady Elizabeth de Selkirk, je ne vous mérite pas, mais je jure que j’essaierai de me montrer digne de vous et de ce don que vous me faites...
Il laissa passer quelques secondes, pour qu’elle sache qu’il était d’une absolue sincérité et qu’elle ne devait pas prendre ses paroles à la légère. Les yeux embués, Elizabeth hocha la tête, puis, n’y tenant plus, elle le supplia de la prendre.
Alexandre n’avait pas besoin d’encouragements supplémentaires. Sans la quitter des yeux, il la souleva et l’empala d’un puissant coup de reins. La bouffée de plaisir qui les transperça tous deux fut si violente qu’ils se figèrent, comme foudroyés. La sensation extraordinaire se déploya sans fin dans le corps d’Alexandre. C’était sublime, presque insupportable d’intensité...
Il ferma les yeux, des éclairs blancs explosèrent sous ses paupières. L’amour qu’il ressentait pour cette femme merveilleuse, si aimante et intègre, était comme un fleuve bouillonnant. Jamais il ne s’était senti aussi vivant, aussi heureux.
Elizabeth entama un doux mouvement de balancier, une fois, deux fois, et ce fut si incroyable qu’il fut contraint de lui lâcher la jambe, et de plaquer la paume contre le mur pour s’y appuyer et demeurer debout au milieu de ce déferlement de sensations.
Impitoyable, Elizabeth recommença à onduler des hanches, se frottant encore et encore contre lui jusqu’à ce qu’il n’ait d’autre choix que de bouger de concert avec elle. Laissant échapper un grondement sourd, il se plia à son rythme lent et régulier, les muscles tendus à l’extrême pour tenter de museler le désir qui le poussait à la posséder à grands coups de boutoir. Oui, il était prêt à tout pour que cela dure le plus longtemps possible.
C’était bon... si bon...
Sans cesser d’aller et venir en elle, il enfouit le visage au creux de son cou, l’embrassant avidement, savourant la saveur salée de sa peau. Elle embaumait la rose après une pluie printanière et il en était tout étourdi.
Arquée contre lui, elle murmurait son prénom, éperdue, laissant échapper des soupirs qui se transformaient en petits cris irrépressibles. Et il plongeait en elle inlassablement, se retirant presque entièrement avant de s’enfouir de nouveau jusqu’à la garde dans la douceur soyeuse de sa chair intime. Leurs deux corps avaient atteint un point de fusion inouï lorsqu’il la sentit se raidir, sentit ses ongles s’enfoncer dans ses épaules à travers son vêtement. Elle tremblait, à présent, sa respiration de plus en plus hachée à mesure qu’elle approchait de l’éblouissement final...
Il changea de position afin que chaque mouvement de son bassin accentue la friction contre le petit bourgeon caché entre les pétales de son sexe. Surprise, elle poussa un cri de pur plaisir. Un coup de reins... un autre encore... Et la jouissance la balaya comme un fétu de paille. Sa chair se contractait autour de son sexe, un spasme après l’autre, si intense qu’il dut faire appel à toute sa volonté pour ne pas se laisser emporter à son tour dans la déferlante de l’extase.
Non... pas maintenant. Pas encore.
Elizabeth se laissa aller contre lui, tout alanguie, sa chevelure emmêlée ruisselant contre son épaule. Leurs corps toujours unis, il la serra contre son torse et l’emporta vers le lit. Là, il l’étendit sur le dos, et continua de se mouvoir doucement en elle tandis qu’elle retombait graduellement sur terre. Avec un soupir, elle s’étira telle une chatte, les bras tendus au-dessus de la tête, les doigts entrecroisés.
— Seigneur, c’était merveilleux, souffla-t-elle.
Puis elle l’enlaça, lui caressa les épaules, le dos, avant de glisser les mains sur ses fesses afin de le pousser plus profondément en elle.
— Et je suis la plus heureuse des femmes puisque vous n’en avez manifestement pas fini, messire, le taquina-t-elle.
— Vous êtes insatiable, madame !
En réponse, elle noua les jambes autour de ses hanches, l’enserrant dans une étreinte plus intime encore.
Alexandre ne cédait toujours pas au plaisir, mais il voyait des
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