Le Troisième Reich, T1
Bismarck, et il le reconnaît
dans Mein Kampf (page 155) : « J'ai étudié la législation sociale de Bismarck
dans ses intentions, ses difficultés et son succès. »
[35] « J'ai souvent éprouvé, a dit Gœthe, un amer chagrin à la pensée de ce peuple
allemand, si estimable en ses individus et si misérable dans son ensemble. Sa
comparaison avec les autres soulève un sentiment pénible, que j'essaie de
surmonter de toutes les façons. » (Entretien du 13 décembre 1813 avec H. Luden,
dans Gœthe's Gesprüche. Auswahl Biedermann: cité par Wilhelm Rœpke dans The Solution of the German
Problem, page 131.)
[36] Nietzsche, qui ne posséda aucune femme, assigne à celle-ci un statut nettement
inférieur; Les nazis, de même, décidèrent que leur place était à la cuisine et
que leur rôle primordial consistait à donner des enfants aux guerriers
allemands. Nietzsche exprimait dans ces termes son idée : « L'homme est fait
pour la guerre et la femme pour enfanter des guerriers. Tout le reste est
folie. » Allant plus loin, il s'écria dans Ainsi parlait Zarathoustra : « Si tu
vas à la femme, n'oublie pas ton fouet! », précepte qui détermina Bertrand
Russell à répliquer (dans A History of Western Philosophy. page 767) : « Neuf
femmes sur dix lui auraient ôté le fouet des mains. Il s'en doutait, et c'est
pourquoi il est soigneusement demeuré à distance respectueuse d'elles...»
[37] Mes souvenirs sur ce point sont confirmés par Otto Tolischus dans son livre They Wanted War. page 11.
[38] En français dans le texte.
[39] Mais non en France.
[40] Voir plus haut.
[41] Encore en 1929, le professeur M. A. Gerothwohl, dans son édition des carnets de
Lord d'Abernon, ajoutait au récit du putsch manqué de la Brasserie la note
suivante : « Condamné à cinq ans de détention, Hitler fut relâché au bout de
six mois, après quoi on n'entendit plus parler de lui. » Lord d'Abernon fut de
1920 à 1926 ambassadeur de Grande-Bretagne à Berlin; dans ce poste, il
s'employait habilement à consolider la République de Weimar.
[42] Michael finit par être publié en 1929, après que Gœbbels fut devenu célèbre
dans toute l'Allemagne comme chef nazi. Le Vagabond fut représenté quand
Gœbbels fut devenu ministre de la Propagande et grand patron du théâtre
allemand. La pièce ne connut que peu de représentations.
[43] Ce journal des premières années, découvert par les services de renseignements
alliés après la guerre, constitue une précieuse source d'informations sur cette
période de la vie de Goebbels.
[44] En français dans le texte.
[45] Il l'acheta par la suite et, après être devenu chancelier, la fit reconstruire
somptueusement et sur une vaste échelle, en la rebaptisant Berghof.
[46] Peints après sa mort par Adolf Ziegler, le peintre favori d'Hitler.
[47] C'est Hitler qui souligne.
[48] Tous deux devaient finir sur l'échafaud. Sack, pour le rôle qu'il avait Joué
dans le complot contre Hitler du 20 Juillet 1944, et Frank pour ce qu'il avait
fait au nom d'Hitler en Pologne.
[49] Le lieutenant Scheringer, empli d'amertume par ce qu'il considérait comme une
trahison de la part d'Hitler, donna sa démission du Parti nazi alors qu'il
était en prison et devint un communiste fanatique. Il était désigné, comme le
furent tant de ceux qui s'opposèrent à Hitler, pour être liquidé lors de la
purge du 30 juin 1934, mais il réussit à y échapper et vécut assez longtemps
pour voir la fin d'Hitler. Le lieutenant Ludin demeura un nazi enthousiaste,
fut élu au Reichstag en 1932, devint un haut dignitaire des S. A. et des S. S.
et fut ambassadeur d'Allemagne auprès de l'État fantôme de Slovaquie, où il fut
arrêté à l'époque de la libération et exécuté par les Tchécoslovaques.
[50] Grade correspondant à celui de général de brigade dans l'armée française.
[51] « Le mépris et la rage bouillonnent en moi, écrivit Grœner à Schleicher
quelques mois plus tard (le 29 novembre), parce que j'ai été déçu par vous, mon
vieil ami, mon disciple, mon fils adoptif. » (Voir Gordon A. Craig , « Reichswehr and National
Socialist : The Policy of Wilhelm Grœner », Political Sciences Quarterly. juin
1948.)
[52] Papen, dans ses mémoires, ne mentionne pas la présence de Schleicher à cette
entrevue, mais d'autres sources permettent d'affirmer qu'il était là. C'est un
point capital, étant donné la suite des événements.
[53] Ce conseil de cabinet, bien entendu,
Weitere Kostenlose Bücher