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Le Troisième Reich, T1

Le Troisième Reich, T1

Titel: Le Troisième Reich, T1 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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oui » qui se montait à 42, d'après le
ministre de la Propagande, dépassait de deux unités le nombre des passagers.
Néanmoins, pour moi qui pus observer le déroulement des « élections » d'un bout
à l'autre du Reich, la chose ne fait aucun doute : le coup de force hitlérien
fut approuvé à une écrasante majorité. Et pourquoi ne l'eût-il pas été? La mise
au rebut du Traité de Versailles et l'entrée des soldats allemands dans une zone
qui somme toute se trouvait en territoire germanique, c'étaient là des actions
que la grande majorité des Allemands approuvaient tout naturellement. Le
chiffre officiel des « non » était de 540 211.
    [74] Plus d'un an après, le 5 novembre 1937, Hitler devait définir à nouveau sa
politique espagnole dans un entretien confidentiel avec ses généraux et son
ministre des Affaires étrangères : « Une victoire de Franco à 100 pour 100
n'est pas souhaitable du point de vue allemand, leur dit-il. Nous avons plutôt
intérêt à voir la guerre se poursuivre et à entretenir la tension en
Méditerranée (38). »
    [75] Les fonctionnaires de la Wilhelmstrasse disaient en plaisantant qu'Hitler
réservait ses surprises pour le samedi, parce qu'on lui avait dit que les
officiels britanniques passaient le week-end à la campagne.
    [76] Quand il témoigna au procès de Nuremberg, le 14 mars 1946, Gœring parla avec
orgueil des occasions que lui avait fournies la guerre d'Espagne d'essayer « sa
jeune Luftwaffe ». « Avec la permission du Führer, j'envoyai là-bas une grande
partie de ma flotte de transport et d'importantes quantités d'avions de chasse,
de bombardiers et de canons anti-aériens. De cette manière, j'eus l'occasion de
m'assurer, dans des conditions de combat, que le matériel était à la hauteur de
sa tâche. Afin que le personnel pût lui aussi acquérir une certaines
expérience, je veillai à ce qu'il s'établit un courant continuel entre les deux
pays, afin que de nouveaux hommes fussent sans cesse envoyés là-bas et les
autres rappelés (44). »
    [77] Chamberlain écrivait dans son journal : « Le voyage en Allemagne (de Lord
Halifax) a été selon moi, un grand succès, car il a atteint son but, qui
consistait à créer une atmosphère propice pour discuter avec l'Allemagne les
questions pratiques qu'impliquerait un règlement européen. » (Keith Feiling. The Life of Neville
Chamberlain, p. 322.)
    Halifax lui-même semble s'être laissé prendre aux paroles
d'Hitler. Dans un rapport écrit au Foreign Office, il dit : « Le chancelier
allemand et ses collaborateurs m'ont donné l'impression qu'ils n'étaient pas
disposés à s'embarquer dans des aventures impliquant le recours à la force ou
du moins la guerre. » Charles C. Tansill écrit que Halifax déclara à
Chamberlain qu'Hitler n'était pas prêt à se lancer, à brève échéance, dans des
aventures, d'abord parce qu'elles pourraient être infructueuses et aussi parce
qu'il s'occupait activement à reconstruire l'Allemagne, à l'intérieur...
Goering lui avait assuré que pas une goutte de sang allemand ne serait versée
en Europe, à moins que l'Allemagne n'y soit absolument obligée. Les Allemands
lui donnaient (à Halifax) l'impression... de vouloir atteindre leurs buts de
façon méthodique. » (Tansill; Back door to War, pp. 365-366.)
     
    [78] C'est le premier des nombreux noms de code du même genre, servant à désigner
des plans militaires allemands, que nous rencontrerons au cours de cet ouvrage.
Les Allemands employaient le mot Fall, littéralement « cas ». (Fall Rot, Fall
Grün, c'est-à-dire cas rouge, cas vert, désignant respectivement des opérations
à l'ouest et contre la Tchécoslovaquie.) Au début, d'après les explications
fournies par les généraux allemands à Nuremberg, ce fut simplement le terme
habituellement employé par tous les commandements militaires pour désigner des
plans s'appliquant à des situations hypothétiques. Mais, ainsi qu'il deviendra
évident au cours de ces pages, le terme, dans le sens où les Allemands
l'employaient, servit bientôt à désigner un plan d'agression armée. Le mot «
opération » serait sans doute une traduction plus exacte de Fall que le mot «
cas ». Cependant, pour plus de commodité, l'auteur continuera à employer le mot
« cas ».
    [79] Le lecteur remarquera désormais que les textes rédigés de toute évidence sous
forme de discours indirect n'ont pas été mis entre guillemets ou cités sous
forme d'extraits.

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