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Le Tombeau De Jésus

Le Tombeau De Jésus

Titel: Le Tombeau De Jésus Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: James Cameron , Simcha Jacobovici , Charles Pellegrino
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identifié. Selon Rosenfeld, la présence de titane et de fer n’était pas un résultat anodin. En 2002, il était arrivé lui-même à la conclusion que la patine de l’ossuaire qu’il avait étudié s’était formée, à un moment donné au cours de sa longue histoire, dans des conditions de submersion partielle, en présence d’une ou deux sortes de terre rougeâtre – redzina ou terra rossa – que l’on trouve sur les collines au sud et à l’est de Jérusalem. La terra rossa était la plus rouge et la plus rare des deux types de sol, et présentait une teneur plus élevée en fer (presque deux pour cent).
    Il fallait à présent réitérer les tests sur d’autres échantillons de patine des ossuaires de Jésus et de Mariamne. Nous envisagions également de chercher des fragments d’os et d’autres résidus biologiques dans les couches d’accrétion prélevées au fond de ces deux ossuaires.
    Le premier signal de la patine « Jésus » correspondait à la signature que nous avions identifiée. Le signal 22 aussi, tout comme le 23 et le 24.
    — Ce qui est primordial, c’est la présence d’éléments traces, dit Bob Genna devant la caméra, en désignant le signal 24 sur l’écran. Il s’agit de fer, de titane, de potassium, de phosphore et de magnésium. Jusqu’ici, la composition de cette section particulière de patine correspond aux éléments traces qu’Amnon Rosenfeld a trouvés dans l’ossuaire de Jacques. Tout concorde.
    Le signal 25 provenait d’un échantillon prélevé dans une couche d’accrétion qui s’était formée au fond de l’ossuaire de Mariamne. Il avait été congloméré par de la silice provenant apparemment d’une terra rossa et infiltrée au cours de plusieurs siècles par ruissellement. Le spectrographe de la couche minérale correspondait presque parfaitement à celui des échantillons de patine provenant de la surface extérieure des ossuaires et des murs du tombeau. Toutefois, il y avait une petite différence : les niveaux de sodium, de soufre et de chlore étaient légèrement plus élevés.
    Sous le microscope, on découvrit bientôt la raison de ce phénomène : des traces de minuscules vers nématodes révélèrent que le dépôt au fond de l’ossuaire avait été, au moins occasionnellement, aussi mou qu’une couche de silts humides. Les nématodes limicoles ont la particularité de décomposer les débris d’ossements ; leurs fossiles indiquaient donc qu’à un moment donné les vers de la terra rossa s’étaient régalés. Leur présence expliquait aisément les traces de phosphore (P) et de soufre (S) provenant des os, ainsi que celles de chlorure de sodium (NaCl), c’est-à-dire de sel. La moelle osseuse et le sang en contiennent toujours. Chimiquement parlant, le plasma sanguin, sans ses cellules, ne diffère pas de l’eau de mer.
    Il y avait encore d’autres substances à la surface et dans la couche d’accrétion. Certaines étaient plus ou moins banales, d’autres ne l’étaient pas du tout. Une fibre accrochée à la surface se révéla moins intéressante que le sel : il s’agissait d’une contamination atmosphérique récente qui s’était probablement produite dans l’entrepôt de l’AAI, où l’ossuaire de Mariamne, contrairement à celui de Jésus, avait été entreposé avec son couvercle ouvert. Le fragment d’insecte découvert était, lui, beaucoup plus ancien. Il provenait de l’aile antérieure d’un coléoptère et était recouvert d’une patine riche en silice. Il est probable que ce fragment et quelques autres restes d’insectes semblablement préservés remontaient au temps de l’enterrement primaire, avant 70.
    Les vers ne sont pas seulement des machines à décomposer la matière organique ; ce sont d’abord des larves d’insectes. Au cours des huit derniers millions d’années, les atomes de carbone présents dans les veines de chaque être humain ont été recyclés au moins vingt fois à travers le tube digestif d’insectes. Après la mort, ce sont les coléoptères et les mouches qui décomposent le cadavre. Les nématodes n’ont plus que les restes à se « mettre sous la dent ». Détail intéressant, quand nous avons ensuite analysé l’ossuaire de Jésus, il contenait très peu de nématodes comparé à celui de Mariamne, ce qui paraissait confirmer l’hypothèse selon laquelle les plus grands os et/ou le crâne avaient été enlevés il y a longtemps, peut-être par des

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