Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le Testament Des Templiers

Le Testament Des Templiers

Titel: Le Testament Des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Glenn Cooper
Vom Netzwerk:
propagation catastrophique de moisissure verte et, plus récemment, de taches de calcite blanche dues à un excès de CO 2 , mettant les peintures rupestres en danger. Pour le moment, Lascaux était fermée en attendant que la communauté scientifique ait pu trouver des solutions.
    À Ruac, il valait mieux prendre d’emblée des précautions élémentaires.
    Alors que Desnoyers, le spécialiste des chauves-souris, était incontestablement le membre le plus populaire de l’équipe, Luc considérait que la conservatrice, Élisabeth Coutard, en était l’élément le plus important. Un problème prématuré de moisissure ou toute autre catastrophe environnementale serait source d’ennuis sans fin.
    Le lundi, juste après l’aube, Luc, Coutard, Desnoyers et l’expert des grottes, Gilles Moran, se retrouvèrent en file indienne sur la corniche située sous l’entrée de la grotte. Ils se préparaient à monter l’escalier métallique que les ingénieurs avaient arrimé à la façade de calcaire. Non loin derrière, Pierre et Jeremy, les étudiants de Luc, pliaient sous le poids de piles de tapis pour sol de grotte, des feuilles caoutchoutées semi-rigides brevetées par Moran, conçues pour protéger tous les trésors fragiles qui risquaient d’être piétinés.
    Moran avait un petit corps ramassé, idéal pour se faufiler à travers les boyaux les plus étroits d’une grotte. Il serait responsable non seulement de la préservation de la grotte et de la sécurité des explorateurs, mais aussi du relevé cartographique au laser de l’architecture des salles.
    Élisabeth Coutard était une femme d’une beauté sculpturale, courtoise, avec de longs cheveux blancs rassemblés en un chignon pratique. Elle transportait dans son sac à dos plusieurs de ses instruments électroniques éminemment fragiles, les autres étant à la charge de Luc.
    Desnoyers avait une lampe infrarouge fixée au front, des lunettes de vision nocturne et, lorsqu’il marchait, les différents outils accrochés à sa ceinture cliquetaient les uns contre les autres.
    Ils étaient équipés de survêtements blancs à capuche en Tyvek, de gants de caoutchouc, de casques de mineurs et de respirateurs jetables pour se protéger des gaz toxiques et préserver la grotte de leurs microbes. Après que l’équipe d’entrée eut posé pour une photo d’archives, accrochée à l’échelle comme des alpinistes sur l’Everest, Luc ouvrit la lourde porte et la poussa.
    L’expédition avait officiellement commencé.
    La lumière douce du début de journée éclairait les premiers mètres du tunnel. Luc se délecta en voyant la réaction de Coutard devant les fresques. Quand il alluma une série de lampes sur trépied, illuminant intégralement la première salle, elle se figea, semblable à la femme de Lot transformée en statue de sel dans la Bible, et resta muette. Elle se contentait de respirer à travers son masque, clouée sur place par la beauté des chevaux au galop, la puissance du troupeau de bisons, la majesté du grand taureau.
    Moran se comporta davantage comme un chirurgien, cherchant d’abord à s’orienter, puis se mettant au travail sur son patient en disposant soigneusement les premiers tapis. Desnoyers se précipita aussitôt dessus. Il braqua ses jumelles à vision nocturne vers le plafond.
    «  Pipistrellus pipistrellus  », dit-il en agitant les bras nonchalamment vers quelques formes qui voltigeaient en tous sens au-dessus de sa tête. Puis il s’excita tout à coup et s’exclama :
    «  Rhinolophus ferrumequinum  ! »
    Il s’apprêtait à quitter le tapis pour suivre une forme plus grande qui s’envolait dans le noir, lorsque Moran le réprimanda sèchement, insistant pour qu’il attende la mise en place d’autres tapis.
    « J’imagine qu’il a trouvé quelque chose de merveilleux », fit remarquer Luc à Coutard.
    Elle répondit avec un profond soupir, submergée par l’émotion, visiblement surprise de se sentir à tel point bouleversée. Luc lui tapa sur l’épaule :
    « Je sais, je sais », dit-il.
    Son geste la ramena à la réalité. Elle se reprit et se mit au travail, déployant un ensemble impressionnant de moniteurs visant à définir l’environnement et le microclimat : température, humidité, alcalinité, oxygène, dioxyde de carbone, et l’indispensable milieu de culture pour bactéries et champignons. Des analyses de base devaient être effectuées avant que les autres ne commencent leur

Weitere Kostenlose Bücher