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Le Troisième Reich, T1

Le Troisième Reich, T1

Titel: Le Troisième Reich, T1 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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était privé et, comme la plupart des
autres conférences tenues par Hitler et ses conseillers politiques et militaires
durant le Troisième Reich, la façon dont il se déroula et les décisions qui
furent prises ne furent connues du public que quand les documents allemands
capturés furent pour la première fois révélés au cours du procès de Nuremberg.
    [54] Aussi bien au cours de ses interrogatoires que durant le Procès de Nuremberg.
Gœring nia jusqu'au bout avoir jamais joué un rôle dans l'incendie du
Reichstag.
    [55] Un document, révélé à Nuremberg, montre que les nazis prévoyaient depuis
quelque  temps la destruction des syndicats. Un ordre secret daté du 21
avril, et signé par le docteur Ley, contenait des instructions détaillées pour
« coordonner » les syndicats le 2 mai. Les S.A. et les S.S. devaient procéder à
« l'occupation des immeubles des syndicats » et « emmener sous la protection de
la police » tous les chefs syndicalistes. On devait saisir les fonds des
syndicats (17). Les syndicats chrétiens (catholiques) ne furent pas molestés le
2 mai. Leur tour vint le 24 juin.
    [56] Quelques mois auparavant, le 11 mai. Lord Hailsham, le secrétaire d'État
britannique à la Guerre, avait déclaré publiquement que toute tentative faite
par l'Allemagne pour réarmer serait considérée comme une violation du Traité de
Paix et entraînerait des sanctions conformément au traité. On estimait en Allemagne
que ces sanctions prendraient la forme d'une invasion armée.
    [57] Le procès de Munich en mai 1957 fut la première occasion qui permit aux témoins
oculaires et aux participants de la purge du 30 juin 1934 de parler en public.
Sous le Troisième Reich, la chose n'aurait pas été possible. Sepp Dietrich, que
l'auteur de ce livre se rappelle personnellement comme une des figures les plus
brutales du Troisième Reich, commandait en 1934 les gardes S.S. d'Hitler, et ce
fut lui qui dirigea les exécutions à la prison Stadelheim. Devenu par la suite
colonel général des Waffen S.S. durant la guerre, il fut condamné à vingt-cinq
ans de prison pour complicité dans le meurtre de prisonniers de guerre
américains lors de la bataille des Ardennes en 1944. Libéré au bout de dix ans,
il fut amené à Munich en 1957 et condamné, le 14 mai, à dix-huit mois de prison
pour son rôle dans les exécutions du 30 juin 1934. Sa condamnation et celle de
Michael Lippert, qui fut reconnu comme étant l'un des deux officiers S.S. à
avoir tué Rœhm, furent les premiers châtiments infligés aux bourreaux nazis qui
participèrent à la purge.
    [58] Cate Eva Hœrlin, ancienne femme de Willi Schmid, raconta l'histoire du meurtre
de son mari dans une déclaration faite sous la foi du serment le 7 juillet 1945,
à Binghamton, dans l'État de New York. Elle devint citoyenne américaine en
1944. Pour étouffer l'atrocité de ce crime, Rudolf Hess lui-même vint rendre
visite à la veuve, la pria d'excuser cette « erreur » et lui fit servir une
pension de la part du gouvernement allemand. Cette déclaration figure dans les
documents de Nuremberg, sous la cote L-135, NCA, VII, page 883-90.
    [59] Les deux vieux officiers poursuivirent leur effort pour blanchir la mémoire de
Schleicher et de Bredow et réussirent à obtenir d'Hitler, au cours d'une
réunion secrète du parti et des chefs militaires, le 7 janvier 1935, à Berlin,
l'aveu que le meurtre des deux généraux avait été « erroné » et la promesse que
leurs noms figureraient de nouveau sur les archives de leur régiment. Cette «
réhabilitation » ne fut Jamais rendue publique en Allemagne, mais le corps des
officiers s'en contenta, (Voir Wheeler-Bennet, The Nemesis of Power, page 337.)
    [60] Il est intéressant et peut-être révélateur qu'Hitler promut à cette époque
Oskar du rang de colonel à celui de général de brigade.
    [61] De février 1933 au printemps de 1937, le nombre des chômeurs inscrits passa de
6 millions à moins de 1 million.
    [62] Contrairement aussi à ce qui se passe en Russie soviétique, l'Allemagne nazie
permettait à tous ses citoyens, excepté les quelques milliers qui étaient sur
la liste noire de la police secrète de voyager à l'étranger, voyages qui
étalent cependant soumis à de sévères restrictions de devises, dont le pays
manquait terriblement. Ces restrictions de devises n'étaient pourtant pas plus
rigoureuses que celles que connurent les Anglais après 1945. Fait remarquable,
les chefs nazis ne

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