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Le temps des adieux

Le temps des adieux

Titel: Le temps des adieux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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avec Milvia, grand bien lui fasse !
    Quoi qu’il en soit, nous nous tenions tous les deux en état d’alerte, et l’énergie coulait en nous comme à chaque fois que l’action se précisait. Cependant, ni Petronius ni moi n’étions prêts pour ce qui suivit.

48
    De retour à l’appartement, j’y trouvai des visiteurs qui, j’en étais sûr, allaient me frustrer de tout le bénéfice de ma séance de travail avec Glaucus, suivie d’un bain et d’un massage. Ce ne fut qu’une fois entré que je constatai leur présence, sinon je me serais empressé de tourner les talons.
    Helena était plongée dans une grande conversation à voix basse avec Gaius Bæbius, flanqué de ma sœur Junia. Ce qui me frappa en premier, c’est qu’ils n’avaient pas amené avec eux leur chien Ajax. Je traduisis immédiatement cette absence par le mot « ennuis ». Au pluriel. Et j’eus tout de suite peur que ces ennuis soient liés à Tertulla. Mais non, il n’y avait rien de nouveau de ce côté-là. Cependant, mon intuition ne m’avait pas trompé, et les ennuis que m’annonçait la visite de Bæbius dépassaient ce que j’avais imaginé.
    En réalité, ils m’attendaient tous avec impatience. Heureusement, Petronius n’avait pas eu envie de m’accompagner aux thermes, car nous aurions très probablement conclu cette séance d’exercices par une autre séance, prolongée, dans un bar à vin. Mon ami avait refusé mon invitation à boire, ce qui m’avait fort surpris de sa part.
    Je perçus tout de suite que l’atmosphère était particulièrement tendue. Junia avait couché le bébé en travers de ses genoux osseux et, lors de mon arrivée, Helena était en train de raconter comment je l’avais découvert et de lui parler de sa surdité et du sombre avenir qui s’ouvrait à lui. Ce n’était en vérité qu’une façon polie de passer le temps en m’attendant. Gaius Bæbius se tenait assis le dos très droit et arborait son air supérieur habituel. Il avait drapé sa dignité dans une toge, ce qui ne laissa de me surprendre. Ce n’était pas le costume traditionnel pour se rendre en visite Cour de la Fontaine.
    — Gaius ! m’exclamai-je. Explique-moi pourquoi tu t’es emballé comme un colis. Et je te croyais de service à Ostie.
    La pensée, inquiétante, que Gaius et Junia voulaient servir de famille d’accueil au bébé me traversa l’esprit. Mais leur visite avait un tout autre motif, qu’il ne fut pas simple de leur arracher de la bouche.
    — Je suis allé à Ostie ce matin, dit Gaius d’un air important.
    J’attendis la suite en laissant échapper un grand soupir. Il avait toujours fallu trois jours à mon beau-frère pour vous informer d’un événement que trois mots auraient suffi à expliquer.
    Je suspendis ma cape à un portemanteau, m’installai par terre – puisque tous les sièges étaient occupés – et me mis à jouer avec la chienne et le bébé.
    — Marcus ! dit Helena d’un ton plein de sous-entendus.
    — Mais enfin, dites-moi ce qu’il y a ! m’énervai-je.
    Maintenant que j’avais excité la chienne, elle refusait d’arrêter de jouer. Il faudrait lui inculquer le protocole de la maison. Ou, meilleure idée, se débarrasser d’elle. Pourquoi ne pas la refiler à Gaius et Junia ?
    — Marcus, ton beau-frère doit rendre visite à un personnage important, et il aimerait que tu l’accompagnes.
    — Et qui dois-tu aller voir ?
    — Le tribun de la quatrième cohorte de vigiles.
    — Marcus Rubella ? C’est un mauvais coucheur. Évite d’avoir affaire à lui. Crois-moi, laisse tomber.
    — Je n’ai pas le choix. Je dois lui présenter un rapport au nom du service des douanes.
    — Revêtu d’une toge ? De quoi s’agit-il, Gaius ? D’une affaire très délicate ?
    D’après son trouble, la réponse était oui.
    Je me levai donc en rajustant ma tunique. Helena s’efforça de me laisser une petite place à côté d’elle sur son petit banc, et je m’installai tout près de mon détesté beau-frère. Ce gros tas de saindoux étant assis sur un tabouret, je me trouvais plus haut que lui. En position de supériorité. Et, à en juger par l’expression maussade de son visage, il en était douloureusement conscient.
    Je m’offris le luxe de lui flanquer une tape familière sur le genou. Pour achever de le déconcerter. C’était à ma connaissance la seule façon de le faire parler plus vite. Je me donnai même la peine de réduire ma voix à un

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