Le Troisième Reich, T1
la guerre, de prouver leur hostilité
à Hitler et leur amour de la paix.
[129] Il règne une grande confusion parmi les historiens, et même parmi les
conspirateurs au sujet des endroits où se trouvait Hitler les 13 et 14 septembre. Churchill, basant son
récit sur les mémoires du général Halder, déclare qu'Hitler arriva à Berlin,
venant de Berchtesgaden. « dans la matinée du 14 septembre » et qu'Halder et Witzleben, quand ils en furent informés,
décidèrent d'agir le jour même, à huit heures du soir. D'après cette version,
ils contremandèrent l'opération quand ils apprirent, à quatre heures du soir,
que Chamberlain s'envolait pour Berchtesgaden. ( Churchill, L'Orage approche, p. 319.) Mais les souvenirs d'Halder, et par conséquent le
récit de Churchill, sont certainement inexacts. Le livre de rendez-vous
d'Hitler, aujourd'hui à la Bibliothèque du Congrès, montre qu'il passa les
journées du 13 et 14 à Munich où il conféra avec Ribbentrop chez Bormann et se
rendit au Sonnenwinkel, un cabaret artistique. Il partit ensuite pour
l'Obersalzberg le soir du 14.
[130] Voir ci-dessus.
[131] L 'ambassadeur d'Angleterre à
Rome.
[132] Voir plus haut.
[133] Comme on l'a vu. Hitler avait déjà mobilisé toutes les troupes disponibles.
[134] Allan Bullock (Hitler, A Study in
Tyranny, p. 428) écrit : «Il est à peu près certain que l'intervention de
Mussolini fît pencher la balance. »
[135] On peut citer par exemple l'explication de l'échec du complot donnée par l'un
des conspirateurs, le général Georg Thomas, le brillant chef du département de
l'économie et des armements à l'O.K.W. : « Cette entreprise ne put
malheureusement pas être menée à bien, car, selon l'opinion du général
commandant désigné pour cette tâche (Witzleben), on découvrit qu'on ne pouvait
compter sur les jeunes officiers pour une action politique de ce genre. » Voir
son article intitulé Gedankert und Ereignisse, paru dans le numéro de décembre
1945 de Schweizerische Monatshefte.
[136] La veille au soir à dix-huit heures quarante-cinq, Chamberlain avait envoyé un
message au président Benés, l'informant officiellement de la rencontre de
Munich : « J'aurai toujours présents à l'esprit les intérêts de la
Tchécoslovaquie, disait-il. Je me rends là-bas (à Munich) dans l'intention de
trouver une solution qui concilierait la position du gouvernement allemand et
celle de la Tchécoslovaquie. » Benès avait répondu aussitôt : « Je demande
instamment que rien ne soit fait à Munich sans que la Tchécoslovaquie puisse se
faire entendre (81). »
[137] Erich Kordt a révélé les origines allemandes des propositions de Mussolini dans
son témoignage devant le 4e tribunal militaire américain à Nuremberg, le 4 juin
1948, dans l'affaire U.S.A. contre Ernst Weizsaecker. Les Documents de
politique étrangère allemande II, p. 1005, donnent un résumé de la sténographie
officielle du procès. Kordt raconte aussi l'histoire dans son livre : Wahn und
Wirklichkeit, p. 129-131. Le docteur Schmidt, dans ses souvenirs, confirme le
compte rendu de Kordt et observe qu'il n'eut « aucune peine » à traduire les
propositions du Duce, puisqu'il les avait déjà traduites la veille à Berlin.
Ciano, dans une note de son journal du 29-30 septembre à Munich, raconte
comment Mussolini présenta son document, « qui en fait nous a été téléphoné par
notre ambassade la veille au soir et exprime, nous a-t-on dit, les désirs du
gouvernement allemand ». (Ciano, Journal secret, 1937-1938.)
[138] L'accord porte la date du 29 septembre, mais il ne fut, en réalité, signé
qu'aux premières heures du 30 septembre. Il stipulait que l'occupation
allemande « des territoires à prépondérance allemande » serait effectuée par
les troupes allemandes en quatre étapes, du 1er au 7 octobre. Le reste du
territoire, après avoir été délimité par la Commission Internationale serait
occupé le 10 octobre. La commission devait se composer de représentants des
quatre puissances et de la Tchécoslovaquie. La Grande-Bretagne, la France et
l'Italie étaient d'accord pour stipuler « que l'évacuation des territoires
serait achevée le 10 octobre, sans qu'aucune des installations existantes ait
été détruite, le gouvernement tchécoslovaque s'engageant à ce que l'évacuation
s'effectue sans dommage pour les dites installations ».
De plus la « commission internationale » organiserait des
plébiscites « au plus tard
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