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Le Troisième Reich, T1

Le Troisième Reich, T1

Titel: Le Troisième Reich, T1 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: William Shirer
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été adressée au gouvernement allemand ».
    [160] La version de Coulondre relative à cette entrevue a paru dans le Livre Jaune
français (n° 78). Il y confirme le compte rendu de Weizsaecker. Plus tard, au
Procès de Nuremberg, le secrétaire d'État prétendit que, dans son mémorandum
relatif à ces rencontres, il exagérait volontairement ses sentiments nazis pour
couvrir ses véritables activités antinazies. Mais le récit de Coulondre prouve
bien que Weizsaecker n'exagérait nullement.
    [161] Cf. ci-dessus p. 576. Les trois « contingences » étaient : la liquidation de ce
qui restait de la Tchécoslovaquie, l'occupation de Memel et la protection des
frontières du Reich.
    [162] A la suite de cette guerre, la Pologne repoussa ses frontières orientales de
près de 200 kilomètres derrière la ligne Curzon, aux dépens de l'Union
Soviétique — la nouvelle délimitation transféra 4 500 000 Ukrainiens et 1 500
000 Russes Blancs sous l'obédience polonaise. Ainsi les frontières occidentale
et orientale de la Pologne étaient-elles inacceptables, autant aux yeux de la
Russie qu'à ceux de l'Allemagne — circonstance que les démocraties occidentales
semblèrent avoir entièrement perdu de vue lorsque Berlin et Moscou esquissèrent
un rapprochement au cours de l'été 1939.
    [163] « Je dois avouer, écrivit Chamberlain dans une lettre personnelle en date du 26
mars, que j'éprouve une méfiance très profonde à l'égard de la Russie. Je ne
crois absolument pas qu'elle soit capable, le voudrait-elle, de soutenir une
véritable offensive. Et je me méfie de ses mobiles... De plus, elle attire à la
fois la haine et les soupçons d'un grand nombre de petites puissances,
notamment de la Pologne, de la Roumanie et de la Finlande. » (Feiling. The Life of Neville
Chamberlain, p. 603.)
    [164] En français dans le texte.
    [165] Voir plus haut.
    [166] Dans le télégramme d'Instructions reçu par Kennard (18), il était nettement
stipulé que les Russes devaient être laissés en dehors. Il devient manifeste, y
lisait-on, que nos tentatives pour consolider la situation sont vouées à
l'échec si l'Union Soviétique est ouvertement associée à ce projet. Des
télégrammes récents émanant d'un grand nombre de Missions de S.M. à l'étranger
nous ont prévenus que l'inclusion de la Russie ne compromettrait pas seulement
le succès de notre effort constructif, mais risquait aussi de fortifier les
relations des membres du pacte anti-Komintern, tout en suscitant l'inquiétude
de nombreux pays bien disposés à notre égard.
    [167] Chamberlain ne pouvait pas ne pas être au courant de la faiblesse militaire de
la Pologne. Le colonel Sword, attaché militaire britannique à Varsovie, avait,
une semaine avant, le 22 mars, envoyé à Londres un long rapport sur la position
stratégique désastreuse de la Pologne « bornée de trois côtés par l'Allemagne »
et sur les insuffisances des forces armées polonaises notamment en armes et
matériel modernes (20).
    Le 6 avril, alors que le colonel Beck se trouvait à Londres pour
discuter d'un pacte d'assistance mutuelle, le colonel Sword, ainsi que
l'attaché de l'air britannique à Varsovie, le colonel Vachell, envoyèrent de
nouveaux rapports qui laissaient encore moins d'espoir. Vachell faisait
ressortir qu'au cours des douze mois à venir l'armée de l'air polonaise
n'aurait « pas plus de 600 appareils, dont beaucoup sont incapables de se
mesurer à l'aviation allemande ». Sword signalait que l'armée et l'aviation
polonaises manquaient toutes deux de matériel moderne au point de ne pouvoir
opposer qu'une résistance limitée à une attaque à fond des Allemands.
L'ambassadeur Kennard, résumant les rapports de ses attachés, informa Londres
que les Polonais seraient incapables de défendre le Corridor ou la frontière
occidentale contre les Allemands et devraient se replier sur la Vistule au cœur
de la Pologne. « L'amitié de la Russie, ajouta-t-il, était donc d'une
importance essentielle pour la Pologne (21). »
     
    [168] En fait, le relais de la transmission au réseau radiophonique américain s'interrompit
dès le début du discours d'Hitler. Ce qui fit courir à New York le bruit que le Führer avait été assassiné. Je me trouvais dans le studio
de contrôle de la section d'ondes courtes de la Compagnie de Radiodiffusion
allemande à Berlin, où je surveillais le relais avec le Columbia Broadcasting System de New York, lorsque la transmission

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