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Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
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dans la fissure jusqu’aux jointures. Il tira vers lui et sentit quelque chose bouger. En regardant de plus près, il s’aperçut que ce mouvement était dû à une pierre plate calée dans la paroi. En un instant, il comprit. Il se trouvait devant un mur de pierres plates édifié en façade de la falaise pour faire croire à des strates naturelles.
    Il parvint à faire bouger la pierre pour la sortir. Après quoi, il la posa soigneusement sur la tranche sur le rebord étroit en criant à Hugo de s’éloigner au cas où elle tomberait, car elle était de la taille d’un gros livre. Les autres pierres sortaient plus facilement, mais il n’avait pas assez de place pour les poser et, plutôt que de les tirer, il les repoussa vers l’intérieur par l’ouverture qui ne cessait de s’élargir. Bientôt, le trou fut suffisamment grand pour qu’il puisse s’y introduire.
    « J’entre, cria-t-il.
    – Crois-tu que ce soit une bonne idée ? supplia Hugo.
    – Rien ne peut plus m’arrêter maintenant », déclara Luc d’un ton de défi, avant d’enfoncer la tête et les épaules dans l’ouverture.
    Depuis la corniche en dessous, Hugo regarda disparaître les épaules de Luc, puis son torse et finalement ses jambes.
    « Tout va bien ? » cria-t-il.
    Luc l’entendit, mais ne répondit pas. Il était à l’intérieur de la grotte, rampant à quatre pattes, avant de se rendre compte que la voûte lui permettait de se tenir debout. Il braqua le faisceau de la torche au-dessus de lui, puis éclaira d’un côté à l’autre.
    Il sentit alors ses genoux faiblir, et faillit perdre son équilibre.
    Son sang bouillonnait dans ses oreilles.
    Il y avait ce sifflement émanant de la colonie de chauves-souris.
    Puis il s’entendit s’exclamer d’une voix cassée et rauque :
    « Oh mon Dieu ! »

6
    L uc avait l’impression que quelque chose bougeait.
    Il se sentait encerclé, au milieu d’un troupeau en pleine débandade.
    Il avait l’impression de suffoquer et d’être complètement désorienté en même temps, et cela d’autant plus qu’il déplaçait sa torche de façon saccadée sur les murs de couleur fauve et les stalactites, essayant de tout voir, sautant d’image en image, comme dans un stroboscope.
    À sa gauche, une troupe de chevaux était en train de charger, des bêtes énormes dessinées au charbon, se chevauchant les uns les autres, avec la bouche ouverte dans l’effort, une crinière fournie, des pupilles semblables à des disques flottant dans des ovales pâles sur la roche naturelle.
    À sa droite, il y avait des bisons phénoménaux, la queue dressée et les sabots fendus, débordant d’énergie et menaçants ; contrairement aux chevaux dessinés avec un noir granulé, leurs corps massifs étaient entièrement peints à grands coups de brosse en noir et brun-rouge.
    Au-dessus de sa tête, un seul taureau noir géant, en pleine action, les deux pattes en l’air, courait à fond de train vers l’intérieur de la grotte. Il baissait la tête, les cornes en avant en signe d’agression, les narines dilatées et le scrotum gonflé.
    Devant lui, à droite et à gauche, on voyait des cerfs massifs avec des ramures plus larges que leurs corps, la tête relevée, les yeux révulsés, la bouche ouverte en plein brame.
    Et il y en avait encore et encore. Une foule de créatures fantastiques qu’il avait du mal à distinguer à cause de sa lampe qui faiblissait : des lions, des ours, des chevreuils, le tout en couleur, de si belles couleurs. Et là, n’était-ce pas la trompe d’un mammouth ?
    Malgré la sensation de vitesse ambiante, ses pieds étaient restés bien ancrés dans le sol. Il n’avait pas dû bouger depuis un bon moment quand il prit conscience des cris qui venaient d’en dessous.
    Il s’aperçut également qu’il tremblait comme une feuille et qu’il avait les larmes aux yeux. Ce qu’il vivait n’était pas une simple découverte. C’était Howard Carter découvrant Toutankhamon dans la Vallée des Rois ou Heinrich Schliemann devant la ville de Troie.
    Rien que dans l’entrée de la grotte, il y avait des dizaines de peintures rupestres, les plus belles qu’il ait jamais vues. Des animaux presque grandeur nature, représentés dans un style naturaliste affirmé, magistral. La grande grotte de Lascaux comptait quelque neuf cents bêtes. Lui, dans son champ de vision limité, en avait déjà dénombré au moins un quart de plus. Et c’était le sommet de

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