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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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pièce disparut.
    Il n’y avait plus que la photo. Rien d’autre.
    Le vieil homme ressemblait de manière frappante au maire, Bonnet. Le jeune homme ressemblait à Jacques Bonnet. La femme ressemblait à Odile Bonnet.
    Il les dévisagea encore, l’un après l’autre.
    Il secoua la tête, n’y comprenant plus rien. La ressemblance était troublante.
     
    Paris resplendissait dans le crépuscule. Du taxi, Luc remarqua à peine la tour Eiffel illuminée au loin. Avec la circulation à cette heure de pointe, il avait juste le temps de rentrer à son hôtel avant qu’Isaak passe le chercher mais, à présent, il regrettait d’avoir pris ce rendez-vous.
    Il avait besoin de réfléchir, de passer en revue l’ensemble des faits, d’assembler les pièces du puzzle. Et pas de bavardages inutiles. Il aurait été mieux assis dans sa chambre, l’esprit au clair, devant une feuille de papier vierge. Il devait voir le colonel Toucas demain. Il aurait voulu formuler une théorie cohérente, et non pas radoter comme un idiot. Il aurait voulu rentrer chez lui ; s’il n’avait pas déjà raté le dernier train, il aurait préféré voyager de nuit.
    Il devait annuler.
    Il appela Isaak.
    « Vous avez un don de télépathie ou quoi ? dit Isaak. Je suis justement en train de travailler à une traduction pour vous.
    – Vous l’avez déjà fait. Que voulez-vous dire ? demanda Luc.
    – Il s’agit d’une nouvelle traduction ! s’exclama Isaak. Le Belge a beaucoup travaillé. Il a fini ! Margot m’a transmis son mail il y a une heure. Je voulais qu’il soit prêt pour le dîner.
    – Justement… à propos du dîner. Voyez-vous un inconvénient à ce que nous le remettions ? J’ai un travail urgent.
    – Pas de problème. Et pour la traduction ?
    – Je suis coincé dans la circulation. Pouvez-vous me la lire au téléphone ? Est-ce possible ?
    – Tout ce que vous voulez, Luc. Allons-y maintenant.
    – Merci. Et avant que vous ne commenciez, Isaak, quel était le dernier mot-clé ?
    – C’est ça qui m’a excité. C’est le genre de mot qui fait battre le cœur d’un médiéviste. C’était TEMPLIERS . »

31
    R UAC, 1307
    B ernard de Clairvaux était mort depuis très longtemps, mais il ne se passait pas de jour sans que quelqu’un à l’abbaye de Ruac ne pense à lui, ou ne mentionne son nom au cours d’une prière.
    Il rendit son dernier souffle en 1153 à l’âge de soixante-trois ans, et fut canonisé en un temps record puisque, en 1173, le pape Alexandre III le désigna comme saint Bernard. Cet honneur combla son frère, Barthomieu, et l’attrista à la fois, car il ne s’était jamais consolé d’être privé de la présence imposante de Bernard.
    À l’occasion de la sanctification de son frère, Barthomieu se rendit à Clairvaux avec Nivard, le seul frère qui lui restait à présent, pour prier sur la tombe de Bernard. Ils firent le voyage, pleins d’inquiétude. Lequel des contemporains de Bernard à Clairvaux serait encore de ce monde et se souviendrait d’eux ? Leur secret aurait-il été révélé ?
    C’était peu probable, mais si jamais quelque vieux moine les considérait avec méfiance ou essayait d’engager la conversation, ils resteraient silencieux et garderaient leur capuchon rabattu pour préserver leur anonymat.
    C’était le genre d’échange qu’ils fuyaient :
    « Bons moines, vous rappelez à ce vieil homme les frères de saint Bernard ! Je les ai vus un jour, il y a de nombreuses années.
    – Nous ne sommes pas du tout ces hommes, frère.
    – Non, comment cela se pourrait-il ? Ils doivent être morts, ou sinon ils seraient dans leur huitième décade !
    – Et comme vous pouvez le constater, nous sommes jeunes.
    – Oui, retrouver sa jeunesse. Comme cela serait merveilleux ! Mais pourtant, vous, monsieur, êtes le portrait de Barthomieu, et vous, monsieur, êtes le portrait de Nivard. Ma vieille tête doit me jouer des tours.
    – Laissez-nous vous mettre à l’abri du soleil, frère, et vous servir de la bière.
    – Je vous en remercie. Dites-moi, comment avez-vous dit que vous vous appeliez ? »
    Non, ils éviteraient ce genre de conversation.
    Leur secret était bien caché. Personne, hors des murs de l’abbaye de Ruac, ne le connaissait. Avec les années, l’abbaye s’était progressivement refermée sur elle-même, au point de devenir une île. Cela tenait en partie à son évolution vers la doctrine cistercienne, en hommage

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