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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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humains dans les annales archéologiques. Aurait-il pu avoir été récupéré quelque part ailleurs, transporté dans la grotte par un prédateur, un ours par exemple ? Tout au fond, jusqu’à la salle la plus reculée ? Peut-être, mais c’était peu probable.
    Ruac était unique par bien des aspects. C’était un autre exemple de sa singularité.
    Un appel téléphonique interrompit le cours de ses pensées.
    C’était le colonel Toucas, avec sa voix suave, cultivée.
    « Êtes-vous à Bordeaux ? demanda-t-il, et il sembla déçu en apprenant que ce n’était pas le cas. Je suis à Bordeaux pour le travail et j’espérais passer discuter avec vous de quelque chose.
    – Je serai de retour demain à midi, dit Luc. J’ai un dîner à Paris. Pouvez-vous me dire de quoi il s’agit ?
    – Bon, d’accord, mais je vous le dis en confidence. Ça ne concerne personne d’autre, et surtout pas la presse.
    – Bien sûr.
    – Vous vous souvenez de ce morceau de matériau que nous avons trouvé sous le corps de Pierre Berewa ? Nous l’avons fait analyser. C’est du picrate d’ammonium, un explosif militaire extrêmement volatile, disparu depuis des années. C’est presque une antiquité. Les deux camps l’ont pas mal utilisé pendant la Première Guerre mondiale. »
    Luc se sentit pris de vertige.
    « Un explosif ?
    – Ce n’est pas tout, malheureusement. J’ai pris contact avec la police britannique, comme vous l’aviez demandé. En fait, j’ai été en relation avec Scotland Yard. À propos de votre explosion à Cambridge, que diriez-vous si je vous apprenais qu’un résidu d’explosif a également été trouvé dans le bâtiment visé ?
    – Mon Dieu.
    – Pas du picrate, par contre. Un matériau moderne, une variante du C-4 selon la classification militaire. Un très étrange rebondissement. Je pense que nous devrions avoir une discussion plus approfondie, professeur Simard, à votre propos, à propos de Pierre Berewa, à propos de tous ceux qui ont eu à faire avec votre grotte.
    – Je vais annuler mon dîner et rentrer à Bordeaux cet après-midi.
    – Non, non, ça ne me va pas. Je dois retourner à Périgueux ce soir pour un rendez-vous. Pouvez-vous venir à mon bureau, disons, demain à midi ?
    – J’y serai. Mais s’il vous plaît, colonel, un des professeurs de mon équipe, Sara Mallory, une Américaine qui travaille à Londres, a disparu. Elle était à Cambridge avec moi lundi matin quand nous nous dirigions vers le bâtiment qui a sauté. Nous allions rendre visite à une victime à l’hôpital. C’est là que je l’ai laissée. Personne ne l’a plus vue depuis. Personne n’a eu de ses nouvelles. L’homme à qui nous allions rendre visite avait un rapport avec Ruac. Il est mort subitement mardi matin après avoir reçu la visite d’un homme avec un accent français. Tout cela est lié, je ne sais pas comment, mais tout cela est lié ! La police de Cambridge est au courant de la disparition de Sara, mais elle n’a rien fait. Je vous en prie, obtenez que Scotland Yard prenne ça en main ! Je vous en prie !
    – Je vais les appeler, dit-il, puis il ajouta d’un ton sévère : Midi, professeur. À mon bureau. »
    Luc referma le téléphone et resta les yeux dans le vague.
    « Quelqu’un voulait faire sauter ma grotte. »

29
    G ROTTE DE R UAC,
30 000 ANS AVANT NOTRE ÈRE
    T al se réveilla en nage des pieds à la tête, avec le goût de l’eau magique sur la langue. Il essaya de se souvenir de ce qui venait d’arriver, mais il en fut incapable.
    Il tâta entre ses jambes et caressa son membre en érection. Uboas se trouvait à quelques mètres, étendue sur une somptueuse peau de bison, la dernière bête tuée lors de leur chasse. Elle dormait, enveloppée dans une couverture en peau de renne. Elle n’avait pas été bien ces derniers temps. Il aurait pu la réveiller et se satisfaire, mais il préféra la laisser dormir jusqu’à ce que la lumière matinale gagne l’entrée de la grotte.
    Il se caressa jusqu’à s’être soulagé, puis s’enroula dans des peaux pour se protéger du froid de la nuit. Il passa la main sur sa propre peau de bison rapiécée et à moitié râpée. Elle provenait d’une bête qu’il avait tuée étant jeune. Pas son premier trophée, réservé à son père, mais le deuxième, dont il avait pu disposer. Il se souvint du jet de lance qui avait abattu l’animal. Il voyait encore la hampe voler vite et droit,

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