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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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lança-t-elle à bout de souffle. Il y a des policiers partout. Ils ont des mandats. Apparemment, les Egyptiens leur ont demandé de...
    — Avez-vous eu des nouvelles de Manolis et Sofronio ?
    — Pas directement, monsieur, mais j’ai entendu un policier dire que des coups de feu avaient été échangés avec la police égyptienne. Je crois que Manolis est blessé et qu’il est à l’hôpital. Monsieur, ils disent qu’il a tué un homme. Que se passe-t-il ? Ils nous accusent de choses horribles. C’est de la folie ! Tout le monde est terrifié ici. La police fouille dans nos fichiers. Ils bloquent nos comptes. J’en ai entendu deux qui parlaient de faire revenir nos bateaux au port.
    — Ils ne peuvent pas faire ça ! Dites à Mando de s’en occuper.
    — C’est ce que j’ai fait. Il dit qu’il va lui falloir deux jours pour...
    — Je n’ai pas deux jours devant moi ! cria Nicolas. Réglez ça immédiatement.
    — Oui, monsieur.
    — Et rappelez-moi. Rappelez-moi dès que vous savez quelque chose.
    — Oui, monsieur.
    — Je vais encore avoir besoin du numéro de Gabbar Mounim. Donnez-le-moi le plus vite possible.
    — Bien, monsieur.
     
    VI
    Gagné par un effroi grandissant, Knox avait poussé sa pauvre jeep au maximum pendant sept heures et n’avait toujours pas rattrapé le camion. Alexandrie n’était plus qu’à une vingtaine de kilomètres. Était-il possible qu’il se soit trompé ? Était-il possible que Nicolas ait trouvé un autre itinéraire ? Qu’il ait pris un avion à Marsa Matrouh ? Traversé la frontière de la Libye ? Non, ces deux options auraient été insensées et impossibles à organiser dans de si brefs délais. Il avait forcément pris cette route. Knox devait continuer.
    Cinq kilomètres avant le premier grand carrefour, il eut l’impression d’apercevoir le convoi. Il accéléra. Oui, c’était bien le camion, précédé d’un des 4 x 4. Il décéléra immédiatement, garda ses distances et le suivit de loin.

Chapitre 40
     
    I
    Quand Bastiaan rejoignit le convoi, Nicolas ordonna à ses hommes de quitter la route principale. Ils descendirent une piste sablonneuse jusqu’à la rive d’un lac nappé de brume. Des pêcheurs avançaient sur des barques fragiles entre des îlots recouverts de roseaux. Nicolas avait l’intention d’expliquer la situation à ses hommes, de discuter avec eux, de chercher des solutions, mais ils étaient tous si tendus face au danger qu’ils encouraient qu’ils se mirent à crier, à se bousculer et à s’accuser mutuellement. Par chance, le téléphone de Nicolas sonna, ce qui leur permit de retrouver leur calme.
    Katerina appelait pour communiquer le numéro de Gabbar Mounim. Nicolas s’empressa de le composer. Une femme décrocha. Il se présenta et demanda monsieur Mounim. Elle lui répondit immédiatement que monsieur Mounim n’était pas disponible pour l’instant. Il insista. Elle répéta son message. Il éleva la voix. Et elle le répéta une fois de plus, totalement imperturbable. Alors il respira à fond et demanda le plus poliment possible quand monsieur Mounim pourrait le rappeler. Monsieur Mounim était très occupé cette semaine. Peut-être la semaine prochaine ou celle d’après. Nicolas raccrocha subitement, de peur que l’appel ne soit tracé. Les mauvaises nouvelles se répandaient comme une traînée de poudre dans ce monde-là. Il donna un coup de poing dans le camion. Leur avion et leurs bateaux avaient déjà été repérés par les flics. Le nom, le signalement, le numéro de passeport de chacun d’eux devaient circuler dans tout le pays à la vitesse de la lumière, ainsi que le numéro d’immatriculation de leurs véhicules. Il ferma les yeux. Le désarroi céda la place à la colère.
    Knox. C’était sûrement Knox. Il avait parlé.
    Nicolas se dirigea vers l’arrière du camion. Il l’avait prévenu. Knox savait qu’il s’était exposé aux représailles. Maintenant, Nicolas ne pouvait pas faire autrement que de mettre ses menaces à exécution. Sinon, il ne serait plus jamais pris au sérieux. Il n’avait pas le choix. Il ouvrit les portes du camion. A l’intérieur, il faisait une chaleur étouffante. Gaëlle était couchée tout au fond, les mains attachées à la rampe, bâillonnée, les lèvres sèches et gercées. Nicolas défit ses liens et la traîna derrière lui. Elle s’éveilla, tenta de se débattre, mais il la jeta avec mépris sur le sable. Surplus de

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