Le Tombeau De Jésus
renforcée par une légère signature ferrugineuse (associée à un pic de soufre élevé et une signature de silice significativement accrue) dans la couche extérieure de la patine, donc la plus récente. Manifestement, de la vapeur d’eau riche en soufre s’était condensée sur l’ossuaire, probablement il y a un siècle ou deux. Sous cette couche, la forte signature ferrugineuse, caractéristique du tombeau de Talpiot, était ici à peine décelable, voire absente. On ne retrouva en outre aucune trace de titane. Les pics d’aluminium et de potassium caractéristiques des échantillons « Jacques » et « Talpiot » étaient également absents. Il était clair que cette patine s’était formée dans un environnement chimique distinct de ceux de l’ossuaire de Jacques et du tombeau de Talpiot.
Les signaux 47-50 concernaient les échantillons 19 et 20, prélevés dans le même tombeau. Ce type de patine nous a lancé un défi : d’une couleur rouge sombre, elle était très similaire à celle du tombeau de Talpiot, notamment s’agissant des teneurs en aluminium, en silice, en potassium et en fer, avec une légère trace de titane. Comme pour le tombeau de Talpiot, il y eut sans nul doute une ferme au-dessus de cette sépulture, car des infiltrations d’eau chargées de terra rossa ont manifestement concouru à la formation de sa patine. Mais ce sont les différences observées qui en ont constitué l’intérêt majeur. La plus remarquable était un signal « soufre » qui, dans la plupart des couches, s’élevait au-dessus des pics « fer » les plus hauts des échantillons « Jacques » et « Talpiot ». Cette patine présentait également des variations plus nombreuses d’une couche à l’autre, notamment des teneurs plus importantes en sodium associées à des niveaux relativement faibles de carbone. Comme on pouvait le supposer d’échantillons provenant du même tombeau, les numéros 19 et 20 étaient plus proches l’un de l’autre qu’ils ne l’étaient des patines des ossuaires de Jacques, Mariamne, Jésus et Matthieu, ou de la patine du tombeau de Talpiot. Là encore, pas de concordance.
La signature de l’échantillon numéro 30 rappelait celle de « Jacques » : elle était riche en phosphore et en chlore, révélant, là aussi, la présence d’un détergent phosphaté. Mais en dehors de cela, il n’y avait pas d’autres similarités, comme en témoignaient les signaux 51-53. En l’absence d’aluminium, de fer et d’autres traces de métaux, il était certain que cette patine s’était formée dans un environnement très différent de celui du tombeau de Talpiot.
L’échantillon 28 (signaux 54 et 55) était également très différent des échantillons « Jacques » et « Talpiot », comme de tous les autres. Le pic « titane » était absent, à l’exception d’une minuscule trace de titane pur représentée par le signal 54. Pour le reste, cet échantillon était si différent de ceux de notre tombeau qu’il aurait aussi bien pu provenir de Mars.
À l’œil nu, la patine de l’échantillon 15 (signaux 56 et 57) était semblable à celle des échantillons « Jacques » et « Talpiot », mais elle était relativement pauvre en silice, en aluminium, en titane et en fer, et présentait une forte teneur en soufre, aussi forte que celle du carbone. C’était donc une patine très différente de celle du tombeau de Talpiot.
L’échantillon 23 (signaux 58 et 59) avait lui aussi été choisi pour sa ressemblance avec les patines « Jacques » et « Talpiot ». Ici, les pics d’aluminium, de titane et de fer étaient aux bons endroits… mais non pas à la bonne hauteur. À côté d’un pic « fer » relativement réduit, l’échantillon 23 présentait de bas niveaux d’oxygène et de silice. Là encore, l’analyse spectrographique d’un fragment d’ossuaire dont la patine s’était formée dans un milieu infiltré par des coulées de terra rossa donnait un résultat aisément distinguable des autres. En fait, l’échantillon 23 était plus proche des échantillons 19 et 20 que de la patine du tombeau de Talpiot.
La patine blanc grisâtre de l’échantillon 26 (signaux 60 et 61) produisait une signature qui était, entre autres différences, moins riche en aluminium, en silice et en fer, et plus riche en soufre.
La patine blanche de l’échantillon 29 (signaux 62 et 63) différait des patines « Jacques » et « Talpiot » par
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