Le Troisième Reich, T2
armée
U.S., dans l'appartement de Frank à l'Hôtel Berghof, près de Neuhaus, en
Bavière.
[32] Ciano transmit l'avertissement à l'ambassadeur de Belgique à Rome le 2 janvier
et le nota dans son journal. Selon Weizsaecker, les Allemands interceptèrent
deux télégrammes codés envoyés par l'ambassadeur à Bruxelles, qui contenaient
les avertissements italiens, et les déchiffrèrent (44).
[33] Le 9 octobre 1918 — ceci est de la petite histoire amusante, peu connue — la
Diète finlandaise, sous l'impression que l'Allemagne était en train de gagner
la guerre, élut roi de Finlande, par un vote de 75 voix contre 25, le prince
Friedrich Karl de Hesse. Un mois plus tard, la victoire alliée mit fin à cet
épisode burlesque.
[34] Après la conquête de la France et des Pays-Bas, Gœring informa le général
Thomas, chef économique de l'O.K.W., « que le Führer ne désirait de ponctuelles
livraisons aux Russes que jusqu'au printemps 1941. Plus tard, ajoutait-il, nous
n'aurons plus intérêt à satisfaire complètement les demandes russes (49) ».
[35] La veille du sabordage. Gœbbels avait fait publier par la presse une dépêche
truquée de Montevideo disant que le Graf Spee n'avait « que des avaries
superficielles » et que les nouvelles anglaises selon lesquelles il avait été
sérieusement endommagé étaient « purs mensonges ».
[36] C’est le 10 octobre qu’Hitler avait appelé ses chefs militaires, leur
avait lu un long mémorandum sur la nécessité d’une attaque imminente à l’Ouest
et leur avait donné la directive n° 6 ordonnant de préparer une offensive
par la Belgique et la Hollande (voir ci-dessus, pp. 64-65).
[37] C'était une supposition exacte. L'on sait maintenant que le conseil suprême de
la Guerre, tenu à Paris le 5 février 1940, décida qu'en envoyant un corps
expéditionnaire en Finlande les mines de fer suédoises seraient occupées par
les troupes débarquées à Narvik, qui était à une courte distance des mines.
(Voir The Challenge of Scandinavia, de l'auteur, pp. 115-116.) Churchill
remarque qu'à cette conférence il avait été décidé « subsidiairement de
contrôler la mine de fer de Gullivare ». (L'Orage approche, 2e partie : « La
Drôle de Guerre », p. 170)
[38] Il n'avait pas fait impression sur l'ambassadeur allemand à Oslo, le docteur
Curt Bräuer, qui, à deux reprises en décembre, avertit Berlin que Quisling « ne
doit pas être pris au sérieux... Son influence et ses chances de réussite
sont... très minces (9) ». Sa franchise et sa répugnance à jouer le jeu
d'Hitler devaient coûter cher au diplomate.
[39] Le 7 mars, le général Ironside, chef de l'état-major britannique, informe le
maréchal Mannerheim qu'une force expédionnaire alliée de 57 000 hommes était
prête à venir en aide aux Finlandais, et que la 1er division de 15 000 hommes
pourrait arriver en Finlande vers la fin mars, si la Norvège et la Suède leur
permettaient le passage. En fait, cinq jours avant, le 2 mars, et Mannerheim le
savait, la Norvège et la Suède avaient toutes deux, une fois de plus, rejeté la
requête franco-britannique pour les privilèges de transit. Cela n'empêcha pas
le président Daladier, le 8 mars, de tancer les Finlandais pour n'avoir pas
officiellement demandé des troupes alliées et de faire savoir que les forces
seraient envoyées sans tenir compte des protestations norvégiennes et
suédoises. Mais Mannerheim ne voulait pas être dupe et, ayant conseillé à son
gouvernement de solliciter la paix alors que l'armée finlandaise était encore
intacte, il approuva l'envoi immédiat à Moscou d'une délégation pour la paix,
le 8 mars. Le commandant en chef finlandais semble avoir été sceptique quant au
zèle des Français pour combattre sur le front finlandais plutôt que sur leur
propre front, en France. (Voir les Mémoires du Maréchal Mannerheim.)
On peut imaginer la confusion parmi les belligérants si le corps
expéditionnaire franco-anglais était jamais parvenu en Finlande et avait
combattu les Russes. Un peu moins d'une année plus tard. l'Allemagne était en
guerre contre la Russie et dès lors les ennemis à l'Ouest eussent été des
alliés à l'Est !
[40] Des exemples des vues étranges d'Hitler sur l'Amérique ont été donnés dans des
chapitres précédents, mais, parmi les documents des Affaires étrangères saisis,
il y a un papier révélateur de l'état d'esprit du Führer à cette époque
précise. Le 12
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